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... Kharkiv, face à un agresseur infiniment plus puissant qui veut écraser leurs rêves et les asservir. Le cœur des Français est avec ceux qui sont sous les bombes, avec ceux qui creusent des tranchées dans leur ville, avec ces femmes et ces enfants qui partent se réfugier pendant que les époux retournent combattre l'envahisseur. Les Français sont solidaires, certes, mais ils craignent aussi que le conflit ne dégénère en conflit global, touchant tout notre continent. Monsieur le Premier ministre, il faut dire la vérité aux Français qui sont capables de la comprendre, même si elle est désagréable : la France n'est pas en guerre mais elle n'est plus réellement en paix. Cela explique les sanctions économiques qui ont été décidées, mais aussi les conséquences que nous aurons à subir : l'inflation, les...
...ns qui pourraient encore s'égarer dans cette voie mortifère. Si, en moins d'une semaine, nous avons été saisis par la violence de l'attaque russe et la résistance des Ukrainiens, nous avons aussi découvert que nous étions bien peu préparés à faire taire un agresseur qui n'en était pas à son coup d'essai, d'autant que les alertes sur les déploiements de troupes nous démontraient l'imminence de ce conflit. Nous aurions pu penser à l'Ossétie, à l'Abkhazie, à la Transnistrie, à la Crimée ou au Donbass ! Il y eut beaucoup de candeur et d'aveuglement, même si le Président de la République a eu raison de tenter de négocier la paix. Quoi qu'il en soit, notre réveil est maintenant brutal. À défaut d'avoir davantage armé l'Ukraine et démontré à l'agresseur russe que nous disposions sur notre continent de...
...aux russes sur son territoire. Ces mesures devront être évaluées dans le temps et, en fonction de leurs effets, adaptées ou corrigées. Je tiens à remercier vivement l'ensemble des Européens qui se mobilisent pour l'Ukraine, mais aussi les Françaises et les Français. Si leurs dirigeants agissent ainsi, c'est aussi parce qu'ils sont soutenus malgré les conséquences lourdes pour nos économies de ce conflit. La troisième des priorités est, bien entendu, le retour à la paix. Il s'agit, enfin, de mettre en place, comme je l'ai toujours réclamé, et comme l'ont réclamé avec moi de nombreux parlementaires, une véritable Europe de la défense, vieux serpent de mer. Par une ironie de l'histoire, l'agression russe va peut-être faire enfin avancer cette cause. Ce dossier figurait d'ailleurs à juste titre pa...
Prenons de la hauteur pour mesurer le désastre dans lequel nous sommes plongés en ce moment. Le GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, annonce des changements irréversibles dans le climat : la moitié de l'humanité et de la biodiversité est menacée, mais nous sommes cloués dans un conflit qui peut dégénérer à tout instant en guerre nucléaire détruisant plus vite encore toute l'humanité. James-Webb, le plus puissant télescope que l'humanité ait jamais construit, est entré en fonction aux limites de l'orbite de notre planète, mais il nous faut avoir pour priorité de surveiller depuis l'espace des mouvements de camions militaires. L'humanité est ainsi plongée dans une régression cons...
Pointer ces armes à partir de la Pologne, terre d'OTAN, n'est-ce pas se mettre à la merci de toutes les provocations des parties prenantes au conflit ?
Souvenons-nous à cet instant, nonobstant les cris que vous poussez, du nombre des conflits de frontières qui s'expriment encore d'une façon ou d'une autre sur le sol du vieux continent. Aujourd'hui, treize pays sont concernés, soit le quart des nations du vieux continent. Cela prouve combien il vaudrait mieux convoquer à temps une conférence européenne des frontières qui permette de définir les modalités de règlement de chaque cas, et d'établir ainsi une doctrine partagée par tous.
...pas neutralité. Le choix de la France la met du côté du droit international, et ce droit est du côté de l'Ukraine. Non alignés, nous serons libres pour mener une diplomatie vraiment altermondialiste. D'une faiblesse faisons une force. La crise en cours comporte tous les risques mais aussi tous les moyens d'un rebond positif. Attention, les postures de va-t-en-guerre pullulent toujours autour des conflits. Mais l'action politique démocratique à toutes les échelles n'est rien d'autre qu'un effort toujours recommencé pour régler par la discussion et la décision collective la violence des conflits qui divisent la société. La démocratie reste un choix d'optimisme politique. À cette heure, c'est la démonstration que nous devons en faire à propos de la crise de l'Ukraine.
Poutine qui s'apprête à sacrifier les peuples, le peuple ukrainien d'abord, mais aussi le peuple russe qui aura à souffrir durement des graves conséquences de ce conflit ; Poutine qui a déjà semé dans son pays la pauvreté, les inégalités et la violence ; lui encore qui aujourd'hui ose brandir la menace de l'arme nucléaire, faisant fi des tragiques événements que furent Hiroshima et Nagasaki. Le président russe met en péril l'avenir de l'humanité, celui de nos enfants, avec cette froideur et ce cynisme qui caractérisent les régimes autoritaires. Il ne trouvera dan...
C'est aussi la condition de l'union des nations contre Poutine. Bien sûr, nous pourrons toujours débattre de ce qui a précédé ce conflit, de l'obstination de ces trente dernières années, de la part des États-Unis et de certains membres de l'OTAN, à toujours vouloir implanter de nouvelles bases aux portes de la Russie. Aujourd'hui, le débat n'est pas là. Le danger est de voir ce conflit s'élargir, s'étendre. Ce danger est réel, car cette guerre fait peser le risque d'une guerre mondiale. Je veux plus que jamais rappeler que, face a...
...ôtés, comme nous avons toujours été aux côtés des peuples opprimés, avec une seule obsession : la paix maintenant, la paix toujours et la paix ensemble. La France, puissance d'équilibre, pays des droits de l'homme, soldat de l'idéal, doit avoir une place singulière pour parvenir à cet objectif de paix et de stabilité en Europe. Ce fut le cas avec Nicolas Sarkozy lorsqu'il parvint à mettre fin au conflit entre la Géorgie et la Russie. Son leadership, son autorité, son sang-froid et son sens de la négociation ont permis de préserver cette paix fragile en Europe, et ce sont ces mêmes qualités dont nous avons besoin en France et en Europe pour sortir de la guerre en Ukraine.
Revenons sur l'absurdité de ce conflit, qui repose sur un mensonge : la situation a basculé lorsque, le 17 décembre dernier, les autorités russes dévoilaient deux propositions de traités à destination des États-Unis et de l'OTAN. Elles ne l'ont pas fait avec l'intention de négocier une nouvelle architecture de sécurité en Europe, car on ne mobilise pas la moitié de son armée le long de la frontière de son voisin pour discuter de sécur...
...exil. Cela doit se traduire par le soutien aux pays frontaliers qui assurent leur devoir humanitaire de premier recours mais aussi par l'accueil actif de réfugiés. Les enfants, les femmes et les hommes privés de leur liberté devront recevoir aide et assistance. Les citoyens de la France et du monde y sont prêts : nous accueillerons, logerons, soignerons et réconforterons toutes les victimes de ce conflit. Unité, solidarité, liberté. Si la victoire de l'Ukraine que nous appelons de nos vœux est nécessairement militaire et politique, elle doit aussi être morale. Elle doit rappeler aux démocraties occidentales leurs fondements humanistes et leurs engagements auprès des peuples admirables qui se battent pour la liberté, pour notre liberté. Alors, pour Oksanna et pour nous tous, vive l'Ukraine, vive ...
..., certains voudraient réécrire l'histoire de cette guerre, inverser les responsabilités pour dédouaner M. Poutine. Ils condamnent en chœur ce qui se passe mais continuent à vouloir expliquer ou justifier les actes du tyran russe au prétexte que la Russie se sentirait menacée par la présence de l'OTAN et des États-Unis. Ce faisant, ils mettent sur un même plan l'agresseur et l'agressé. Or, dans ce conflit, seuls les faits comptent : les États-Unis n'ont pas annexé l'Ukraine dans l'OTAN, c'est la Russie qui envahit l'Ukraine. L'Ukraine n'est pas dans l'OTAN, ce sont aujourd'hui les bombes russes qui tombent sur les civils ukrainiens. Cette guerre est un prétexte et l'OTAN une fausse excuse. D'autres, souvent les mêmes, appellent à une grande conférence sur les frontières. Or, dans un tel moment de...