Interventions sur "viande"

14 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

Il me semble qu'il y a dans ce débat une certaine confusion. Au fond, il y avait deux types d'amendement. Certains voulaient imposer des jours végétariens – et je suis, pour ma part, plutôt opposé à l'idée que l'on puisse forcer les rationnaires, dans nos cantines, à manger ce qu'ils ne veulent pas manger. On ne peut pas priver de viande quelqu'un qui voudrait en manger pendant un, dix, vingt, trente, quarante jours par an. Cela ne me semble pas sain ; ce serait une atteinte à la liberté. D'autres amendements abordaient un autre problème, qui a été magnifiquement exposé par le président Chassaigne, qui nous a fait l'honneur de nous faire partager les sentiments de sa petite-fille : celle-ci a annoncé à ses parents, à l'âge de hu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

..., la réglementation prévoyait un maximum de 5 % de graisse. Petit à petit, on est passé à 10 %, puis à 15 %, pour répondre aux exigences des entreprises comme McDonald's. Une « part significative », je ne vois pas très bien ce que c'est. Il y a un point, en revanche, sur lequel je ne serai sans doute pas d'accord avec notre brillant collègue Yves Jégo. À mon sens, il faut de la transparence : la viande, c'est de la viande. Autant on peut imaginer de parler de rillettes, de carpaccio et autres pour différents produits, autant parler de viande pour un produit dans lequel sont introduites des matières végétales me paraît une dérive. Cela pourrait porter atteinte à l'originalité et aux qualités de ce qui est vraiment de la viande. N'oublions pas non plus que les productions d'origine végétale pose...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Je n'ai pas pris la parole jusqu'à présent, mais sur ce sujet, je voudrais vous faire part de ma petite expérience. J'ai passé la moitié de ma vie chez un éleveur – éleveur de tous poils mais aussi éleveur bovin. Mon père aimait ses bêtes et son métier ; il produisait une viande de qualité reconnue par tous les bouchers des environs ; il travaillait bien. J'ai également vécu très longtemps chez un agriculteur qui était céréalier. Je vais vous apprendre une vérité, qui est pour moi absolue : un boeuf, ce n'est pas du soja ; la viande, ce n'est pas des légumineuses. Pendant une autre partie de ma vie, j'ai été professeur de français. Et je peux vous dire que ce débat con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

ce qui n'est pas le cas entre le lait et le lait de coco, par exemple, qui ont la couleur en commun. Je souhaiterais que nous sortions du débat « pour ou contre la viande ? » – le problème n'est pas là, on peut manger du soja, on peut manger du boeuf. C'est un problème de français. N'appelons pas par le même nom des choses qui sont différentes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

En outre, le vote de cet article serait un beau signal adressé aux éleveurs bovins qui souffrent et qui vont subir la concurrence de viandes importées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

... », n'en fassent pas partie. Cet amendement ne vise pas les produits vegans – je suis étonné d'entendre M. Ramos défendre l'industrie agroalimentaire – , mais les produits qui contiennent une part significative de matières d'origine végétale. Je vais vous apprendre une chose que vous semblez ignorer : aujourd'hui, sont vendus sous l'appellation « steak haché »des steaks hachés comportant 65 % de viande plus des pousses de bambou, de la betterave et encore d'autres trucs divers et variés, et ceux-là tirent le prix du steak haché vers le bas puisqu'ils sont bien moins chers à produire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

… pour instiller dans l'esprit du consommateur – bien sûr, un végétarien sait ce qu'il en est quand il en achète – l'idée qu'un steak de soja aurait la même valeur nutritionnelle qu'un steak de viande. Or c'est faux. En outre, étymologiquement, un steak est une tranche. Je sais ce qu'est une tranche de viande, je ne sais pas ce qu'est une tranche de soja.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

Nous avons tous raison. La vente sous cette appellation de steaks hachés contenant des produits d'origine végétale doit être sanctionnée. Mais l'article que vous proposez donnera lieu à des sanctions bien plus larges. Pour régler un problème que je reconnais et qui mérite d'être réglé – un steak haché doit contenir de la viande et pas les produits que vous avez cités – , vous ouvrez un autre débat, volontairement ou involontairement, je ne sais pas. Ce matin, nous avons dit qu'il fallait manier la loi avec précaution. Monsieur le rapporteur, vous avez écrit dans l'article : « les dénominations associées aux produits d'origine animale » – il est question de la viande et de tout ce qui peut être de la viande, le chateaub...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

..., qui fabrique ce qu'on appelle des steaks végétariens ou des steaks de légumineuses, travaille avec des producteurs de lentilles installés en France. N'oubliez pas que ceux qui produisent du végétal sont aussi des agriculteurs ; le végétal n'est pas produit par des usines de pétrole mais par le monde agricole. Un producteur de lentilles est aussi digne de notre reconnaissance qu'un producteur de viande ; il n'y a pas à opposer l'un à l'autre. Le Boucher vert, une start-up française, a reçu le grand prix de l'innovation au SIAL, le salon international de l'alimentation. Si on vote l'article, ils sont enfermés ; …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Trompille :

Monsieur le rapporteur, je respecte et comprends vos propos. Cependant, dans la pratique, un steak de soja est un steak de soja – les gens savent très bien qu'il n'y a pas de viande dedans. Je comprends parfaitement le problème de sémantique que représente pour les agriculteurs l'usage des termes « steak de viande » et « steak végétal ». Malheureusement, je suis d'accord avec M. Jégo pour dire que c'est un faux débat, car les gens sont habitués à une saucisse végétale ou à un steak de soja. De telles interrogations n'ont pas lieu d'être. Je voulais vous faire part de cette ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

Mes propos devaient être confus, monsieur le rapporteur. Effectivement, dans l'esprit du consommateur, le mot « steak » est associé au mot « viande ». Certains industriels vont essayer de tromper le consommateur. En cas de tromperie pour le consommateur – c'est un vrai danger s'agissant du steak – , pour faire plus de fric notamment, je suis entièrement d'accord avec vous, monsieur le rapporteur. M. Jégo considère que la question est plus complexe pour d'autres types de produits et qu'il faut faire preuve de précaution dans la loi. Je suiv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

...ous en tenir à la version du Gouvernement. Le ministre de l'agriculture et de l'alimentation avait sans doute vu le problème, mais il n'a rien inscrit à ce sujet dans le texte qu'il a déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale. Néanmoins, il a accepté votre amendement et va sans doute vous soutenir. Je vous le dis avec toute la sincérité dont je suis capable, il ne s'agit pas d'être contre la viande, mais il ne faut pas non plus empêcher le développement de nouvelles filières. Je tiens à ce que cela soit dit publiquement et inscrit : vous ouvrez la voie à des contentieux infinis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

...e très brutale, car vous ne prévoyez pas de délai – dix-huit mois ou deux ans – pour l'entrée en vigueur de la mesure. Enfin, pour tout dire – vous l'avez d'ailleurs relevé vous-même très justement, monsieur le rapporteur, car vous connaissez les réalités – , la décision que prendra l'Assemblée à ce sujet sera de toute façon contournée par le marketing. Si les entreprises veulent concurrencer la viande avec les productions végétales, leur marketing sera plus fort que tout. Cela n'a guère de sens que l'Assemblée courre derrière pour interdire l'utilisation de tel mot aujourd'hui, puis de tel autre demain. Ces questions ne sont pas à la hauteur de ce que doit être le débat à l'Assemblée. Nous devons débattre des stratégies, des grandes visions, des orientations. Alors que tel est bien le coeur d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Je trouve que l'on mène un combat d'arrière-garde au profit de la filière viande. Une part de la population, c'est un fait, s'oriente vers des menus végétariens ou consomme moins de viande. Et, je le répète, Bruno Dufayet, le président de la Fédération nationale bovine, …