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Cet amendement vise à généraliser la proposition d'un menu végétarien dans les cantines scolaires et les services de restauration accueillant des enfants de moins de 6 ans. Il s'inscrit en effet dans une démarche écocitoyenne et responsable. La consommation excessive de viande entraîne des conséquences sanitaires ayant une incidence sur les maladies chroniques les plus courantes et s'avère incompatible avec les exigences de durabilité écologique. L'amen...
Pour de nombreuses raisons, liées aux questions de santé, aux enjeux climatiques, au bien-être animal ou tout simplement pour des raisons philosophiques, les habitudes alimentaires évoluent et la demande de menus végétariens ne cesse d'augmenter. Afin de renforcer la liberté de chacun de s'alimenter selon ses choix, cet amendement tend à ce que soient introduits des menus végétariens hebdomadaires dans les services de restauration collective.
La philosophie générale, en tout cas la mienne, est de proposer moins de viande mais mieux de viande. Il est évident que la consommation de viande est excessive, à la fois pour la santé personnelle des individus et pour la santé de la planète. Dans ce cadre, nous proposons que les cantines puissent offrir des menus végétariens. Un prochain amendement visera à en établir la fréquence – un par semaine, me semble-t-il ; par cet amendement, il s'agit de proposer une offre régulière. J'ai bien compris les remarques de la droite qui nous rappellent la nécessité de penser aussi à la santé de la filière, laquelle dépendrait de ce qui est consommé dans les cantines. Je leur répondrai qu'il faudrait déjà veiller à ...
Dans la continuité de l'amendement no 548, celui-ci tend à préciser que devraient être proposés quatre menus végétariens sur une fréquence de vingt repas, dans les six mois à compter de l'entrée en vigueur de ce texte.
...tte hausse escomptée de la fréquentation ne peut que bénéficier aux filières agricoles qui fournissent les cantines, puisque cela augmentera la taille du marché. Par ailleurs, si les bénéfices espérés sont importants, les contraintes que cette mesure ferait peser sur les services de restauration scolaire seraient très faibles puisqu'elle ne concerne que les établissements qui proposent déjà deux menus.
L'amendement no 1990 vise quant à lui à expérimenter l'introduction d'un menu exclusivement végétarien une fois par semaine dans la restauration collective publique et privée. Ce menu pourra être composé de protéines animales – laitages, oeufs – ou végétales – céréales, légumineuses. L'objectif de cet amendement est de répondre à l'avis du Haut Conseil de la santé publique pour réviser les repères alimentaires concernant la proportion de protéines animales dans notre alim...
Je tiens à souligner, pour appuyer les avis de la commission et du Gouvernement, que, si les menus végétariens répondent à une demande sociétale – il n'est pas possible de le nier – , néanmoins, l'introduction d'une alternative hebdomadaire ou quotidienne végétarienne est du ressort non pas de la loi mais du règlement. Par ailleurs, le décret et l'arrêté du 30 septembre 2011 relatifs à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire fixent déjà quelques r...
Je ne peux pas ne pas réagir à cette série d'amendements en discussion commune qui, en visant à rendre obligatoire un menu végétarien, sont à mes yeux excessifs et, cela a déjà été souligné, sont de toute évidence inspirés d'une idéologie. Il relèvent du diktat, comme l'a laissé entendre le précédent orateur. Vous voulez faire encore une fois notre bonheur malgré nous. Je dénonce l'argumentation selon laquelle la viande aurait « des conséquences sanitaires ayant une incidence sur les maladies chroniques les plus cou...
...entaires territoriaux. Par ailleurs, le programme national nutrition santé est un outil d'incitation en direction notamment des collectivités : or ce programme comprend l'enjeu de la diversification des protéines. Faut-il aller plus loin ? Je respecte ceux de nos collègues qui le pensent. Toutefois, le gestionnaire de cantine devra alors respecter, en sus des exigences déjà adoptées, celle d'un menu végétarien. La cantine proposera donc un menu végétarien, mais il ne sera pas forcément bio. Or le gestionnaire devra continuer de respecter le ratio de produits bio ou de produits d'origine locale.
...nté, ne se pose pas la question de la diversification. J'ai été maire d'une commune comptant une école de cinq classes : nous n'avons pas eu besoin d'une loi pour introduire le quinoa dans les assiettes. Nous l'avons fait de nous-mêmes car nous avions perçu la demande de la société et des consommateurs. Les collectivités n'ont pas forcément besoin qu'on les pousse dans le dos pour diversifier les menus des cantines. Cela dit, des problèmes pratiques se posent. Si l'on propose des menus végétariens soient proposés une fois par semaine ou même trente fois dans l'année – cela peut être un objet de débat avec mon collègue Richard Ramos – , il sera très difficile de cumuler tous ces critères, sauf à rendre totalement illisibles les objectifs poursuivis par le législateur. Nous voulons proposer de...
... aux enfants. Pour ma part, je soutiens, peut-être avec quelques nuances, la rédaction de cet article dans le texte de la commission. En ce sens, je rejoins les propos de M. Moreau, rapporteur de ce projet de loi, et de M. le ministre. Cependant, je voudrais apporter quelques nuances. Tout d'abord, de même que plusieurs de nos collègues, je ne suis pas du tout favorable à ce que l'on impose des menus végétariens.
...ourage. C'est un choix que je respecte, et j'étais même un peu fier, moi le grand-père, qu'elle ait pris cette décision à 8 ans, même si ce n'est pas un choix que j'ai fait personnellement. Par la suite, ma petite-fille a quand même rencontré quelques difficultés. Alors qu'elle était scolarisée dans un petit collège, ses repas étaient complètement déséquilibrés car la cantine ne proposait pas de menus adaptés. Le collège n'avait aucune obligation de lui offrir, en remplacement, des plats végétariens.
...n aux amendements qui détricoteraient le texte, je crois qu'il faut tout mettre en oeuvre, notamment dans l'éducation nationale – j'ai cru comprendre que c'était le cas, mais je n'en suis pas certain car j'ai quitté ce milieu depuis quelque temps – , pour respecter le choix éthique d'un élève ou d'un adulte végétarien dans la restauration collective. Il est nécessaire de proposer une diversité de menus permettant à chacun de respecter son équilibre alimentaire. Toutefois, je précise que je ne suis en aucun cas favorable au fait d'imposer, tant de fois par semaine ou par mois, des menus strictement végétariens – cela me rappellerait peut-être certains moments de notre histoire où l'on a pu imposer des mesures qui n'ont pas forcément donné les résultats que l'on pouvait attendre.
J'ai entendu dire que proposer un menu végétarien serait faire injure aux éleveurs.
Quand on déclare que le fait de proposer des menus végétariens dans les cantines est une injure aux éleveurs, on pose les bases d'un conflit potentiel entre les éleveurs et le reste de la société ou, en tout cas, une partie de la société. À terme, cela pourrait être catastrophique pour les éleveurs. Comme je le disais, j'ai eu des échanges réguliers avec Bruno Dufayet, le président de la Fédération nationale bovine, et j'ai été très heureux de n...
...ue chose m'a marquée dans l'intervention de Matthieu Orphelin : notre collègue a insisté sur la nécessité de faire de la pédagogie. C'est au moment où l'on doit construire ensemble un plan de diversification des protéines que l'on progresse ensemble sur ces questions. En outre, je partage l'idée selon laquelle on ne peut pas tout mettre dans la loi. Nous ne devons pas décider s'il faut ou non un menu végétarien dans chaque cantine, mais s'il faut inscrire dans la loi l'obligation de prévoir un menu végétarien. Nous dénonçons tous l'inflation législative. Imposer par la contrainte, dans la loi, un menu végétarien dans les cantines, ce n'est pas la bonne manière de procéder. Par ailleurs, je suis aussi très sensible à l'argument du président Fesneau selon lequel ce projet de loi fixe des objec...
...ducation à la nutrition qui recouvre le bien-manger, l'activité physique et l'activité culturelle, tout cela ira dans le sens d'une société qui vit mieux et, comme le disaient Richard Ramos et Marc Fesneau, d'une alimentation accessible à tous. De grâce, laissons la liberté ! Les filières végétales se développent et se structurent : c'est très bien et cela se traduit par de la diversité dans les menus. Ici même, à l'Assemblée nationale, j'ai vu, en dix ans, les menus évoluer et nous avons désormais systématiquement à la carte un plat végétarien, ce qui n'était pas le cas voilà dix ans, ni même cinq. Les choses évoluent. Pour les députés ou pour l'ensemble des Français, dans les restaurants et les cantines, il faut laisser se révéler le choix de la diversité. C'est à la société de construire e...
...der, à juste titre. Il ne s'agit pas, comme on a pu le dire tout à l'heure, de quelques personnes qui voudraient imposer leurs choix, mais c'est en réalité un mouvement de société très fort qui s'exprime. Les personnes qui font cette demande ne veulent pas imposer à quiconque de ne pas manger de viande, mais elles veulent pour leurs enfants, dans les cantines, une alternative qui leur propose des menus végétariens. Il s'agit donc bien d'une société de liberté et de choix.
J'assume pleinement les propos que je tiens, mais pas ceux qu'on me fait tenir. Madame Pompili, revoyez la vidéo : je n'ai jamais dit que les menus végétariens n'étaient pas équilibrés – d'ailleurs, je ne le pense pas.
...autres. Le végétarisme est un choix personnel. Je le respecte, je n'ai rien à en dire et je n'ai pas à le juger. J'assume parfaitement mes propos, mais je ne supporte pas qu'on me fasse tenir des propos que je ne tiens pas. Je me suis borné à dire que cette question ne relevait pas du niveau législatif et qu'il était déjà possible pour les gestionnaires de restauration collective de proposer des menus végétariens.