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... sécurité, mentionné dans l'exposé des motifs de cette proposition de résolution lorsque sont rappelées les opérations menées par Greenpeace, à l'automne 2017, dans les centrales de Cattenom et de Cruas-Meysse. Ici, on le voit bien, l'enjeu est l'accès aux centrales et donc la sécurité des sites, non sur la sûreté des installations. La sécurité est assurée par l'État à travers des pelotons de gendarmerie spécialisés. Cette distinction a du sens ; elle est même porteuse de performance. En effet, c'est peut-être précisément parce que nous faisons la distinction entre les deux notions que la sûreté n'est nulle part ailleurs aussi élevée qu'en France. Pourtant, cette proposition de résolution porte la confusion avec panache, comme l'atteste de manière éclatante son exposé des motifs, que je cite...
...un sujet sensible qui suscite fantasmes et inquiétudes, parfois nourris par l'actualité nationale ou internationale. Il y a deux manières d'aborder ce sujet. La première consiste à se contenter de notre demi-siècle d'expérience sans incident majeur – c'est heureux – ; on se dit que la France dispose de normes de sûreté bien supérieures à celles de la quasi-totalité des pays du monde, et d'un gendarme du nucléaire, l'ASN, vigilant et exigeant envers l'ensemble des exploitants des sites français, dont la compétence et la rigueur sont des références hors de nos frontières. On imagine que, dans le pire des cas, des associations indépendantes, des ONG lèveront le voile sur les risques que nous pourrions courir. La seconde consiste à s'efforcer d'aller plus loin, d'aller au fond des choses, d'écha...