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Au sujet de l'IRFM – indemnité représentative de frais de mandat – , on a entendu tout et n'importe quoi, notamment qu'elle servirait d'argent de poche aux députés. Lorsqu'on découvre, estomaqué, que certains s'en sont servis pour payer leurs vacances, leur billet d'avion ou encore l'achat de leur permanence, on ne peut plus parler d'argent de poche, mais plutôt d'argent public détourné. En réalité, dans la plupart des cas, l...
...mmunication et de représentation, toutes dépenses absolument légitimes et nécessaires à l'exercice de notre mandat. Il faut maintenir des moyens de fonctionnement pour le député. Il faut certes donner des garanties de contrôle, mais il faut aussi que nous nous assurions, mes chers collègues, de l'exercice de notre autonomie. Il faut que l'on nous fasse confiance en matière d'utilisation de cette indemnité.
Initialement appelée indemnité d'aide dactylographique, puis indemnité de secrétariat et enfin indemnité représentative de frais de mandat, l'indemnité accessoire destinée à couvrir forfaitairement tous les frais afférents à l'exercice du mandat parlementaire qui ne sont pas directement pris en charge ou remboursés par l'Assemblée nationale a fait l'objet de mesures d'encadrement au cours de la précédente législature. Néanmoin...
J'aimerais faire un bref rappel. Il faut distinguer l'indemnité parlementaire et l'IRFM. Au cours du temps, tandis que l'indemnité parlementaire restait stable, l'IRFM a été réévaluée.
La difficulté, vous le savez, est que l'indemnité parlementaire est régie par l'ordonnance de 1958, ce qui n'est pas le cas de l'IRFM. Aujourd'hui, il faut mettre fin au flou qui affecte l'utilisation de l'IRFM – même s'il y a déjà eu des améliorations. Nous avons besoin d'une normalisation, suivant l'exemple de nombreuses personnes qui doivent justifier l'utilisation de leurs dépenses.
...idence de Claude Bartolone : baisse de 10 % de l'IRFM, dans une indifférence générale, interdiction d'acheter des locaux avec l'IFRM pour y installer sa permanence, attestation sur l'honneur de l'utilisation conforme de l'IRFM, etc. L'IRFM n'est pas un revenu complémentaire qui impliquerait, de fait, une fiscalisation. Rappelons d'ailleurs aux membres de cette assemblée que la fiscalisation de l'indemnité parlementaire en intégralité n'est effective que depuis le 1er janvier dernier, à la faveur d'un amendement que le groupe socialiste avait déposé et qui avait été voté par de très nombreux collègues sur tous les bancs. L'IRFM est donc destinée à payer les frais liés à notre mandat. Son utilisation doit être contrôlée compte tenu des trop nombreux dérapages que nous avons connus, même s'ils sont ...
Enfin, je défends des sanctions dissuasives, donc forcément lourdes. Enfin, je ne comprends pas que le montant de l'IRFM diffère entre les deux chambres. Il me semblerait logique que l'on harmonise ces indemnités à la baisse, en réduisant celle des sénateurs. Le groupe Nouvelle Gauche votera bien entendu cet article.
Nouvel article, nouvelle mesure symbolique avec la suppression de l'indemnité représentative de frais de mandat sous la forme que nous connaissons aujourd'hui. Au-delà de l'effet de communication, nous retiendrons que l'IRFM disparaît. Saluons tout de même l'intérêt que représente la rédaction de l'article 7 puisque ce sera à chaque assemblée de déterminer les modalités de remboursement ou de prise en charge, selon la nature des dépenses et avec un certain plafond. J'aime...
...ncadrement. Dernière remarque, enfin. Je m'interroge, à la lueur des débats, sur le véhicule choisi pour porter cette réforme. De nombreux articles renvoient à l'Assemblée le choix final. En l'espèce, nous clamons haut et fort que nous supprimons l'IRFM. C'est une pure mesure de communication car nous ne supprimons rien du tout. L'IRFM reste puisque tout le monde s'accorde sur la nécessité d'une indemnité pour couvrir les frais de mandat. En revanche, nous renvoyons à l'Assemblée nationale le soin de définir les modalités d'utilisation de cette indemnité. Croyez-vous vraiment que cela mérite que nous l'inscrivions dans la loi comme une mesure phare ?
...des remarques pleines de bon sens concernant les dispositions que nous allons voter et les pouvoirs accordés au bureau de l'Assemblée nationale – liste positive, plafond, contrôle aléatoire. C'est un beau compromis entre l'éthique et la pratique. Il ne faut pas faire grand cas de cette réforme de l'IRFM. Certes, il y a eu des abus, mais l'immense majorité des députés, depuis longtemps, gère cette indemnité avec parcimonie, de manière éthique, conformément aux dispositions que nous allons voter.
Par ailleurs, nous ne pouvons pas ignorer, dans ce débat, l'idée du rapport à l'argent des députés. Notre groupe proposera, dans le cadre du projet de loi organique, des dispositions autrement radicales, qui auront trait au rapport à l'argent des députés, en particulier l'exclusivité de l'indemnité parlementaire par rapport à toute autre ressource publique, autrement dit la modification du plafonnement, telle que l'avait proposée René Dosière. Un autre amendement, assez révolutionnaire lui aussi, visera à rendre exclusive la ressource publique lorsque l'on s'engage au service de la République. Nous devons servir l'État à 100 % pour éradiquer tout risque de conflit d'intérêts ou d'agendas. ...
...t. Je souhaite cependant relativiser les objections qui sont émises sur le prétendu train de vie que nous mènerions à l'Assemblée. Tout d'abord, tous les pays de l'Union européenne connaissent la défiance à laquelle nous tentons de répondre aujourd'hui. Pourtant, nos moyens sont loin d'être comparables à ceux dont bénéficient certains collègues. Par exemple, les députés allemands perçoivent des indemnités six fois supérieures au salaire minimum dans le pays, auxquelles s'ajoute une troisième indemnité non imposable pour leur second logement à Berlin. Vous le voyez, il n'y a rien d'excessif dans les indemnités dont nous bénéficions. Je ne voudrais pas que nos débats et les décisions qui en découleront nous amènent à tomber dans des systèmes de contrôle beaucoup trop sophistiqués et beaucoup plus ...
... n'est pas ici que nous légiférons. Nous faisons de la figuration. Les vrais projets sont aujourd'hui portés par la présidence de la République et relayés par le Gouvernement. Nous les retouchons à la marge. Si l'on voulait rétablir la confiance dans l'action publique, en particulier dans le Parlement, le débat ne devrait pas porter seulement sur l'embauche de tel ou tel, ou sur l'IRFM, ou sur l'indemnité ou le machin. Il faudrait se demander comment faire pour que le Parlement joue un vrai rôle en matière de législation et pour qu'il puisse fixer ses propres priorités ainsi que son ordre du jour. Le coeur du débat pour l'action publique devrait porter sur le moyen de couper le cordon entre l'exécutif et le législatif.
Plus sérieusement, on nous demande de nous inscrire dans le droit commun, de nous soumettre au même régime que l'ensemble de nos concitoyens. Eh bien, chiche ! Fiscalisons toutes nos indemnités. Mettons tout sur la table. C'est le régime le plus transparent possible, le droit commun.
Il n'y a plus de problème de frais, tout se fait au réel, comme pour n'importe lequel de nos concitoyens. Chiche ! Fiscalisons l'ensemble des indemnités, l'administration fiscale vérifiera ; en cas de difficultés, le député s'en débrouillera avec l'agent des impôts comme n'importe lequel de nos concitoyens. La meilleure solution est le droit commun. Sinon, on fabrique une usine à gaz, on se pose la question de savoir qui contrôle, qui ne contrôle pas, qui établit la facture. Vous voulez de la transparence, vous voulez éviter l'inquisition ? Nous...
Les frais ne sont pas des revenus imposables, si bien que la fiscalisation de l'IRFM implique l'intégration de ces sommes dans l'indemnité parlementaire. Cela revient à doubler, voire à tripler cette indemnité. Il faut dire clairement les choses !
Lors des auditions menées par la commission des lois, un ancien déontologue a indiqué que de nombreux collègues restituaient une partie importante de leur IRFM. Intégrer ces sommes dans l'indemnité parlementaire pour les fiscaliser reviendrait à les considérer comme acquises. C'est un élément à prendre en considération.
Notre objectif ici, s'il faut le rappeler, est de garantir que la prise en charge des frais de mandat soit bien utilisée pour la conduite des travaux parlementaires et ne puisse en aucun cas servir à compléter les revenus personnels des parlementaires. En effet, les indemnités de frais de mandat ne sont aucunement un revenu complémentaire, contrairement à ce que certains semblent avoir considéré dans le passé. Intégrer l'IRFM dans le calcul de l'impôt sur le revenu conduirait à sous-entendre que ceux-là avaient raison et à encourager d'autres à avoir les mêmes pratiques à l'avenir. Il est irresponsable de laisser entendre que l'IRFM peut être assimilée à un revenu.
Mes chers collègues, vous avez décidé de mettre sur la table le sujet de l'IRFM et vous avez été élus par les Français sur le fondement du programme de M. Macron, qui demandait explicitement la fiscalisation de cette indemnité. Vous avez été élus sur la base de ce programme. On sent bien qu'il y a un vrai problème de confiance entre l'opinion publique et les parlementaires sur ces éléments de rémunération. Que peut-on prendre en charge ? Comment rembourse-t-on tel ou tel frais occasionné par notre mandat ? Le moyen de répondre à ces questions dans la clarté réside dans la fiscalisation, mais il faut l'assumer. Pourqu...
...oivent-ils être rémunérés ? Cette question, d'autres se la sont posée avant nous. La rémunération n'était pas évidente : travailler pour le bien public pourrait être gratuit. Or ce n'est pas le cas, et pour deux raisons au moins. Premièrement, la fonction de parlementaire ne devait pas être réservée à la caste de ceux tirant subsistance d'autres sources – la rente, les revenus du travail – que l'indemnité versée. Deuxièmement, ne pas rémunérer les parlementaires, c'est risquer qu'ils soient rémunérés par d'autres. Nous travaillons précisément sur le conflit d'intérêts, sur tout ce qui, de près ou de loin, a un lien avec la corruption. Si nous sommes rémunérés, donc, c'est aussi que de tout temps a été fait le choix de protéger les parlementaires de la tentation des valises, même si cela n'a pas t...