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...i ! En préalable à la définition de notre action, nous devons nous poser une question très simple : que veut M. Poutine ? Il y a un faux objectif et un vrai mobile. Le faux objectif, c'est de faire échec à la menace qui étreindrait la Russie. Qui peut croire que l'Union européenne et les États qui la composent aient représenté la moindre menace pour quiconque depuis 1945 ? Qui peut penser que l'OTAN, qui a toujours été depuis sa création une alliance purement défensive, et parfois pusillanime, se soit faite menaçante au moment où les États-Unis détournaient leur attention de l'Europe vers le Pacifique ?
L'OTAN a accueilli des États dont les peuples avaient été asservis par l'Union soviétique et n'a pas intégré l'Ukraine car ce pays s'était séparé à l'amiable de l'URSS et avait vu ses frontières solennellement garanties par la Russie. Peut-être avons-nous été, non pas trop menaçants mais trop prudents, voire, comme disait le Président de la République, trop naïfs, car les récents événements montrent que...
Il est de votre devoir d'organiser cet accueil dans la transparence. Notre troisième mission doit être d'empêcher que la guerre de M. Poutine s'étende à d'autres pays en Europe. Dans le cadre de l'OTAN, des militaires français viennent d'arriver en Roumanie ; je tiens à saluer leur courage et à remercier les armées pour leur mobilisation, leur engagement et leur professionnalisme.
Dans cette assemblée ou ailleurs, certains voudraient renvoyer dos à dos l'OTAN et la Russie : ils font fausse route. Le vrai levier militaire pour empêcher M. Poutine d'étendre sa guerre à d'autres pays d'Europe, c'est l'OTAN, en coordination avec l'Union européenne.
...rts pour porter un coup d'arrêt à cet expansionnisme : d'abord les sanctions économiques – elles ont été prises, avec un effet quasi-immédiat –, ensuite la solidarité avec le peuple ukrainien – elle a consisté, jusqu'à présent, à lui livrer des moyens défensifs et de l'aide humanitaire –, et enfin l'envoi de soldats français en Estonie et en Roumanie dans le cadre d'opérations de réassurance de l'OTAN. Le groupe Agir ensemble approuve ces trois types de mesures, qui ont été proposées et mises en œuvre avec une volonté sans égale par le président Emmanuel Macron.
...iciper notre résilience, car ces actes pourraient avoir des conséquences sérieuses pour les Français. Nous devons d'ores et déjà tracer des lignes rouges sur le sol, en faisant comprendre à M. Poutine que s'il poursuivait son offensive vers de nouveaux territoires – je pense à la Géorgie, à la Transnistrie, à la Gagaouzie, à la Republika Srpska en Bosnie-Herzégovine, et plus encore aux pays de l'OTAN –, il pourrait plonger l'Europe et le monde dans une guerre totale dont la Russie sortirait à coup sûr anéantie. Enfin, il nous faudra accueillir dignement, et de manière équitable entre chaque pays d'Europe, les réfugiés ukrainiens qui fuient les horreurs de la guerre, et les protéger avant qu'ils puissent retourner chez eux reconstruire leur pays. Cette crise nous rappelle violemment que la l...
...pe une communauté des énergies décarbonées qui favorisera la transition énergétique et, par conséquent, la prospérité de tous les peuples qui vivent aujourd'hui des énergies fossiles. Nous aurons également besoin de reconstruire l'Union européenne autour d'un noyau dur qui assume sa vocation politique et se dote d'une défense et d'une diplomatie lui permettant de faire face, avec ses alliés de l'OTAN, aux nouveaux dangers du monde. Cette défense européenne se devra aussi d'agir de manière souveraine, sans l'aide de l'OTAN, car si Donald Trump était encore président des États-Unis, il n'est pas certain, compte tenu de ses déclarations passées et même présentes, que les chars russes s'arrêteraient à Kiev et n'iraient pas jusqu'à Brest. Ce sont dans des moments de crise tels que ceux que nous t...
Quel contraste avec ceux qui, à l'instar de M. Zemmour, préconisaient il n'y a pas si longtemps la sortie de la France de l'OTAN : je l'invite à demander aux habitants de Kiev s'il ne fait pas bon appartenir à l'OTAN pour être protégés, pour que leur liberté et leur sécurité soient préservées.
Mais je laisse là les poubelles de l'histoire. Il nous faut d'ores et déjà, monsieur le Premier ministre, tirer quelques leçons. Premièrement, dans ce malheur, nous avons une double chance : d'abord, que notre principal allié, les États-Unis d'Amérique, ne soit pas dirigé par M. Trump ou un équivalent, lui qui voulait découpler l'Europe de son pays à travers la démolition progressive de l'OTAN – car rien ne garantit que nous aurions alors eu des alliés aussi puissants à nos côtés ; ensuite, qu'il n'y ait pas en même temps une crise majeure en Asie et en Europe, car les États-Unis ne seraient peut-être pas capables de combattre sur les deux fronts. La première leçon est donc que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour nous défendre : Français et Européens. Le réveil de l'Allemag...
L'Europe est en train de se prendre en main, beaucoup trop tardivement, mais la dynamique semble enfin être enclenchée. Après la stupeur des premières heures, qui a mis en lumière notre impréparation face au scénario du pire, nous avons réagi, et je tiens à saluer l'action de la France. L'Ukraine n'étant membre ni de l'Union européenne ni de l'OTAN, nous n'avons pas été tenus par nos traités à un devoir d'intervention militaire. J'ajoute qu'en disant, du côté de l'OTAN, que nous n'interviendrions pas militairement dans ce pays, nous avons imprudemment invité le loup à entrer dans la bergerie. Cependant, cela ne devait pas nous astreindre à l'inaction, tout au contraire. Nous connaissons la disproportion des forces en présence. Les Russes d...
Pointer ces armes à partir de la Pologne, terre d'OTAN, n'est-ce pas se mettre à la merci de toutes les provocations des parties prenantes au conflit ?
Le non-alignement est notre intérêt. Dans la situation mouvante de notre temps, nous ne devons être les obligés de personne. Il faut sortir de l'OTAN, organisation inefficace qui participe par sa volonté d'expansion aux tensions guerrières sur notre continent. Non-alignement ne signifie pas neutralité. Le choix de la France la met du côté du droit international, et ce droit est du côté de l'Ukraine. Non alignés, nous serons libres pour mener une diplomatie vraiment altermondialiste. D'une faiblesse faisons une force. La crise en cours comport...
C'est aussi la condition de l'union des nations contre Poutine. Bien sûr, nous pourrons toujours débattre de ce qui a précédé ce conflit, de l'obstination de ces trente dernières années, de la part des États-Unis et de certains membres de l'OTAN, à toujours vouloir implanter de nouvelles bases aux portes de la Russie. Aujourd'hui, le débat n'est pas là. Le danger est de voir ce conflit s'élargir, s'étendre. Ce danger est réel, car cette guerre fait peser le risque d'une guerre mondiale. Je veux plus que jamais rappeler que, face aux armes et au risque d'un embrasement généralisé du conflit, nous devons donner toute leur force à la diplom...
... d'une aide économique historique de 1,2 milliard d'euros, dont 300 millions d'euros proviennent de la France. Des armes de défense sont envoyées aux Ukrainiens, ainsi que du matériel de survie. Une aide humanitaire importante est acheminée vers les pays frontaliers, notamment la Moldavie. La France prend toute sa part dans cet effort, comme elle le fait déjà en tant qu'acteur majeur au sein de l'OTAN. Notre groupe se place en soutien indéfectible des soldats français et européens présents dans les États baltes et en Roumanie.
...ationale et armée européenne et qui conjugue des défenses nationales fortes au sein d'une alliance européenne solide, parce qu'il n'y a pas de liberté sans souveraineté, il n'y a pas de puissance sans indépendance : ce sont là les conditions de notre crédibilité pour l'avenir. Oui, le monde a changé pour nous, Européens, et c'est à la France d'être l'un des moteurs de ce changement. Le rôle de l'OTAN devra lui aussi être redéfini. Trop souvent, son élargissement a pu être vécu comme une provocation par la Russie, trop souvent des malentendus, des non-dits ont pu vicier les relations entre Américains et Russes depuis la chute de l'URSS en 1991. Comme le disait Albert Camus, « la paix est le seul combat qui vaille la peine d'être mené ». Les députés du groupe Les Républicains demandent que soi...
...r Poutine porte seul la responsabilité de cette agression. Il devra en rendre compte comme des crimes de guerre commis depuis jeudi dernier. Il nous faut ici être clair : il y a dans cette guerre un agresseur et un agressé. Aucune confusion n'est possible, aucune justification n'est recevable pour excuser ou atténuer la responsabilité de cette invasion. Non, même la perspective de l'adhésion à l'OTAN d'un pays indépendant ne signifierait en rien son annexion par les États-Unis.
La France est membre de l'OTAN, elle n'a pourtant pas été annexée. Nous faisons face à une volonté de puissance désinhibée du patron du Kremlin, qui se traduit par son expansionnisme directement à ses frontières et par l'extension de son influence au Moyen-Orient, dans le bassin méditerranéen et en Afrique. Tchétchénie, Géorgie, Crimée, Syrie, Libye, Centrafrique et désormais Mali : partout, on retrouve la trace de l'armée rus...
Revenons sur l'absurdité de ce conflit, qui repose sur un mensonge : la situation a basculé lorsque, le 17 décembre dernier, les autorités russes dévoilaient deux propositions de traités à destination des États-Unis et de l'OTAN. Elles ne l'ont pas fait avec l'intention de négocier une nouvelle architecture de sécurité en Europe, car on ne mobilise pas la moitié de son armée le long de la frontière de son voisin pour discuter de sécurité ou de paix ! C'était un leurre, un chantage, un ultimatum qui nous était présenté. Les termes en étaient les suivants : l'OTAN devait s'engager à cesser tout élargissement à l'Est ; les ...
...les Russes et les Biélorusses auraient pu être tentés de se demander : « pourquoi pas nous ? ». Aujourd'hui, le président Poutine a perdu la guerre qu'il mène depuis vingt ans : une guerre d'influence, de désinformation et de déstabilisation, qui cherche à saper les fondamentaux de nos démocraties et à nous diviser. Les conséquences de cette débâcle se font d'ores et déjà ressentir en Europe : l'OTAN vient de retrouver un nouveau souffle en renouant avec sa raison d'être. L'Union européenne a montré que face à l'adversité, elle sait se montrer unie, solidaire et politique, agir vite et frapper fort. Le Président de la République l'avait d'ailleurs rappelé dans son message au Parlement la semaine dernière : « notre Europe n'est pas une union de consommateurs, mais bien ce projet politique de c...
L'Ukraine est attaquée car elle a fait le choix, avec la révolution de Maïdan en 2014, de se tourner vers l'Europe – non pas vers l'OTAN, comme la propagande russe relayée en France veut le faire croire mais bien vers l'Union Européenne. Elle n'est pas attaquée pour ce qu'elle fait – elle n'agresse ni ne menace personne – mais pour ce qu'elle est : un pays libre, démocratique et ouvert qui regarde vers l'Europe. En France, certains voudraient réécrire l'histoire de cette guerre, inverser les responsabilités pour dédouaner M. Pout...