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Eh oui ! À mon sens, on ne peut pas être député par procuration. On l'est sur son nom. Je rappelle qu'un député est élu à la faveur d'un scrutin uninominal, attaché à une circonscription territoriale. Il ne s'agit pas encore d'un scrutin à la proportionnelle, où intervient le fait du prince. J'ajoute que le Président de la République est celui de tous les Français. Je regrette que le premier acte politique du président actuel ait consisté à n'être que celui d'un seul parti politique.
Ne pensez-vous pas qu'ils ont été déçus quand ils ont réalisé qu'ils avaient été trompés à l'insu de leur plein gré et qu'ils n'avaient pas élu Emmanuel Macron ? En plus, vous leur donnez une très mauvaise leçon d'institutions et de sciences politiques, puisque le Président n'est pas le patron de l'exécutif – c'est le rôle du Premier ministre. Vous donnez l'image d'une sorte de fusion qui brouille les idées des électeurs et leur donne à penser que le Président de la République est responsable devant le Parlement, ce qui n'est pas le cas. Puis le Président cède à la tentation de nous réunir en Congrès, ce qui vient encore plus brouiller les lignes. On ne sait plus qui fait quoi dans cette république.
Madame la ministre, le sujet est beaucoup plus important qu'il peut paraître au premier abord. Premièrement, ces deux amendements traduisent un sentiment exprimé par nos concitoyens. Deuxièmement, lorsqu'un candidat élu devient Président de la République, il n'est plus le patron d'un mouvement, il n'est plus le dirigeant d'une formation politique, il n'est plus le leader d'un clan…
Comme l'ont dit plusieurs de nos collègues, les amendements dont nous discutons concernent des enjeux plus importants qu'il n'y paraît au premier abord : c'est la place des élections législatives qui est en question. Un électeur sur deux ne s'est pas déplacé aux élections législatives parce que, trop souvent, ces élections sont considérées comme une forme d'enregistrement des résultats de la présidentielle. Je pense qu'il faut aller jusqu'au bout de notre réflexion et organiser les élections législatives en même temps que l'élection présid...
En effet, la Ve République, la vraie, celle fondée par le général de Gaulle, ne connaissait pas le quinquennat et ne confondait pas les rôles du Premier ministre et du Président de la République. Regardez quand la photo du Président de la République est apparue sur les affiches – vous avez situé l'origine de ce phénomène à 2007, avec Nicolas Sarkozy. Au passage, si la droite fait des propositions, c'est qu'elle est capable de revenir sur des erreurs qu'elle a commises. Donc nous vous invitons, chers amis de la majorité, à faire de même. Mais aye...