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...érations en formation restreinte, notamment en ce qui concerne les sanctions ; un strict encadrement du pouvoir de sanction de la CNIL, afin d'en consolider le bien-fondé ; la possibilité de renchérir les amendes, en utilisant la marge de liberté laissée au législateur par la Commission européenne ; l'interdiction du profilage privé à des fins lucratives ; la possibilité d'un contrôle citoyen des algorithmes. Notre groupe continue d'apprécier le potentiel extraordinaire de progrès sociaux, démocratiques, environnementaux et scientifiques attaché à une collecte de données à but non premièrement lucratif et correctement anonymisée. Nous appelons de nos voeux la réalisation d'une révolution numérique pour tous et toutes, au service de l'intérêt général. Il est impératif d'investir ce terrain législati...
...rme l'interdiction de principe des décisions produisant des effets juridiques et fondées exclusivement sur des traitements automatisés de données personnelles, il tend à instituer une dérogation pour les décisions administratives individuelles. Sur ce point, nous regrettons que la majorité n'ait pas accepté les amendements adoptés par le Sénat, qui visaient à encadrer plus strictement l'usage des algorithmes par l'administration – hormis, bien entendu, s'agissant des sujets dits « sensibles ». En outre, l'encadrement du profilage et les clarifications actuelles ne sont absolument pas suffisants. Le Conseil d'État estime, à ce propos, qu'il est essentiel « de garantir à tout instant une maîtrise humaine complète des algorithmes, comportant notamment la capacité d'interrompre le fonctionnement du tra...
...lainte vers la CNIL. Cette possibilité de saisine du médiateur a été confirmée. Une réunion sera donc organisée prochainement entre celui-ci et la CNIL afin de mettre en place le plus rapidement possible leur cadre de collaboration. On le voit, le nombre de demandes envers la CNIL augmente considérablement avec le développement des technologies numériques : objets connectés, assistants vocaux ou algorithmes. Nous souhaitons aussi que le législateur, par le truchement des présidents des groupes politiques, puisse saisir la CNIL pour avis. Au début de cette année, la CNIL a publié son premier rapport sur l'intelligence artificielle : elle y montre l'importance d'une démarche éthique et responsable qui, en ligne avec nos valeurs européennes, doit nous différencier de nos concurrents chinois et américa...
... scandale Facebook, nous en apporte une nouvelle preuve. Notre pays, avec la CNIL, a été l'un des premiers à se donner les moyens de protéger ses citoyens d'une trop grande intrusion dans ce qui doit demeurer leur domaine privé. Mais c'était en 1978 : nous sommes quarante ans plus tard. Depuis lors, l'omniprésence d'Internet, le règne pratiquement sans partage des réseaux sociaux, l'apparition d'algorithmes toujours plus performants ont bouleversé le paysage numérique et, avec lui, bien des aspects de notre vie quotidienne. Les données personnelles ne sont plus collectées seulement par l'État et ses administrations, mais aussi par bien d'autres acteurs publics et privés dont la puissance semble ne plus avoir de limite – une puissance construite, justement, sur la collecte de données, véritables ma...
...citoyens face aux atteintes à la protection des données personnelles, avec l'extension de l'action de groupe à la réparation des préjudices matériels et moraux. Le Sénat a souhaité limiter la portée de cette évolution en la différant de deux ans, ce que nous ne pouvions accepter. Le texte initial prévoyait également la protection des personnes face au profilage, qui passe par la transparence des algorithmes ; là, encore, le Sénat a modifié ce dispositif dans son ensemble. D'autres aspects ont pu susciter un blocage, notamment la volonté du Sénat d'exempter les collectivités territoriales des amendes relatives au traitement des données personnelles, ce qui me paraît incompatible avec le principe d'égalité. Je rappelle que l'esprit du RGPD et du projet de loi est d'instaurer de nouvelles règles pour...
...ontre aucune forme de régulation, comme c'est le cas aux États-Unis. Mark Zuckerberg a affirmé cette semaine, devant le Congrès américain : « Nous traversons un grand changement philosophique au sein de la société. » Je le crois bien volontiers, d'autant que les bouleversements technologiques qui nous attendent vont être toujours plus intenses et rapides. Car, dans un monde hyperconnecté, où les algorithmes seront aussi bien logés dans nos poches qu'au milieu de notre salon, et où assistants vocaux et voitures autonomes seront pensés pour nous faciliter la vie, les volumes de données en circulation iront toujours croissant. Face à cette perspective, les attentes de nos concitoyens nous obligent. Or le constat est sans appel : ils demandent le maximum de transparence et de souveraineté sur l'usage q...