13 interventions trouvées.
...mmencer par celui qui fut collaborateur de Michel Rocard puis de Lionel Jospin, lequel signa les accords de Nouméa dix ans plus tard, en 1998. Chacun d'entre nous est tenu par cette histoire. Le préambule de l'Accord de Nouméa demeure, et ses mots, forts, doivent être rappelés en permanence : « Le passé a été le temps de la colonisation. Le présent est le temps du partage, par le rééquilibrage. L'avenir doit être le temps de l'identité, dans un destin commun. » Chacun d'entre nous, disais-je, est tenu par cette histoire et par ces accords, que tous les présidents de la République et tous les chefs de Gouvernement sont tenus de les mettre en oeuvre ; aussi nous vous remercions, monsieur le Premier ministre, de le faire brillamment et avec engagement. Ces trente ans de paix, de développement et d...
...matin nos débats actuels, et que je salue au travers de vos deux représentants, Philippe Dunoyer et Philippe Gomès, la présence d'un actuel et d'un ancien Premier ministre dans cet hémicycle illustre, s'il en était besoin, le grand intérêt du sujet qui nous réunit. Le 4 novembre prochain, si la date est confirmée, à moins qu'il ne s'agisse du 28 octobre, une page importante de l'histoire et de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie s'écrira. Le référendum, prévu depuis vingt ans maintenant par l'Accord de Nouméa, se déroulera, qui permettra, nous l'espérons, la consultation du territoire sur son accession ou non à la pleine souveraineté. Cette page et cette date sont importantes, incontournables, car, comme l'a mentionné la présidente de la commission, elles sont gravées dans le marbre du titre XII...
... avec la notion de citoyenneté calédonienne – , d'aborder aussi la pluralité des histoires et des mémoires qui composent notre République, et à repenser notre conception même de l'unité du territoire national. Il est en cela très fécond, et nous force à avancer avec bienveillance et respect. La démarche est également originale par la possibilité qu'elle offre aux Calédoniens de se saisir de leur avenir et de décider pour eux-mêmes de leur devenir. La consultation, qui aura lieu à l'automne prochain, dans le droit-fil du titre XIII de la Constitution – dont on a pu dire qu'il constituait une Constitution dans la Constitution – , constitue une très grande avancée du point de vue de la compréhension réciproque. L'histoire des relations de la France avec ce territoire éloigné est faite de tout ce...
.... Ce que je souhaite, c'est que nous poursuivions notre route, dans le dialogue et le respect des convictions de chacun, comme nos grands anciens, Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou ont su le faire : dialogues entre Calédoniens, dialogue entre indépendantistes et non-indépendantistes, dialogue entre notre pays et l'État. Ce que je souhaite, c'est que nous puissions continuer à bâtir ensemble l'avenir de notre pays, dans la France et dans la paix. Le groupe UDI votera ce projet de loi.
...emblée. Ce sont aussi les territoires que nous représentons, qui, par notre vote, mardi prochain, montreront à la Nouvelle-Calédonie que nous accompagnons sa démarche d'autodétermination. Une vraie question se pose : qu'est-ce que la politique ? La politique, c'est à la fois unir et préparer. Unir les femmes et les hommes partout, en Nouvelle-Calédonie comme ailleurs. Préparer, c'est anticiper l'avenir, c'est consolider la paix et permettre à celles et à ceux qui vivent sur le sol national de disposer d'une chance de s'exprimer. En votant ce texte, nous offrirons à la Nouvelle-Calédonie la possibilité de se déterminer, selon le principe de l'autodétermination que nous venons d'évoquer. Ce projet de loi organique, pour qu'il soit efficient et permette au territoire calédonien de s'exprimer réell...
...ous resterons vigilants pour éviter que l'État n'outrepasse son rôle d'organisateur de la consultation et vérifier qu'aucune entrave n'est opposée au vote et à la libre décision de ceux que l'Accord de Nouméa a consacrés comme corps électoral. Dans cette optique, monsieur le rapporteur, nous considérons comme malvenue l'expression de l'avis personnel du président de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie ; vous avez exprimé votre attachement au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans le giron français, alors même que vous étiez en visite sur le territoire néo-calédonien.
...ce texte, bien que je ne fasse pas partie – reconnaissons-le – de ceux qui s'expriment habituellement depuis dix, vingt ou trente ans, sur le dossier calédonien, sur le statut de ce territoire et sur ses multiples enjeux. Des travaux que je mène depuis plusieurs mois et du déplacement sur l'archipel que nous avons fait il y a trois semaines avec d'autres membres de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, je retiens une chose essentielle, que je crois déterminante pour nos débats, actuels et futurs : pour construire durablement l'avenir, nous devons faire mémoire et transmettre l'héritage du passé aux générations suivantes. Il ne faut surtout pas les écarter de cet apprentissage. Tel est le regard neuf que je porte sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Je...
...ne, mais il convient de les citer tous : Édouard Philippe, Manuel Valls, Lionel Jospin et surtout Michel Rocard. L'importance de ce dernier dans ce dossier m'a été racontée par son ami, le président de la région Île-de-France Jean-Paul Huchon. Je le dis par respect pour lui autant que par souci de la réalité. C'était un matin de novembre, nous étudiions, au sein de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, la situation néo-calédonienne ; il m'a alors raconté quelques anecdotes que je voudrais partager avec vous, car elles disent beaucoup d'un élément capital : la confiance. Je veux parler de la confiance entre les adversaires d'hier, pour rétablir la paix civile, la confiance dans le présent, pour parvenir à des accords : ceux de Matignon puis celui de Noum...
Monsieur le président, madame le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, avant d'évoquer le fond du texte, permettez-moi de revenir sur la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie mise en place par notre assemblée. Malgré vos dires, monsieur le rapporteur, et président de ladite mission, cette dernière a bien exclu une force politique, et non des moindres puisqu'il s'agit de celle dont le candidat, ou plus exactement la candidate, a fait plus 47 % des voix au second tour de l'élection présidentielle… L'Accord de Nouméa, dont mes col...
Mes chers collègues, je suis ravi que nous ayons aujourd'hui l'occasion historique de discuter de l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie à travers la question des contours de ce référendum. Je dis « historique » parce que nous avons une responsabilité collective devant l'histoire. L'intitulé même du titre XIII de la Constitution, « Dispositions transitoires relatives à la Nouvelle-Calédonie », replace cette dernière au coeur d'un processus dynamique d'émancipation au terme duquel nous somme...
...n sur la liste électorale référendaire spéciale de plusieurs Kanaks notamment, je veux bien croire que le point d'accord a été a priori trouvé. Nous espérons que l'esprit qui a guidé le Premier ministre et le rapporteur durant leurs déplacements a consisté à créer les conditions les plus favorables à ce que toutes les populations légitimes de Kanaky-Nouvelle-Calédonie puissent s'exprimer sur leur avenir. C'est donc désormais à ce peuple et à lui seul que revient ce pouvoir de décision : ce n'est ni aux responsables politiques de métropole, ni aux observateurs et commentateurs de lui dicter les choix qui serait les meilleurs. Il serait malvenu, lorsqu'on est démocrate, d'interférer en tentant de faire échouer toute aspiration à la souveraineté si un peuple en exprime le souhait. Nous émettons le...
...anique sur lequel nous débattons aujourd'hui, les Calédoniens seront amenés à se prononcer sur « l'accession à leur pleine souveraineté ». Tout d'abord, comme l'a rappelé ma collègue Marine Le Pen, il est particulièrement scandaleux que les parlementaires de notre formation politique, représentant des millions d'électeurs, n'aient pu siéger au sein de la mission parlementaire d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Une fois de plus, nous tenons à vous rappeler qu'il n'y a pas de parlementaires de seconde zone et que l'association de tous les courants politiques aux discussions sur un sujet si important est fondamentale. En tant que parlementaires français, nous souhaitons l'application de l'Accord de Nouméa et le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans le giron de la...
... s'appliquer dans quelques mois, avec la consultation prévue pour cet automne. Si le texte est assez court, j'invite le Gouvernement à traduire intégralement la volonté du seizième Comité des signataires sans y ajouter quoi que ce soit, car il importe que l'État reste neutre et que la consultation soit la plus sereine possible, ce qui n'exclut pas que le Gouvernement fasse part de sa vision de l'avenir du territoire. Nous ne confondons pas les deux choses.