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...leveurs, sont en train de se remonter. Le sud de mon département en compte justement un. Si une telle évolution peut constituer une piste, notamment pour la vente directe, je ne suis pas sûr qu'il soit utile de l'inscrire dans la loi. La commission est donc défavorable à cet amendement. Cette préoccupation doit cependant rester nôtre dans les années qui viennent, puisque certains abattoirs vont fermer, ce qui risque d'éloigner les éleveurs du lieu d'abattage.
Monsieur le ministre, je tiens à saluer votre engagement, que je pense sincère, sur la question des abattoirs, en particulier des petits abattoirs, notamment en zone de montagne, que vous avez évoqués. Vous avez dit qu'il fallait aussi s'intéresser à l'équilibre économique, mais celui-ci tient parfois à peu de chose et il faut garder à l'esprit que, lorsqu'on ferme un abattoir très éloigné d'un autre, les déplacements représentent des coûts très importants, de telle sorte que ce qui manquait à l'équilibre économique est finalement perdu ailleurs. Ainsi, même si l'on se rapproche un peu de l'équilibre économique, il importe de pouvoir maintenir ces abattoirs. Vous disiez qu'il n'était pas forcément utile d'inscrire cela dans la loi, mais cela vaut, en réali...
...ébut de l'examen de ce projet de loi, c'est-à-dire depuis six ou sept mois, est de savoir quel est le cap qu'on se fixe. Vers où voulez-vous aller ? Vers l'agroécologie ? Vers une agriculture compétitive ? À quel horizon ? Nous avons l'impression d'une accumulation de petites mesures. On nous parle de coexistence de modèles, mais on a voulu imposer, après guerre, un modèle dominant : celui d'une ferme familiale – mais mécanisée et chimisée. Quel est, aujourd'hui, le modèle dominant qu'on veut soutenir ? Vers quoi voulons-nous aller ? Est-ce vers l'agroécologie ? Si c'est le cas, pouvez-vous au moins le dire, à défaut de l'inscrire dans le texte ? En effet, même votre discours manque de clarté sur ce point.
... vers quelle agriculture nous souhaitons aller. Je comprends la demande de Guillaume Garot, qui veut inscrire dans la loi que nous voulons aller vers l'agroécologie et l'agriculture vivrière. Nous demandons, pour notre part, qu'y soit inscrit non seulement cet objectif positif, mais aussi ce que nous ne voulons pas – et je m'exprimerai à nouveau pour le demander. Nous demandons l'interdiction des fermes-usines et souhaitons que le Gouvernement prenne position sur la question. Il me semble cependant important que ce point soit inscrit dans la loi et je félicite Jean-Baptiste Moreau de laisser l'Assemblée libre de voter ce qu'elle veut – même si elle l'est toujours – , afin que figure dans la loi une indication sur la direction dans laquelle nous voulons nous engager. C'est tout de même la quest...
Je pourrais l'appeler l'amendement « mille vaches », puisqu'il vise à préciser, dans le texte de loi, quelle agriculture nous voulons, en y inscrivant qu'il s'agit de privilégier le développement des petites fermes et d'interdire les fermes-usines. J'y insiste : de mon point de vue, ce qui se passe dans la ferme des mille vaches, à Drucat, près d'Abbeville, dans la Somme, n'est pas une anomalie de l'agriculture ; cela s'inscrit dans la continuité de la politique agricole menée depuis l'après-guerre, avec toujours moins de paysans et toujours plus de rendement. La ferme des mille vaches constitue non pas u...
J'aimerais que M. le ministre réagisse à ce sujet. Au lendemain d'un jugement qui vient de condamner six membres de la Confédération paysanne à payer 120 000 euros de dommages et intérêts, je souhaite rendre hommage aux militants, tant des associations locales que des syndicats tels que la Confédération paysanne, qui ont contribué à faire de la ferme des mille vaches un point de fixation, un point d'arrêt. Grâce à cela, les questions sur l'agriculture sont posées non pas en l'air, de manière théorique, mais à partir d'un cas concret, sur un territoire. Il y a une lutte, où se manifeste de l'espoir, de l'inquiétude, de la joie. S'agit-il d'aller vers cette agriculture ? On se souvient des vignettes dans Tintin en Amérique, où des porcs entrent...
Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas nécessairement un adepte du small is beautiful. Où les petites fermes s'arrêtent-elles ? Où les fermes-usines commencent-elles ? La définition ne me semble pas très claire. Je parle d'expérience : dans ma circonscription se trouve ce que l'on a appelé la « ferme des milles veaux ». Elle est située sur le plateau de Millevaches, ce nom signifiant non pas « mille animaux », mais « mille sources »...
Cette ferme regroupe des exploitations agricoles différentes. Est-ce une ferme-usine ? Je ne la considère pas comme telle : il s'agit d'une mise en commun de moyens, qui permet à des agriculteurs de vivre de leur production. Avis défavorable.
Voilà typiquement le genre d'amendement qui me fait sortir de mes gonds ! Cela fait des années que je me bats – je ne suis pas la seule – contre la ferme des mille vaches, qui est une verrue et pose effectivement un certain nombre de problèmes en ce qui concerne notre système agricole. Je veux moi aussi rendre hommage à tous ceux qui se battent depuis longtemps – beaucoup plus longtemps que certains – , sur le terrain et dans les institutions, pour promouvoir un autre modèle agricole, notamment Novissen et la Confédération paysanne, qui paie effec...
Et cela ne me fait pas rire du tout. Si vous voulez vraiment lutter contre les fermes-usines, il faut faire en sorte que les agriculteurs, notamment les producteurs de lait, ne travaillent plus dans de telles conditions : le prix du lait est tellement bas qu'ils ne peuvent pas être payés dignement pour leur travail et ne peuvent pas vivre décemment.
...faut se battre pour que la méthanisation soit bien utilisée. Or ça, c'est un travail de fond ! C'est un boulot de dingue, qui prend un temps fou ! Cela prend en tout cas un peu plus de temps que de rédiger un amendement en trois minutes, pour se donner bonne conscience et pouvoir le vendre, car cela aura un peu d'écho dans la presse locale et l'on dira : « Ouah ! François Ruffin se bat contre la ferme des milles vaches ! » Nous avons ce combat en commun. Si vous le voulez, battons-nous et travaillons sérieusement, mais arrêtons ce genre de mascarade ! Nous sommes en train de faire la loi. Qu'est-ce donc qu'une ferme-usine ? Une ferme de 800, 1 000, 1 200, 1 500 vaches ? Si vous interdisez les fermes de plus de 800 vaches, ils feront des fermes qui en comptent 799 ! Ce n'est pas de cette maniè...
...t de donner des leçons de ce genre à des militants du quotidien, qui mettent en lien les combats de terrain avec les positions qu'il défendent ici. On constatera sans doute que, après les envolées telles que celle-ci, l'atterrissage est beaucoup plus modeste. Pour ma part, je salue cet amendement. D'autant que, contrairement à ce que vous avez dit, monsieur le ministre, la définition des petites fermes existe – vous chercherez dans les archives de votre ministère. Le Conseil supérieur d'orientation placé auprès du ministère de l'agriculture l'a validée en 2002. Aujourd'hui, les petites fermes représentent près d'un tiers des exploitations françaises. Elles créent de l'emploi et de la valeur ajoutée. Elles sont indispensable à la vie rurale. L'amendement tel qu'il est rédigé ne limite pas l'ag...
...ait : « promouvoir l'indépendance alimentaire de la France« – c'est un concept parfaitement clair, encore qu'on pourrait le reprendre, mais il n'est nul besoin de travailler pendant des années, comme vous nous suggérez de le faire – « à l'international, en préservant son modèle agricole ainsi que la qualité et la sécurité de son alimentation, en privilégiant notamment le développement des petites fermes et en interdisant les fermes-usines ». Si j'ai bien compris, c'est l'interdiction des fermes-usines qui déclenche votre ire. Vous estimez que c'est trop facile. Mais pas du tout ! Nous savons très bien que la conséquence en serait complexe : il s'agirait d'un autre modèle agricole. Et nous sommes prêts à discuter avec tout le monde de cet autre modèle agricole. Je me permets d'ailleurs d'appele...
J'ai été très intéressé par l'analyse de M. Mélenchon, comme d'ailleurs par celle de M. Ruffin et de Mme Pompili. Entre elles, j'ai trouvé des convergences, bien qu'ils les aient présentées de manière différente. C'est sans doute ce qui explique l'agacement de Mme Pompili. La ferme des mille vaches ennuie, intrigue, inquiète. Il y a une heure, notre groupe a défendu, par la voix de Mme Auconie, un amendement qui a pu passer inaperçu. Cet amendement no 114 tendait à insérer dans la loi la mention suivante : « en privilégiant les systèmes agricoles à taille humaine et familiaux, économes en intrants, valorisant les ressources naturelles telle que l'herbe et en refusant les im...
... de ce qui est dans notre assiette : nous menons beaucoup de débats sur la qualité de l'alimentation, l'agriculture à vocation santé et la nutrition santé. Entre les deux, il y a les agriculteurs et, pour ma part, c'est à eux que je m'intéresse, car leur nombre diminue en France et ils ne peuvent plus vivre de leur métier. Notre groupe ne votera pas l'amendement qui prône le modèle des « petites fermes ». Il aurait préféré mettre en avant la notion d'agriculture à taille humaine, dans laquelle l'homme façonne, cultive et produit dans le respect de l'environnement et du bien-être animal. À cet égard, je vous rejoins. Nous sommes favorables à ces évolutions, mais nous préconisons une méthode différente. Pour ma part, je soutiens celle définie par le ministre et par le rapporteur, qui consiste à ...
Madame Pompili, je vous ai trouvée un peu nerveuse quand vous êtes intervenue sur cet amendement ordinaire. Je ne me sens pas du tout en concurrence avec vous sur le dossier de la ferme des mille vaches. Il se trouve que je m'y intéresse, ce qui est bien normal, puisque cette exploitation est dans ma circonscription. Je n'ai pas le monopole du coeur écologique, mais vous ne l'avez pas non plus. Je n'ai même pas envie d'invoquer comme autant de lettres de noblesse le travail que j'ai pu fournir sur le sujet l'an dernier ou cette année, ou les papiers que j'ai pu rédiger dans Faki...