Interventions sur "lapin"

22 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

En France, 37 millions de lapins sont élevés dans des cages grillagées où l'espace de vie est très restreint, équivalent à une feuille A4 par lapin, alors que cet animal a besoin de bouger. Un avis scientifique portant sur l'influence des systèmes de logement et d'élevage actuels sur la santé et le bien-être des lapins domestiques d'élevage, adopté le 11 octobre 2005 par l'Autorité européenne de sécurité des aliments – EFSA – ,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Je défends moi-même cet amendement car il apparaît que mes collègues n'ont plus beaucoup de temps pour soutenir d'autres amendements à venir. Nous venons d'entendre notre collègue Éric Diard, avec qui nous sommes parfaitement d'accord – il a d'ailleurs utilisé une image meilleure que la nôtre en disant que les lapins étaient enfermés dans des cages au format d'une feuille A5…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...tions ces amendements tous ensemble. Vous avez entendu nos arguments – assez peu les miens, mais beaucoup ceux de M. Diard. Cela vaut la peine de prendre ce genre de décision à cette heure. J'ai entendu ce qui a été dit tout à l'heure contre l'encagement des poules. Nous n'admettons pas cette pratique puisque nous avons voté en faveur de l'amendement no 2020, contrairement à vous. S'agissant des lapins, quel argument permet de s'opposer à nos amendements ? Il n'y en a pas ! Je vous invite à clore ce débat en adoptant nos amendements. Nous aurons alors tout changé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Dombreval :

L'article 13 comporte des avancées : je veux vous en remercier, monsieur le ministre, et vous dire mon plaisir de voir de nombreux députés, ce soir, dans notre hémicycle, débattre de ce sujet qui me tient à coeur. S'agissant de l'élevage de lapins, permettez-moi de citer quelques chiffres montrant que les pratiques actuelles posent problème. Écoutez bien : alors que le lapin représente 2 % de la consommation de viande en France – nos concitoyens consomment très peu de lapin – , il représente aussi plus de 10 % des antibiotiques utilisés à usage vétérinaire. Par ailleurs, plus du quart des lapins meurent avant d'atteindre l'âge d'abattage....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Je vais sans doute vous apprendre quelque chose : la filière cunicole est aujourd'hui en grande difficulté – elle est même proche de la disparition du fait de la diminution de la consommation de viande de lapin, qui ne cesse de s'effondrer en France et plus généralement en Europe. Toute norme supplémentaire qui lui serait imposée ne pourra conduire qu'à sa disparition pure et simple. Je vais vous apprendre autre chose : lorsque les lapins vivent en cases collectives, comme vous le préconisez, les plus forts mangent les plus faibles. Cela ne va pas vous plaire, monsieur Mélenchon, car c'est encore pire ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Ce n'est donc pas franchement une bonne solution. Plus les lapins ont de place, plus cette loi naturelle s'applique – je suis désolé de vous le dire, cela se passe comme cela, c'est dans la nature du lapin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Par ailleurs, le lapin est un animal qui creuse : les cases collectives devraient donc être construites sur du béton. Au-delà de ces considérations pratiques, je sais que l'économie est un gros mot, mais j'insiste sur le fait que cette filière connaît déjà de grandes difficultés. Tout alourdissement des normes ne pourra conduire qu'à sa disparition pure et simple – mais, ma foi, c'est peut-être ce que l'on veut… Je do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Si je vous ai bien compris, monsieur le rapporteur, les Français sont les seuls à avoir raison. Les Belges ont tort, de même que les Autrichiens et les Allemands, qui ont adopté des systèmes alternatifs et qui laissent les lapins se manger entre eux. Vos propos sont complètement incohérents.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Dombreval :

À partir de maintenant, tout nouvel élevage cunicole qui s'installerait en France, si tant est qu'il y en ait, ne devrait pas enfermer les lapins dans des cages mais dans des parcs collectifs enrichis. Certes, il serait peut-être nécessaire de préciser ensemble la définition de ces parcs, mais un tel amendement de repli me semble tout à fait acceptable, d'autant qu'il ne mettrait pas en difficulté la filière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

Aujourd'hui, 1,2 million de lapins sont élevés en parcs enrichis par une société allemande en Chine : cette pratique existe donc, et elle est réalisable. Je rejoins les propos de mon collègue Loïc Dombreval : nous pourrions appliquer aux lapins le même compromis que celui que nous avons trouvé tout à l'heure sur l'élevage de poules en cages. D'ailleurs, la mise en place de parcs enrichis susciterait peut-être un renouvellement o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Avant de réagir à une remarque faite par le rapporteur, je voudrais souligner que certains modes d'élevage alternatifs peuvent être économiquement soutenables. Il n'y a pas, d'un côté, les rêveurs, et, de l'autre, les réalistes. Ce n'est pas comme cela que cela se présente. Monsieur le rapporteur, votre description de la société capitaliste est assez juste : elle ressemble à une cage à lapins où les plus gros mangent les plus faibles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...humains ne sont pas des carnivores. Notre dentition le montre assez clairement : nous ne sommes pas équipés pour être des carnivores. Ce qui a conduit les tribus humaines à manger de la viande – toutes ne le faisaient pas – , c'était qu'elles y voyaient un moyen de se constituer des réserves de protéines de manière assez simple. Nous ne sommes pas des carnivores, mais des omnivores. Le fait qu'un lapin strictement équipé pour dévorer autre chose que de la viande devienne carnivore doit nous interpeller. En fait, ce sont les conditions dans lesquelles nous faisons vivre ces animaux – ce soir, monsieur le rapporteur, vous venez de faire un grand bond en avant vers le matérialisme historique – qui les conduisent à devenir carnivores. Rien que cela, monsieur le rapporteur, devrait vous conduire à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Lorsqu'ils sont des animaux de compagnie, nos petits lapins en cages sont bien jolis. Or nous parlons ici de producteurs, de personnes qui vivent de cette activité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

… moi qui habite aussi dans un territoire rural, je vous invite à manger un lapin qui a couru tous les jours de sa vie : c'est immangeable. Ne confondez pas le lapin d'élevage et le lapin de compagnie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...i plaisir à écouter aussi longtemps les discours et les arguments des autres, de quelques bancs qu'ils viennent. Depuis la fin de l'après-midi, je sens, pour des raisons tout à fait compréhensibles, une certaine tension et je souhaiterais que nous en revenions à une forme d'échange respectueux des convictions de chacun, même si cela n'enlève rien à ce que chacun croit. Cela dit, j'en reviens au lapin, avec un certain nombre de questions. Je suis élu de la Vienne, où l'on trouve encore, comme dans le département voisin des Deux-Sèvres, des élevages de lapins. Cette filière est en voie de disparition, et cela pour plusieurs raisons. Les propos de M. Dombreval me font m'interroger car, pour moi, les antibiotiques étaient interdits en élevage cunicole, ce qui explique une forte mortalité. Comme ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

... ne nous est pas possible d'entrer dans la discussion de chaque article. Je tiens cependant à vous rappeler, à la suite des multiples rencontres que nous avons eues avec divers professionnels, que la réglementation n'est pas toujours l'ennemie des professionnels des secteurs. En termes d'image, l'annonce que les professionnels pourraient accepter davantage de réglementation pour le traitement des lapins peut ainsi leur permettre de redresser une image parfois perçue comme défaillante par le grand public. Une société se porte mieux lorsqu'elle prête attention à la dignité du monde animal. C'est la raison pour laquelle, quelles que soient les pressions de certaines organisations professionnelles ou de lobbies qui ne sont parfois pas animés des meilleures intentions, nous soutiendrons les amendem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Dombreval :

...nse à M. Besson-Moreau, qui a voté l'amendement visant à interdire l'élevage des poules en cages, je précise qu'il s'agit ici exactement de la même démarche. Je propose un amendement de repli visant à dupliquer, en les appliquant à l'élevage cunicole, les mesures prises pour l'élevage avicole. Il n'y a donc aucune différence ni aucune mise en difficulté de la filière. Il ne m'a pas échappé qu'un lapin de compagnie n'est pas un lapin d'élevage – je connais un peu ces questions ! Pour ce qui est, par ailleurs, des antibiotiques, c'est un fait que la consommation pour les élevages de lapins représente plus de 10 % de la consommation totale d'antibiotiques et ce chiffre est évidemment lié à la surdensité des animaux. Ce n'est pas là un reproche ni une stigmatisation des éleveurs, mais une réalité ...