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...s difficultés, le projet de loi autorise, en son article 20, le Gouvernement à réécrire l'ensemble de la loi de 1978 par voie d'ordonnance et à mettre en cohérence l'ensemble de la législation applicable à la protection des données personnelles. Nous réfutons cette méthode autoritaire de légiférer ; c'est d'ailleurs l'objet de l'un des amendements que notre groupe défendra dans la discussion. Le règlement général sur la protection des données et le projet de loi destiné à adapter le droit français en conséquence constituent, certes, un progrès en matière de protection des données personnelles dans l'espace européen. Ils donnent, par exemple, de nouvelles missions et de nouveaux pouvoirs de contrôle et de sanction à la CNIL et renforcent la responsabilité des opérateurs. Ils consacrent un principe ...
...taire d'État, madame la présidente de la commission, chers collègues, ce texte a pour objet la mise en oeuvre dans le droit français du paquet européen, afin d'adapter la protection des données numériques personnelles dans un contexte de développement considérable du numérique. Sa prise d'effet est très proche, puisqu'elle est prévue pour mai prochain. Le paquet européen recouvre, d'une part, le règlement général sur la protection des données en matière civile et commerciale et, d'autre part, la directive relative aux traitements en matière d'infractions pénales. Le choix de notre pays a été de ne pas remettre en cause les grands principes de la loi de 1978 et donc l'existence de la CNIL, qui vient de fêter ses quarante ans, mais d'adapter la loi référence de 1978 au cadre européen et de tenir co...
...n grand rôle dans le déroulement des travaux préparatoires. Je salue l'action d'Alex Türk, président de cette autorité au début des travaux, d'Isabelle Falque-Pierrotin, qui lui a succédé, et de l'ensemble du groupe G 29, le fameux groupe des « CNIL » européennes, ou plutôt des autorités de contrôle européennes – cela sera mieux dit ainsi ! Après plusieurs années de négociations, l'adoption d'un règlement général sur la protection des données a constitué l'aboutissement de la volonté européenne. Il est forcément le fruit d'un compromis entre différentes visions, mais il me semble que le fruit est plutôt beau malgré tout. Ce règlement a été complété, Mme la garde des sceaux l'évoquait tout à l'heure, par une directive sur les données policières et judiciaires, ces deux textes constituant ce que l'o...
...rojet de loi de ratification, à la manière dont sont intégrées en droit français certaines notions – je pense notamment à celle du consentement et à sa matérialisation – dans l'hypothèse, bien sûr, où l'amendement sur ce point déposé par mon collègue Erwan Balanant ne serait pas adopté. Dans l'ensemble, nous sommes satisfaits des choix opérés par rapport aux marges de manoeuvre autorisées par le règlement européen. À notre sens, elles ont été utilisées lorsque cela était nécessaire, sans trop en user, pour favoriser l'application directe du règlement et ainsi oeuvrer dans le sens de l'harmonisation européenne. Nous nous félicitons ainsi des aménagements concernant la coordination entre autorités nationales de protection des données, à travers le mécanisme d'autorité chef de file. Le dispositif nou...
Monsieur le président, madame la garde des sceaux, monsieur le secrétaire d'État, mesdames les rapporteures, mes chers collègues, ce projet de loi vise à transposer, dans notre droit national, les nouvelles exigences européennes en matière de protection des données personnelles. Il est urgent de le faire, puisque le règlement européen s'appliquera d'office dans toute l'Europe à compter du 6 mai 2018. Le projet de loi qui nous est proposé vient donc toiletter la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés. Loi pionnière en Europe à l'époque, elle avait donné naissance à la CNIL et permis de responsabiliser les organismes mettant en oeuvre des traitements de données. Ce projet de loi ...
Je voulais commencer en vous indiquant que ce projet de loi était attendu depuis longtemps. Il est le fruit d'un travail commun des CNIL européennes dans le cadre du G29, travail qui a largement inspiré les institutions de l'Union européenne lorsqu'elles ont élaboré le règlement et la directive que nous avons à présent à transposer dans notre droit national. Ce paquet européen de protection des données est, comme nous l'avons jusqu'à présent entendu, globalement consensuel. Pour l'essentiel, il permettra à la CNIL d'exercer ses missions de contrôle de manière plus ciblée et, espérons-le, plus efficace. L'article 1er du projet est emblématique du changement qu'emporte l...
Pour être à la fois protecteurs et efficaces, fidèles à nos principes et ouverts au progrès scientifique et technologique, nous disposons d'un outil remarquable, fourni par l'Union européenne : le Règlement général sur la protection des données, le RGPD. Si l'initiative en revient au Parlement européen, la CNIL a joué un rôle majeur dans sa mise en place. Il est à la bonne échelle, celle de l'Europe, capable d'influencer politiquement n'importe quel acteur mondial. Il passe d'une logique de déclaration à une logique de responsabilité, d'un contrôle a priori à un contrôle a posteriori, et ce contrôle...
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, mesdames les rapporteures, chers collègues, le texte que nous examinons aujourd'hui en séance est à la fois original et essentiel. Original, car il n'est pas si fréquent que cela de discuter des modalités d'application d'un règlement communautaire. L'article 288 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne prévoit en effet que les règlements sont directement applicables dans tout État membre. L'originalité du RGPD, le Règlement général sur la protection des données, c'est qu'il laisse une très grande marge de manoeuvre aux différents États membres, de sorte que pas moins de cinquante-sept points peuvent faire l'objet...
...e de leur mode de vie, de leurs centres d'intérêt, de leur santé, de leur patrimoine, etc. Nous le savons bien, presque chaque pan de notre existence peut être transformé en données personnelles numériques. La France a, depuis plusieurs décennies, pris conscience de l'importance de protéger ces données, ce qui s'est traduit par le vote de la loi du 6 janvier 1978. Je note que la directive et le règlement bruxellois, que ce texte transpose, sont manifestement inspirés du modèle français de protection des données personnelles. Pour les citoyens, le renforcement du droit à l'information et des droits à l'accès, à la rectification et à l'effacement va tout à fait dans le bon sens ; il s'inscrit dans la continuité des lois françaises de 1978, de 2004 et de 2016. L'approche choisie pour les entreprises...
.... Et celui qui nous occupe est bien identifié : favoriser, autant que possible, l'innovation tout en garantissant une protection élevée des droits fondamentaux, en particulier le respect de la vie privée. Les deux textes européens qu'il nous appartient d'incorporer dans notre droit interne s'inscrivent parfaitement dans cette logique. Je veux en particulier insister sur l'approche retenue par le règlement général sur la protection des données personnelles. D'une part, le RGPD consacre un changement de paradigme en matière de régulation. Il allège les formalités préalables au bénéfice d'un contrôle a posteriori, plus à même de responsabiliser les acteurs et d'accompagner leur développement économique avec toute la plasticité nécessaire que permet le recours à des instruments de droit souples. D'au...