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... cette question et cet amendement vise à supprimer les alinéas 2 à 11, afin de vous faciliter la tâche dès aujourd'hui, monsieur le ministre, en vue du travail de rédaction que vous aurez à faire demain. C'est vraiment une approche pragmatique que vous vous proposons, et qui rappelle aussi que les certificats économiques des produits phytopharmaceutiques et la différenciation du conseil et de la vente sont vraiment incompatibles, comme cela a été dit à plusieurs reprises cet après-midi par bon nombre de mes collègues. Alors que le plan Écophyto monte en puissance, et notamment Écophyto 2, ce n'est pas le moment de porter un coup d'arrêt au travail de sensibilisation qui a été entamé il y a plusieurs mois auprès des agriculteurs pour les encourager à maîtriser la phytopharmacie. L'approche thé...
Les alinéas 2 à 5 de l'article 15 indiquent que la vente et le conseil sont deux activités incompatibles. Or les agriculteurs devraient pouvoir conserver la liberté de décider de recourir ou non à un conseil externe et de choisir leur propre itinéraire agronomique. La séparation du conseil et de la vente va automatiquement entraîner des difficultés logistiques dont les agriculteurs n'ont vraiment pas besoin aujourd'hui. En effet, il sera compliqué pou...
Cet amendement propose de préciser que l'incompatibilité avec l'activité de vente concerne le conseil annuel fondé sur les principes de la protection intégrée des cultures, dont l'objectif est affiché dans l'exposé des motifs du projet de loi : « définir les outils permettant de s'assurer que les utilisateurs professionnels auront effectivement bénéficié d'un conseil adapté respectant les principes de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures et contribuant à la réduct...
L'article 15 habilite le Gouvernement à préciser par ordonnance le conseil concerné par la séparation des structures exerçant des activités de conseil et de vente de produits phytopharmaceutiques. Il organise le cloisonnement entre le conseil d'intervention, hors conseil de sécurité, et la vente. Le coût d'un tel dispositif est estimé entre 3 500 et 6 000 euros par an, pour chaque exploitation, selon la complexité de leur système de production. Au moment où l'on attend des exploitations agricoles qu'elles investissent dans l'évolution des systèmes de prod...
Par cet amendement, nous reprenons les principes qui ont pu être proposés lors de la discussion générale par nos collègues MM. Turquois et Fesneau. Nous sommes bien évidemment favorables à la séparation entre l'activité de vente et de conseil lorsque les deux activités sont exercées simultanément et tout au long de l'année, quand elles conduisent à la confusion d'activités, la société de conseil pouvant alors jouer un véritable rôle de VRP. En revanche, la séparation pure et simple, telle qu'elle est envisagée dans la rédaction du texte de loi nie la nécessité et le devoir d'information, de sécurité et de bonne utilisat...
...ue dans les rangs de la majorité puisque notre collègue de l'Aveyron vient de défendre un amendement rigoureusement identique au nôtre, vous ne changiez pas d'avis. Ce mouvement général de protestation qui s'exprime dans les territoires et parvient jusqu'à vous, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, doit être entendu. Sans revenir sur l'engagement présidentiel de séparer le conseil et la vente, vous devriez comprendre qu'une étape transitoire est indispensable. Écrite dans des termes raisonnables, elle devrait permettre à l'agriculture française de s'adapter à ces nouvelles dispositions. Je fais appel à votre sens du pragmatisme et à votre connaissance des réalités du terrain.
Au travers de l'article 15, vous proposer de cloisonner entre le conseil d'intervention et la vente des produits phytopharmaceutiques. Votre objectif est de réduire l'utilisation de ces produits, notamment en séparant les activités de vente et de conseil, s'agissant de la commercialisation des produits phytosanitaires. Au demeurant, si l'on veut amener des changements dans les exploitations, nous préconisons un conseil stratégique pluriannuel. Une véritable stratégie d'accompagnement des explo...
Cela ne fait pas de mal de se répéter ! L'alinéa 1° de l'article 15 habilite le Gouvernement à préciser par ordonnance le conseil concerné par la séparation capitalistique des structures exerçant des activités de conseil et de vente de produits phytopharmaceutiques. Il organise le cloisonnement entre le conseil d'intervention et la vente. Le coût d'un tel dispositif est d'autant plus élevé s'il doit être réalisé annuellement, au moment où il est attendu que les exploitations agricoles investissent dans l'évolution des systèmes de production vers une réduction des usages, des risques et des impacts. En outre, cette propositi...
M. Morel-À-L'Huissier a raison, votre proposition, monsieur le ministre, n'est pas réaliste, au regard du nombre limité de conseillers formés aux approches systémiques, présents dans les structures indépendantes de la vente. De plus, ce dispositif est incompatible avec le maintien du système des certificats d'économie de produits phytopharmaceutiques, clé de voûte d'Écophyto 2. En effet, le principe même des CEPP est de responsabiliser les distributeurs de produits phytopharmaceutiques en les incitant fortement à diffuser et à faire adopter par les agriculteurs, au travers de leurs conseils, des solutions permettan...
Vous essayez avec ces amendements une tentative plus subtile que la suppression pure et simple, mais cela équivaut à la même chose. Il ne faut pas être hypocrite : avec un conseil pluriannuel dissocié de la vente, et un conseil possible au moment de la vente, vous ne dissociez pas le conseil de la vente. Qu'il faille encourager un conseil pluriannuel, je suis évidemment d'accord pour le reconnaître. C'est la bonne voie pour construire une vraie stratégie de sortie ou de diminution de l'utilisation des produits phytosanitaires. Mais je le répète : si vous continuez d'autoriser un conseil au moment de la ve...
Cet amendement précise que la séparation capitalistique par rapport à l'activité de vente concerne le conseil annuel individualisé visé à l'alinéa 1 de l'article L. 254-7 du code rural et de la pêche maritime. Il permet au Gouvernement, concernant tous les autres conseils spécifiques à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, notamment ceux définis à l'alinéa 2 de l'article L. 254-7 du même code, de définir dans l'ordonnance les conditions d'une séparation entre vente et cons...
La séparation dite de la vente et du conseil concernant les produits phytopharmaceutiques doit non pas aller jusqu'à l'impasse d'une séparation capitalistique des structures, mais en premier lieu porter sur une séparation de la facturation, par l'établissement de factures distinctes. À l'heure où les plateformes de vente en ligne proposant des produits phytopharmaceutiques explosent, cet article créerait un appel d'air à ces ...
Comme le soulignait précédemment Pierre Morel-À-L'Huissier, il est toujours bien de répéter certaines choses. La séparation dite de la vente et du conseil concernant les produits phytopharmaceutiques doit non pas aller jusqu'à l'impasse d'une séparation capitalistique des structures, mais en premier lieu porter sur une séparation de la facturation, par l'établissement de factures distinctes. À l'heure où les plateformes de vente en ligne proposant des produits phytopharmaceutiques explosent, cet article créerait un appel d'air à ces ...
Tous ces amendements vont évidemment bien moins loin que ce qu'envisage le Gouvernement, puisque la séparation des activités, qui ne serait plus capitalistique, ne concernerait plus que le système de facturation. Or cela exposerait la loi à de forts risques de contournement : deux facturations mais une vente et un conseil toujours effectués au même moment. La mesure serait vidée totalement de sa substance. Avis défavorable.
Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, depuis le début de l'examen de ce texte, le groupe UDI, Agir et indépendants a adopté une attitude constructive à votre égard. La séparation des activités de vente et de conseil est un sujet sur lequel nous ne cessons de vous alerter. Certes, nous entendons que vous êtes contraint par le fait que le Président de la République s'est effectivement engagé sur la séparation des activités de vente et de conseil. Mais à aucun moment le Président de la République ne s'est engagé à réaliser une séparation capitalistique de ces activités. C'est pourquoi, afin de v...
Cet amendement vise à supprimer l'alinéa 7. Les personnes exerçant une activité de conseil en produits phytopharmaceutiques sont tenues de le faire dans le cadre d'un référentiel prévu à l'article L. 254-2 du code rural et de la pêche maritime – le référentiel de certification pour l'activité de conseil indépendant de toute activité de vente ou d'application, ou le référentiel de certification pour l'activité de distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Ces deux référentiels exigent que la personne exerçant une activité de conseil respecte deux principes lorsqu'elle émet une préconisation en lien avec les objectifs poursuivis par le Gouvernement en matière de produits phytopharmaceutiques. D'un...
... utilisation est interdite en Europe en raison de leur dangerosité et de leur impact sur l'environnement. Ces produits sont destinés à être exportés en dehors de l'Union européenne, où ils sont autorisés. Il n'est pas logique que la France exporte des produits interdits sur son sol. C'est pourquoi cet amendement tend-il à interdire, à compter du 1er décembre 2020, la production, le stockage et la vente de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées par les autorités communautaires. J'en profite pour saluer, à mon tour, le remarquable travail de Marion Pouffary et de Sophie Flocon, qui m'ont assisté tout au long de ces semaines pour rédiger ce rapport.
J'avoue que je suis extrêmement surpris par l'avis défavorable du rapporteur et du ministre. Ces amendements visent à interdire la vente de produits alimentaires traités avec des produits phytosanitaires contenant des substances actives ou des résidus de substances actives interdites en Europe. Nous le savons, les producteurs français sont les victimes des importations déloyales au regard des normes sociales et sanitaires des pays tiers. Ainsi, l'absence d'une protection sociale et de droit du travail harmonisé par le haut au niv...
Je le dis avec force, il y a urgence à lutter efficacement contre le dumping sanitaire en agriculture, spécifiquement dans le secteur des fruits et légumes. En effet, nous savons que ces fruits et légumes d'importation ainsi traités seraient interdits à la vente s'ils étaient cultivés dans notre pays, mais ils sont autorisés s'ils viennent de l'étranger, au détriment des producteurs et des consommateurs français.
...rence entre les producteurs français ou européens et les producteurs de pays tiers. Il s'agit d'interdire l'importation, dans notre pays, de denrées produites en utilisant, même à dose résiduelle, des substances interdites dans l'Union européenne. Il est donc proposé de compléter l'article L. 253-8 du code rural et de la pêche maritime par un III ainsi rédigé : « Il est interdit de proposer à la vente en vue de la consommation humaine ou de distribuer à titre gratuit en vue de la consommation humaine des denrées alimentaires traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant des résidus de substances actives non approuvées conformément au règlement no 11072009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et abr...