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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous en arrivons à la question dite du respect du bien-être animal. Laissez-moi vous dire à cette tribune que nous en sommes loin, et même, très loin, et que ce projet de loi ne changera pas grand-chose. Quelques mesures d'affichage, ici et là, pour montrer qu'on prend en charge, marginalement, la question de la condition animale dans les élevages. Mais sinon, un seul refrain : « Il faut faire confiance à la filière ».
...evages, mais déjà dans beaucoup trop. Nous devons radicalement changer notre agriculture pour aller vers un modèle biologique et paysan. Nous devons recréer les conditions d'une vie humaine en harmonie avec notre environnement, avec les animaux, afin de faire cesser la déstabilisation des écosystèmes et du climat, du fait d'actions irresponsables et irréversibles. Pour ce qui est de la condition animale, il faut réfléchir à la façon dont la voix des animaux peut être représentée dans les débats. Parce que les animaux ne parlent pas, nous ne parvenons pas à communiquer avec eux dans un langage articulé. Mais ce sont, comme nous, des êtres sensibles. Par exemple, on m'a raconté il y a peu que des vaches peuvent devenir aphones à force de meugler pour réclamer leur petit qui leur a été enlevé. Co...
Je vous en félicite et vous en remercie. Malheureusement, il ne suffit pas de s'indigner ou de parler fort pour que le réel obéisse. Comme cela ne vous a pas échappé, monsieur le ministre, le présent article 13 sur le bien-être animal a suscité d'immenses attentes, et généré de grandes turbulences. Mais des avancées ont d'ores et déjà été réalisées dans cette loi sur la question du bien-être animal. Je crois juste de les rappeler ici : l'extension du délit de maltraitance animale et le doublement des peines ; la capacité pour les associations de protection animale à se porter partie civile lorsque des contrôles officiels auro...
Je peux le comprendre, mais ce sont tout de même des avancées. Chacun des petits pas réalisés doit être pris comme un nouvel acquis en faveur du bien-être animal. Cela a permis au thème de la condition animale d'être longuement débattu dans l'hémicycle, lui donnant ainsi la visibilité qu'il mérite. Je m'en félicite, particulièrement en ma qualité de président du groupe d'études sur la condition animale. Rappelons-le, ce projet de loi n'a pas pour objet le bien-être animal. Ses objectifs essentiels sont d'assurer une meilleure répartition de la valeur ent...
... incluant d'ailleurs, au-delà de l'animal de production dont nous parlons dans cette loi, l'animal de compagnie, l'animal sauvage, ou encore, l'animal d'expérimentation. Nous sommes plusieurs parmi les parlementaires et nombreux, dans la société civile, à le vouloir vraiment.
Beaucoup de chemin a été parcouru en matière de prise en considération de la souffrance animale. Si mes renseignements sont bons, la première loi sur le sujet date de 1850. Par la suite, nous avons avancé, d'étape en étape, à tâtons, jusqu'au moment où il a été décidé, en 2013, que les animaux n'étaient plus des biens meubles, mais des êtres sensibles. Cela a été un grand bond en avant pour le droit français, dans un domaine où, dorénavant, la discussion est quasi universelle. Il n'est pa...
...opéen et dans d'autres instances, que nous souhaitions qu'aucun accord ne soit conclu avec les Japonais, notamment en matière commerciale, s'il n'incluait l'obligation pour eux de respecter les décisions de la Commission baleinière internationale et toutes les résolutions de l'Organisation des Nations unies, qui exigent que l'on cesse de chasser les baleines car plusieurs variétés de cette espèce animale ont déjà disparu. Au cours des vingt dernières années, le Japon a déjà assassiné 10 000 baleines. Il annonce non seulement qu'il n'essaiera plus de déguiser cette chasse en enquêtes scientifiques, mais qu'il compte reprendre la chasse commerciale, qui, dans l'époque à laquelle nous vivons, n'est d'aucun intérêt pour l'alimentation humaine. Je voudrais qu'il soit dit que, dans le Parlement fran...
Je veux rappeler à mon collègue qui s'énerve que M. Lachaud évoquait le bien-être animal sur lequel porte l'article. Alors, souffrez de l'entendre !
Nous parlons du bien-être animal, pas de celui des éleveurs. Monsieur le ministre, il ne fallait pas inclure cet article dans ce texte. Il fallait consacrer un projet de loi à part entière au bien-être animal. Cette disposition n'a rien à faire là. L'article ne concerne pas le bien-être des agriculteurs et des éleveurs. N'opposez pas le bien-être animal et celui des éleveurs. Cela ne sert à rien, c'est ridicule, c'est un discour...
...ieur le ministre, vous me reprochez d'avoir cité des exemples qui ne sont pas français. Je vous invite à aller à Chaleins dans l'Ain où se trouve un élevage de 200 000 poules qui a été dénoncé à juste titre par l'association L214, à telle enseigne que le principal acheteur, Matines, a renoncé à s'y approvisionner. Cet élevage existe, allez-y et peut-être verrez-vous sur le terrain la maltraitance animale ! Ensuite, allez consulter le rapport de la commission d'évaluation du projet d'un élevage de 17 000 porcs à Escoubès dans les Pyrénées-Atlantiques : le rapporteur a émis un avis favorable. Et oui, monsieur le ministre, vous ne connaissez pas le terrain...
Nous ne sommes pas là pour opposer le bien-être humain et le bien-être animal. Ce débat a déjà eu lieu lors de la première lecture. Peut-être, M. Diard a-t-il raison, nous devrions parler de bien-être animal dans une loi consacrée aux animaux. Mais nous devrions aussi être capables sur tous les bancs de reconnaître que notre mode de production depuis des décennies a abouti à la situation que nous connaissons aujourd'hui : faire vivre des animaux dans des cages qui sont tro...
En tant qu'éleveur moi-même, je voudrais tout de même rappeler, après le ministre, que vous ne trouverez pas un seul éleveur favorable à la maltraitance animale. Un éleveur passe ses jours et ses nuits, ses week-ends et ses vacances, car bien souvent il n'en a pas, à s'occuper du bien-être de ses animaux. Le bien-être animal est évidemment une préoccupation majeure et permanente pour tous les éleveurs, cela va de soi.
Je lui rappellerai simplement qu'une vache sèvre spontanément son veau – c'est-à-dire l'empêche de téter – au bout de sept à neuf mois. Apparemment certaines notions relatives au comportement animal lui sont étrangères.
...réation de nouveaux élevages en batterie puisqu'aucun ne se crée plus faute de débouchés, les « consomm'acteurs » comme vous les appelez n'achetant plus d'oeufs de poules élevées en cage. L'amendement voté en première lecture est donc un enfumage ridicule visant à faire croire qu'on a fait quelque chose. Encore une fois, il ne faut faire aucune confiance à la filière oeuf en matière de condition animale. Je rappelle qu'elle n'a eu aucun scrupule à entasser dans des cages minuscules des poules qui ne voient jamais la lumière du jour et dont les rythmes biologiques sont modifiés par une lumière artificielle afin qu'elles produisent davantage. Je rappelle que la filière n'a aucun scrupule à broyer vivants les poussins mâles. Il faut prendre des mesures fortes et contraignantes pour interdire ces ...
...amendement de supprimer à l'alinéa 2 le terme « réaménagé » pour permettre la reprise à l'identique de l'activité d'un éleveur qui élevait déjà des poules pondeuses en cages, par exemple lors d'un départ à la retraite, pour ne pas interdire la reprise de l'atelier ; la réalisation de travaux dans un bâtiment visant à en améliorer le fonctionnement, notamment à des fins d'amélioration du bien-être animal ; la reconstruction à l'identique du bâtiment en cas de sinistre.
Cet amendement s'inscrit dans la continuité de l'interdiction des cages pour les poules, en étendant cette interdiction aux élevages de lapins d'engraissement. La filière cunicole produit plus de 37 millions de lapins par an. À l'échelle internationale, il s'agit du deuxième animal en termes d'élevage. Ces lapins sont élevés en cages grillagées hors-sol dépourvues de tout aménagement. La limitation de l'espace de vie, équivalent à la taille d'une feuille A4, mon collègue l'a rappelé, empêche le développement des comportements naturels des lapins mais provoque du stress, de l'inconfort, des blessures et des troubles comportementaux. Dans le but de compenser ces effets sur la...
...e à repenser les modes de production et de consommation dans une optique de développement durable, ainsi qu'à soutenir les producteurs, il apparaît nécessaire d'interdire ces dispositifs au même titre que les cages actuellement utilisées, afin d'éviter la transformation des cages classiques en systèmes « combinés » ou « convertibles »n'apportant pas de garanties suffisantes en termes de bien-être animal. En 2017, les députés européens ont relevé que les conditions d'élevage actuelles des lapins au sein de l'Union européenne ne respectaient pas les exigences de protection des animaux et ont adopté une résolution visant à encourager les éleveurs à éliminer les cages pour les remplacer par des alternatives plus saines, économiquement viables, comme l'élevage en parc. Cet amendement s'inscrit dans...
L'article 13 bis dispose que « Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de dix-huit mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport portant sur les évolutions souhaitables et les réalisations concrètes des volets relatifs au bien-être animal prévus par les plans de filière des organisations interprofessionnelles » afin d'assurer le suivi de ces plans. Il me semble important de préciser que « ce rapport s'attache à éclairer le Parlement sur la capacité de la spectrométrie », et « à proposer une alternative éthique, efficace et économiquement viable au broyage à vif des poussins, canetons et oisons pratiqué dans les couvoirs industrie...