Interventions sur "administrative"

54 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSéverine Gipson :

...s en 2017, 50 642 ont été assorties d'un délai de départ volontaire. Aujourd'hui, un étranger qui a reçu une obligation de quitter le territoire français assortie d'un délai de départ volontaire demeure libre de circuler dans ce délai. Toutefois, le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile – CESEDA – dispose que cette personne peut être obligée de se présenter à l'autorité administrative, aux services de police ou à une unité de gendarmerie, afin de faire état des diligences qu'elle a accomplies pour préparer son départ de la France. L'article 14 prévoit que, dans un objectif de renforcement du suivi de l'étranger durant le délai de départ volontaire, il pourra, sur décision motivée de l'administration, être contraint de résider dans un lieu désigné, pendant le délai de départ v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine :

Cet article prévoit d'assigner à résidence tout étranger faisant l'objet d'une OQTF avec délai de départ volontaire. Cette mesure est particulièrement contradictoire, car il s'agit à la fois de faire confiance à la personne en question en lui accordant un délai de départ volontaire, tout en la forçant à rester cloîtrée dans un espace dont la localisation aura été choisie par les autorités administratives compétentes, et ce au mépris de la situation personnelle des personnes concernées ou de leur état de santé. Pourquoi donc décider d'accorder un délai de départ volontaire, si ces personnes sont enfermées ? Une fois encore, vous partez du postulat que les étrangers sont toujours susceptibles de fuir et sont des criminels en puissance. Il est également important de souligner que cet article, à l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Huyghe :

La logique voudrait qu'à l'issue de ce délai, la personne soit placée en centre de rétention pour être reconduite à la frontière. Nous savons bien que, dans les faits, cela n'arrive jamais. Cet amendement vise donc à supprimer ce délai pour faire en sorte qu'en fonction de la situation, l'autorité administrative puisse fixer une durée qui aille bien au-delà de l'expiration de l'OQTF, si cela est nécessaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Bazin-Malgras :

Dans la mesure où la décision de l'autorité administrative d'interdire le territoire français à un étranger est motivée comme l'indique le début de l'alinéa, il semble opportun de ne pas enfermer l'autorité administrative en limitant à trois ans au maximum la durée de l'effet de cette décision, étant donné la nécessité de protection de l'ordre public et compte tenu du fait que la mesure pourra faire l'objet d'un contrôle du juge administratif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Bazin-Malgras :

Dans le silence de la loi, la possibilité pour l'autorité administrative d'abroger à tout moment sa décision est présumée. Il est préférable de demander cependant des garanties quant au bien-fondé de cette décision, en raison des conséquences importantes que l'abrogation pourrait avoir. Tel est le but de cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

Un étranger qui, malgré une interdiction administrative du territoire, s'apprêterait à entrer en France doit faire l'objet d'un refus d'entrer. Or les dispositions légales actuelles ne prévoient qu'une simple faculté et non une obligation, ce qui n'est absolument pas suffisant. De la même manière, dans une telle situation, un étranger qui serait déjà présent sur le territoire français devrait être reconduit d'office à la frontière. Quelle serait la va...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

...voirs, c'est de respecter les lois de la République, de ne pas s'en affranchir, de ne pas commettre de délits ni, naturellement, de crimes. Toute personne sous le coup d'une condamnation pénale doit se voir retirer son titre de séjour, lequel peut faire l'objet d'une nouvelle demande, en fonction de la condamnation. En tout état de cause, après une condamnation pénale, il appartient à l'autorité administrative de vérifier de façon systématique si le titre de séjour peut être renouvelé ou pas. Le principe est clair : un étranger condamné a rompu le pacte républicain qui l'engage envers la nation française, parce qu'il ne respecte pas ses devoirs. Il ne doit donc plus résider sur le territoire national.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Madame la rapporteure, je crois que vous avez mal compris mon amendement, puisque je défends la position exactement inverse. Lorsqu'un tribunal souverain, qui juge au nom du peuple français, condamne pénalement un étranger, l'autorité administrative constate que le titre de séjour qu'elle a délivré n'est plus valable et procède, éventuellement, au réexamen de la demande de titre, si l'étranger le sollicite. La règle, c'est la suspension du titre. N'inversez pas la problématique ! Ce n'est pas l'autorité judiciaire qui se soumet à l'autorité administrative, mais bien l'autorité judiciaire qui engage l'autorité administrative.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Enfin, il m'a été indiqué en commission des lois que la menace pour l'ordre public était une notion subjective appelant nécessairement l'appréciation du préfet, du ministre ou du juge, et ne pouvait donc pas être inscrite directement dans la loi ; je vous rappelle que l'expulsion est une mesure administrative, prononcée par…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Mes chers collègues, permettez-moi de vous rappeler qu'aux termes du CESEDA l'expulsion est une mesure administrative prononcée à l'encontre des étrangers dont la présence sur le sol français constitue « une menace grave pour l'ordre public. » Cette mesure, qui figure dans la loi, n'a malheureusement été utilisée qu'à quatre-vingt-quinze reprises de novembre 2015 à septembre 2017, dont douze fois seulement de janvier à septembre 2017. Je ne comprends pas pourquoi vous refusez d'expulser ces étrangers qui ne res...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Cet amendement s'inscrit dans la logique des précédents puisqu'il vise à sécuriser notre droit afin de permettre à l'autorité administrative de prononcer une expulsion si l'étranger présent sur le territoire et disposant d'une autorisation de séjour est condamné. La rédaction des textes en vigueur est telle que les décisions motivées par une condamnation même au pénal ne suffiraient pas à l'expulser. Il est à cet égard assez agaçant d'entendre les propos de notre collègue Erwan Balanant tout à l'heure concernant l'État de droit parce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Granjus :

Troubles anxieux et dépressifs, perte de poids, sommeil perturbé, troubles du langage et du développement psychique : voici quelques-uns des troubles dont sont victimes les enfants placés en centre de rétention administrative. Grillages, présence policière, absence d'équipements pour le bain et le divertissement : peut-on vraiment considérer que ce sont des conditions adaptées aux enfants ? Je ne le pense pas. La Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, le Défenseur des droits, les associations, les citoyens – la pétition de l'Unicef a recueilli plus de 100 000 signatures ! – ne le pensent pas non plus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

En 1993, Charles Pasqua avait porté le nombre maximal de jours de rétention de sept à dix : plus un tiers. En 2003 et en 2011, Nicolas Sarkozy l'a porté à trente-deux, puis quarante-cinq. Aujourd'hui, vous proposez un doublement, qui constituerait un triste record. En vingt ans, la longueur maximale de la détention en centre de rétention administrative a donc été multipliée par sept. Pour quel résultat : moins de migrants aux frontières ? Moins de migrants franchissant la Méditerranée au risque de leur vie ? Bien sûr que non ! Par contre, le résultat est connu pour ceux qui subissent cette rétention. Je me suis rendu il y a deux semaines au centre de rétention du Mesnil-Amelot, comme la loi m'y autorise, pour observer les conditions de vie dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...rant volontairement. Vous la dégradez en supprimant le placement en rétention d'une personne ayant dissimulé des éléments de son parcours migratoire, de sa situation familiale et de ses demandes d'asile antérieures. En réalité, cet article symbolise l'échec des politiques d'éloignement des deux gouvernements socialistes, le précédent et l'actuel : 40 % des étrangers placés en centre de rétention administrative sont finalement expulsés ! Pourquoi ? Tout d'abord, parce que vous, monsieur le ministre d'État, renoncez à demander des laissez-passer consulaires pour expulser les étrangers clandestins. Ainsi, vous ne demandez de laissez-passer consulaires que pour 13 % des Algériens contrôlés en situation irrégulière, 7,8 % des Marocains, 7,4 % des Albanais, 0,4 % des Afghans et 0,5 % des Soudanais. Vous ref...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

...de partie du bon vouloir des États tiers. Les étrangers qui ne peuvent fournir de passeport doivent avoir des laissez-passer, accordés par le pays supposément d'origine. Le raccourcissement des différents délais et l'accélération des procédures ne viendront aucunement régler ce problème, qui est diplomatique et qui dépend de la situation locale de l'état civil. Dans certains centres de rétention administrative, on peut suivre l'état des relations entre la France et ses voisins méditerranéens en regardant le nombre de réponses à ces demandes consulaires. La volonté d'allonger le délai de rétention de quarante-cinq à quatre-vingt-dix jours paraît inutile, d'autant plus que, dans les faits, 90 % des déboutés sont expulsés dans les douze premiers jours de leur rétention. Cet allongement ne servira qu'à enc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Je voudrais partager trois constats sur l'article 16, qui concerne la rétention administrative. Le premier est celui de l'allongement du délai de rétention depuis son institution : sept jours en 1981, dix en 1993, trente-deux en 2003 et quarante-cinq en 2011 après le vote de la loi Hortefeux-Besson. Aujourd'hui, vous souhaitez le doubler, alors qu'aucune nécessité impérieuse ne le justifie. En outre, aucune contrainte d'harmonisation européenne n'incite à accroître la durée de rétention. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Dumont :

...ns son avis du 15 février dernier, le Conseil d'État a estimé que cette disposition était contraire au droit à la protection de la santé, tel qu'il est constitutionnellement et conventionnellement consacré. Le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe exhorte le Gouvernement, vous le savez, monsieur le ministre d'État, à rejeter cette augmentation de la durée maximale de rétention administrative, comme l'ensemble des autorités administratives et structures intervenant auprès des étrangers. Avec ce texte, à une personne déjà privée de liberté au motif qu'elle a franchi notre frontière, vous imposez un allongement de sa rétention parce qu'elle demande l'asile ou des soins. C'est ce que je vous dis depuis le début de l'examen de ce texte : vous traitez l'étranger en délinquant et le malade...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Madame la présidente, monsieur le ministre d'État, chers collègues, l'article 16 est le premier du chapitre relatif à la mise en oeuvre des mesures d'éloignement. Il prévoit que le droit de communication de l'étranger, lors de la rétention administrative, ne peut s'exercer que dans le lieu de rétention et non au cours des transferts. Il permet par ailleurs l'ouverture d'un délai de quarante-huit heures pour statuer sur la requête du préfet aux fins de prolongation de la rétention. Les membres du groupe Les Républicains souhaitent refaire du placement en centre de rétention administrative le principe et de l'assignation à résidence l'exception. L...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

Depuis 2011, la durée de rétention administrative des étrangers dans notre pays est de quarante-cinq jours. Par le biais de l'article 16, vous vous apprêtez à la doubler, monsieur le ministre d'État, voire à la tripler dans certains cas. Cette mesure est dénoncée unanimement par les associations de solidarité, …