Interventions sur "kanak"

6 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...qu'État membre de l'Union européenne. Demain, la France sera donc, d'une certaine façon, la porte d'entrée, le point de contact de l'Union. C'est loin d'être anodin ! Depuis trente ans, en Nouvelle-Calédonie s'opère un rééquilibrage qui, s'il est réel, reste toutefois à conforter. Rien n'est jamais acquis si l'on n'y prend garde. Il y a un rééquilibrage des cultures : l'expression de la culture kanak, laquelle est reconnue, est désormais bien visible – j'ai pu m'en rendre compte à plusieurs reprises sur place. Il y a un rééquilibrage économique, certes encore à parfaire. Le nickel, qui a longtemps divisé les hommes et les différentes zones des îles, est devenu davantage un facteur de développement. Il y a un rééquilibrage social ainsi qu'en matière de santé : les équipements publics sont mi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...rd de Nouméa, ces nouvelles populations « ont acquis par leur participation à l'édification de la Nouvelle-Calédonie une légitimité à y vivre et à continuer de contribuer à son développement ». Mais, lorsque la France prit unilatéralement possession de la Nouvelle-Calédonie, « ce territoire n'était pas vide », comme le dit aussi, un peu benoîtement, le même accord. Un peuple autochtone, le peuple kanak, porteur d'une civilisation millénaire, y vivait, enraciné dans son espace et son organisation sociale, dans ses clans, ses coutumes, ses langues, ses croyances, ses rites et ses traditions. La colonisation portait en elle la négation de l'identité kanak, à un point tel que ce peuple faillit disparaître. Peuples d'ailleurs et peuple autochtone, tout au long des XIXe et XXe siècles vont se croise...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

... de Nouméa en 1998, précisé par un accord politique au Congrès de Versailles en 2007, et par l'accord trouvé à Matignon et finalisé le 2 novembre 2017. Ce processus a créé les conditions pour que se tienne ce référendum en 2018. Néanmoins pour en comprendre les tenants et les aboutissants, il est nécessaire de se pencher sur l'histoire de la Nouvelle-Calédonie, et particulièrement celle du peuple kanak, au coeur de cette démarche référendaire. Lorsque la France prend possession de la Nouvelle-Calédonie en 1853, notre pays est clairement dans une démarche colonisatrice : c'est le Second Empire, né d'un coup d'État contre la République, qui organise l'opération. Il commence par y établir un bagne pénitentiaire et exclure le peuple kanak, dont il brise l'organisation coutumière ; et cela continue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

... deux vitesses – sinon pire – , fondée sur de fortes inégalités, notamment dans le domaine éducatif. Certes, depuis 1989, la politique dite de rééquilibrage concédée par la France en matière d'infrastructures, de transports et de santé a permis une généralisation, encore balbutiante, de l'accès au baccalauréat et une élévation du niveau des études. Mais depuis 2009, les inégalités ethniques entre Kanaks et non-Kanaks persistent – on peut les mesurer du fait qu'en Nouvelle-Calédonie, les statistiques ethniques sont autorisées. Ainsi, en 2014, date du dernier recensement, 36 % des Kanaks âgés de 15 à 64 ans étaient sans diplôme, contre 17 % des non-Kanaks ; 5 % seulement des Kanaks ont obtenu un diplôme du supérieur, contre 28 % des non-Kanaks. Dit autrement, un non-Kanak a 8,3 fois plus de chanc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMoetai Brotherson :

...oir des mesures d'accompagnement quel que soit le résultat du référendum. Si les Néo-Calédoniens n'entendent qu'un scénario, s'ils ont le sentiment que l'État n'accompagnera la Nouvelle-Calédonie que dans le cas d'une certaine réponse, alors cela fausserait ce référendum. Le 5 novembre prochain, c'est une nouvelle Nouvelle-Calédonie qui émergera ; j'espère que ce sera une Nouvelle-Calédonie, une Kanaky, où tout le monde pourra vivre ensemble, quel que soit le résultat du référendum. Pour cela, je pense que la Nouvelle-Calédonie aussi bien que la France devront, comme les pagures, accepter d'abandonner la coquille étriquée dans laquelle elles se trouvent, pour en chercher une nouvelle, plus large, qui leur permette d'évoluer, de grandir, ensemble. Pour finir, je voudrais citer Jean-Marie Tjiba...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSacha Houlié :

...les prémices d'une prospérité qui demeure encore à garantir. Cette confiance s'est traduite par les premiers accords, ceux de Matignon en juin 1988, prescrivant un référendum, posant la question des listes électorales et inscrivant la nécessité du partage des richesses, au premier rang desquelles l'exploitation du nickel mais également l'administration de la Nouvelle-Calédonie et la présence des Kanaks en son sein – des points de négociation difficiles sur lesquels le Premier ministre doit parfois convaincre le Président et obtenir des arbitrages de sa part. Dix ans plus tard, une autre étape était franchie : c'était l'Accord de Nouméa. Dans un préambule devenu un grand texte, nous y reconnaissions ensemble les ombres et les lumières de la période coloniale. Ces accords, toujours bâtis sur la...