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...politique depuis trois ans. Monsieur le Premier ministre, il ne doit rien en être et nous comptons sur vous pour qu'il n'en soit rien. L'argent a beau être peu cher, nous devons nous assurer que chaque euro dépensé sera rigoureusement investi dans des politiques qui continuent de construire l'avenir de notre pays. Cette obligation s'imposera évidemment aux facultés financières qu'offre le plan de relance européen, chance historique qu'a permise l'accord passé par le Président Macron et la chancelière Merkel, qui ne doit pas être considéré comme une manne magique. Vous avez fait le choix de ne pas augmenter les impôts pour les ménages et même de baisser certains d'entre eux pour les entreprises. Nous approuvons cette orientation qui renvoie aux vieilles lunes la controverse stérile entre politiqu...
...vre dans les grandes villes. Nous croyons en cette France des classes moyennes, car un pays sans classe moyenne est un pays où le lien social est rompu. Nous savons que vous êtes un serviteur de l'État. Mais vous êtes le capitaine d'un bateau France à la dérive, vous êtes à la tête d'un gouvernement quelque peu baroque, au sein duquel s'affronteront les partisans de la décroissance et ceux de la relance, ceux qui veulent réformer les retraites et les partisans du statu quo, ceux qui ne transigeront pas avec l'autorité de l'État et ceux qui resteront dans une ambiguïté coupable. La cohérence de l'action gouvernementale promet d'être souvent mise à mal. Vous vous dites de droite : or, en même temps, vous allez devoir composer avec une bonne partie de ministres de gauche, à la tête de portefeuille...
Vous êtes également le chef d'une majorité qui vire la barre à gauche : il suffit de regarder l'ordre du jour de l'Assemblée nationale pour s'en rendre compte. Alors que vous nous assurez que votre priorité est la relance économique, votre majorité fait des pieds et des mains pour que le projet de loi relatif à la bioéthique soit le premier texte que vous nous soumettiez en tant que Premier ministre, qui plus est, discuté en catimini fin juillet et sans vote solennel, comme si la priorité des Français était la loi relative à la bioéthique.
Notre projet de redressement de la France repose sur quatre piliers : la relance économique par le travail et l'emploi, le défi de la santé et des solidarités, le rétablissement de l'autorité de l'État et la mise en oeuvre d'une écologie de droite humaine, positive et pragmatique. Monsieur le Premier ministre, au-delà des mots et des discours, nous vous jugerons sur vos actes et sur votre bilan, de manière très concrète. La première des priorités est la relance économique et...
Comme disait le général de Gaulle, sans natalité, « la France ne peut plus rien être qu'une grande lumière qui s'éteint. Mais, dans ce domaine, rien n'est perdu pour peu que nous sachions le vouloir. » Puisque vous vous dites gaulliste, nous vous jugerons sur votre capacité à relancer une politique nataliste, en rehaussant les plafonds du quotient familial, en rétablissant la prestation d'accueil du jeune enfant, en soutenant les parents pour qu'ils deviennent propriétaires, et en aidant toutes les familles de France, quel que soit leur modèle, à concilier vie professionnelle et vie familiale.
Pour autant, vous l'aurez compris, nous incarnons une opposition responsable, ni dogmatique, ni stérile, ni caricaturale. Nous ne tomberons ni dans les travers de la critique facile ni dans les méandres d'une opposition systématique. S'agissant de la réforme des retraites, comme du plan de déconfinement, de la relance économique et de l'ensemble des sujets majeurs pour nos compatriotes, nous avons défendu des mesures auxquelles nous croyons. Vous avez d'ailleurs bien souvent été à la remorque de nos propositions, les reprenant régulièrement à votre compte, mais trop partiellement et avec bien du retard.
...pays autour de ce que les Français ont à partager en société. Et nous avons tant à partager : partager la richesse, partager les pouvoirs, partager les ressources, partager la représentation politique ! Nous avons d'abord sauvegardé l'économie. Nous avons su protéger les salariés, les indépendants et les entreprises mieux que la plupart des autres pays. Ce qui est devant nous désormais, c'est la relance. La prolongation d'un système d'activité partielle, l'effacement des charges sociales et fiscales de certains secteurs d'activité, l'intégration des prêts en quasi-fonds propres, le soutien à l'activité par la commande publique nationale et locale sont de puissants leviers dont nous soutiendrons la mise en oeuvre. Mais je voudrais souligner trois des points que vous avez formulés tout à l'heure....
...ncelière allemande, qui a pourtant la réputation d'être lente, déclarait devant le Parlement européen que nous ne pouvions pas perdre de temps et que la profondeur du déclin économique nous poussait à nous dépêcher. Il faut agir vite donc, en répondant aux trois urgences économique, sociale et écologique parce que ce sont elles qui conditionnent notre avenir commun. Pour être efficace, un plan de relance doit traiter ces trois urgences en même temps, sans les hiérarchiser. Or, monsieur le Premier ministre, ces urgences ne sont manifestement pas les vôtres. Je voudrais tout d'abord parler de la situation de la jeunesse. Le Président de la République a beau avoir affirmé hier que la prochaine rentrée scolaire serait « la plus normale possible » et que tous les élèves seraient accueillis le 1er sep...
En matière économique et sociale, de nombreuses craintes se font jour également pour la rentrée de septembre, et d'abord pour le pouvoir d'achat des ménages. Sur ce sujet vous ne proposez pas grand-chose. Pourtant l'économie française est tirée à 60 % par la consommation intérieure. Votre priorité et celle de votre gouvernement aurait donc dû être de soutenir le pouvoir d'achat des ménages pour relancer la consommation et l'investissement. Le groupe des députés Socialistes et apparentés avait proposé une aide directe aux familles de 300 euros, majorée de 100 euros par enfant, pour les allocataires des minima sociaux : vous avez refusé, et pourtant l'Allemagne l'a fait, le 3 juin, dans le cadre de son plan de conjoncture. Alors que l'épargne forcée des ménages pourrait atteindre 100 milliards d...
...n'avez fait aucune proposition. Au-delà de la question des cotisations, de nombreuses PME accuseront en septembre le choc de six mois d'une conjoncture économique dégradée, et ce malgré la mise en place de l'activité partielle. Cela fait craindre des faillites en séries et de nombreux licenciements à leur suite. Or, monsieur le Premier ministre, les PME sont les grandes oubliées de votre plan de relance et de vos annonces. Il n'y a rien pour elles !
Monsieur le Premier ministre, ce ne sont là que quelques exemples des questions qui se posent, qui concernent des millions de Français qui subissent de plein fouet l'incertitude liée à l'absence d'un plan d'ensemble pour la relance. On ne peut pas parer à une telle crise avec des rustines : il faut un plan massif, global et porteur d'une vision qui soit stimulante pour notre avenir commun. Au lieu de cela, le Président de la République et vous-même nous parlez d'une réforme des retraites dont tous les partenaires sociaux vous ont dit, avec nous, que ce n'était pas l'urgence du moment, ou encore de la réforme du Conseil écon...
Ce qu'on attend d'un gouvernement responsable, c'est qu'il mette sur la table un plan de gestion d'une éventuelle reprise de l'épidémie, que nous ne souhaitons évidemment pas, et une véritable politique de relance qui trace des perspectives. Sans ces deux leviers, vous rendez le pays et les Français prisonniers d'une crainte anxiogène.
... modèle. Il est d'ailleurs intéressant de constater que certains de nos partenaires européens se sont positionnés dans cette dynamique. Ainsi, l'Espagne vient de mettre en oeuvre, en moins d'un mois, un revenu de base. En proposant un « Konjunkturpaket », un paquet de conjoncture de 130 milliards d'euros, l'Allemagne a opéré une mue doctrinale impensable il y a encore quelques mois, faisant de la relance de la demande intérieure l'axe n° 1 de sa politique économique, contrairement à tout ce qu'elle fait depuis cinquante ans. Et nous ? Rien du tout. Le Président de la République se contente de changer de Premier ministre, mais dans le fond pour continuer tout comme avant. Monsieur le Premier ministre, soit vous continuez comme avant et notre pays ne se relèvera pas, soit vous acceptez de franchi...
...e ce que pourraient lui apporter les oppositions et, au-delà, la société civile. Troisièmement, la politique que vous nous présentez reste injuste, à l'image de celle qui a été menée depuis le début du quinquennat : vous n'envisagez pas de limiter les dividendes et refusez de mettre les plus aisés à contribution. Pour notre part, nous estimons que la solidarité doit être le maître mot du plan de relance. Pour toutes ces raisons, monsieur le Premier ministre, le groupe Socialistes et apparentés ne peut, à l'évidence, que se positionner contre la politique que vous annoncez. Nous ne vous accorderons donc pas notre confiance.
... Dès lors, il fait mal, et de plus en plus mal, ce qu'il est le seul à pouvoir faire : je pense à la police, à la justice, à la santé, à l'éducation et à la défense. Notre vision est plutôt celle d'un État très décentralisé, d'un État chef d'orchestre qui fournit des partitions et des instruments mais laisse chaque collectivité s'organiser pour atteindre les objectifs fixés en commun. Le plan de relance doit favoriser notre indépendance, c'est-à-dire notre capacité à produire ce dont nous avons le plus essentiellement besoin, et les emplois non délocalisables. Voilà la stratégie que notre groupe souhaiterait voir mise en oeuvre par votre gouvernement. Toute stratégie doit s'accompagner d'une cohérence. Or on ne perçoit pas toujours de cohérence dans la succession des annonces que nous avons ent...
...quasi-fonds propres : leur remboursement par les entreprises commencerait non pas dès janvier prochain mais seulement à partir de juillet 2022 et serait étalé sur les cinq ou six ans suivants. Nous vous proposons en outre de booster l'investissement des collectivités locales : chaque fois qu'elles mettent 2 euros dans un secteur où l'emploi est non délocalisable, l'État ajouterait 1 euro afin de relancer la commande publique et le travail local. Nous demandons aussi que soient accélérées les commandes liées à la loi de programmation militaire pour préserver notre tissu industriel de défense et que la TVA passe à 5,5 % dans la restauration, le tourisme et l'hôtellerie tant que ces secteurs seront contraints par la situation sanitaire. L'urgence sociale, enfin. Le premier axe doit être la jeunes...
...avez été, de dépasser les clivages traditionnels pour imaginer les solidarités et la croissance de demain, au nom de la seule efficacité. Ce que nous faisons au niveau local, il faut le faire au niveau national. C'est dans cet esprit que vous devez travailler avec le Parlement – avec la majorité comme avec les oppositions, car il y a de l'intelligence dans toutes les têtes – pour bâtir le plan de relance. Être enraciné, cela doit vous conduire à veiller, une fois les décisions prises par le Parlement, à ce qu'elles produisent leurs effets jusqu'au dernier kilomètre. Être enraciné, c'est aussi, comme les maires savent le faire, mettre l'humain au coeur de toutes les décisions que vous prendrez et faire en sorte qu'elles soient les plus justes possibles. C'est écouter les partenaires sociaux, les...
... invitez à emprunter passe par une authentique révolution girondine de cette nature, ce n'est pas seulement la machine administrative de l'État central ou déconcentré qui fonctionnera : ce sera la France qui bougera ; ce seront des hommes et des femmes unis par un même effort et une même aspiration qui agiront dans un même mouvement. Le deuxième défi auquel nous sommes confrontés est celui de la relance économique. Nous compterons 1 million de chômeurs supplémentaires d'ici à 2021. Des pans entiers de notre économie, pourtant performants, sont fragilisés. L'urgence est de préserver à tout prix les emplois à haute valeur ajoutée, indispensables au maintien de l'attractivité de nos territoires. Je songe en particulier au secteur aéronautique, en faveur duquel ma collègue Sylvia Pinel s'est particu...
...semble juste. Entendons donc ce qu'ils veulent pour eux-mêmes, pour les autres et pour leur pays. De là viendra l'énergie dont nous avons besoin pour reconstruire. Pourtant, en écoutant le Président de la République hier et en vous écoutant aujourd'hui, monsieur le Premier ministre, nous avons le sentiment que les citoyens sont une nouvelle fois mis de côté s'agissant des orientations du plan de relance,
que tout est décidé pour eux, sans eux. Pour travailler avec eux, nous pourrions commencer par créer un budget national participatif, auquel nous consacrerions une partie des 100 milliards d'euros prévus pour la relance. Chaque citoyen pourrait décider de l'utilisation de ces fonds en priorisant les dépenses ou en votant pour des projets qu'il considère comme utiles pour construire le monde d'après. Travailler avec eux, cela consistera évidemment à soumettre au Parlement, dès la rentrée parlementaire – en commençant la session plus tôt s'il le faut – , l'ensemble des propositions de la convention citoyenne pour...