Interventions sur "animaux"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

...tée en première lecture par les députés sur le « respect de l'animal en abattoir » – c'est pour cela, monsieur le ministre, que je me suis ému de vous entendre dire que le bien-être animal n'avait fait l'objet d'aucun débat lors de la précédente législature. Passons… Cette loi prévoyait deux choses : un renforcement des sanctions et l'établissement d'un délit pénal pour actes de maltraitance sur animaux en abattoir ou dans les transports. Cela figure dans votre texte et je m'en félicite. Sauf que cette loi marchait sur deux jambes en donnant un outil pour faire en sorte que ce délit soit caractérisé : le contrôle vidéo obligatoire. Évitons le terme de « stigmatisation », « point Godwin », si j'ose dire, du débat sur le bien-être animal. J'ai présidé la commission d'enquête parlementaire, j'ai e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTyphanie Degois :

...imal. Ne pas légiférer, c'est maintenir la suspicion alors que, depuis une dizaine d'années, comme nous l'avons rappelé hier, la consommation de viande ne cesse de diminuer. En 2017, par exemple, les Français ont consommé 4,9 % moins de porc. En refusant de légiférer, on n'aide pas forcément les agriculteurs. Je sais, monsieur le rapporteur, qu'en tant qu'agriculteur, vous ne considérez pas les animaux uniquement comme un gain d'argent mais que vous leur portez un amour viscéral. Les agriculteurs aussi ont besoin d'être rassurés sur la façon dont on donne la mort à leurs propres animaux. Notre rôle est de les soutenir et de les préparer aux défis du XXIe siècle, dont le respect de l'animal fait partie. Par ailleurs, comme l'ont dit plusieurs de mes collègues, la mise en place de systèmes de vi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Nous sommes bien d'accord. Dans le meilleur des mondes, si les animaux étaient abattus en étant anesthésiés, il y aurait moins d'arrêts maladie et moins de souffrance des salariés au travail. J'aimerais enfin une précision sur l'amendement de M. Dombreval. Qu'est-ce qui empêche de conduire dès à présent une expérimentation ? En d'autres termes, qu'est-ce que l'amendement apporte de nouveau ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

...fs n'ont plus cessé de se battre jusqu'aux récents États généraux. Louons au moins cette action : deux mondes qui ne s'adressaient plus la parole se reparlent enfin et veulent avancer ensemble. J'espère que l'expérimentation envisagée dans les abattoirs et le travail que conduiront le ministre et ses équipes sur cette filière nous permettront de créer de meilleures conditions d'abattage pour les animaux. Je pense en tout cas que telle est bien la méthode à adopter pour y parvenir, au lieu d'opposer les uns aux autres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...dispensable d'introduire les notions d'expérimentation et de volontariat, et de s'engager à procéder à une évaluation très fine des résultats obtenus. Moi-même, j'ai beaucoup hésité s'agissant de cette question, mais je m'apprête à faire le choix de l'expérimentation car je crois que si nous ne prenons pas cette voie, nous allons entretenir un climat de suspicion sur les conditions d'abattage des animaux, et contribuer à détourner les Français de la consommation de viande. Même si aucune solution n'est parfaite, je vais personnellement soutenir cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...tions de Nicolas Démoulin et de Monique Limon ; je suis sur la même ligne. La vidéosurveillance me semble poser question, car dans quel engrenage mettons-nous le doigt ? Je comprends le questionnement légitime de M. Dombreval et d'une série de nos collègues, mais je suis persuadé que les patrons d'abattoir se serviront de l'expérimentation comme d'un argument commercial : on vendra de la viande d'animaux abattus dans des abattoirs avec vidéosurveillance. Je suis contre ce principe car la pratique va se généraliser et on ira vers une société de surveillance à laquelle je ne suis pas du tout favorable. Je suis pour qu'on travaille sur la sensibilisation des abatteurs et de leur direction, sur leur formation et leur responsabilisation, sur les contrôles aléatoires, sur les sanctions ; mais non sur l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...sements diront : « Pas de problème, faisons cette expérimentation ! Vous savez, notre abattoir est une citadelle de verre, tout y est transparent ! » Ils avertiront leur personnel de la mise en place de la vidéosurveillance, et tout ira tambour battant. Mais cette démarche est hautement sensible. C'est pourquoi je souhaite que les personnels affectés à ces tâches – la saignée, la mise à mort des animaux – soient impliqués, associés. Il faut que tout cela se fasse de manière fluide et souple pour eux, sans stress ni pression supplémentaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...ttant de produire une viande de qualité, en revenant à une fin une vie de vie de l'animal sur place, à la ferme. Il existe actuellement, en particulier dans d'autres pays européens, des possibilités d'abattage à la ferme, grâce à des abattoirs mobiles. L'idée serait de revenir à ce modèle d'abattoir afin d'en élargir et d'en étendre l'usage sur le territoire français. Ainsi, un nombre supérieur d'animaux pourraient être abattus dans des conditions correctes, ce qui préserverait la qualité de la viande tout en permettant à l'agriculteur de tirer une plus-value plus importante de son travail, du fait de l'augmentation des ventes directes, c'est-à-dire à la ferme. Une telle évolution nous paraît donc répondre à plusieurs des objectifs évoqués au cours de cette longue discussion de plus d'une heure ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...soucis sur le plan sanitaire. Il me semble qu'un autre amendement sur le même sujet, mieux rédigé, viendra en discussion un peu plus tard. Nous rediscuterons donc à ce moment-là des abattoirs mobiles. Au-delà, je profite de la présence du directeur de la DGAL – la direction générale de l'alimentation – pour indiquer qu'il faut, à mon sens, que nous nous interrogions également sur l'abattage des animaux en urgence, car il constitue aujourd'hui un gros problème, tant pour les abattoirs que pour les éleveurs. Il faut envisager, en matière d'intervention des vétérinaires sanitaires des élevages, des règles différentes s'agissant de bêtes qui ne peuvent pas être transportées. Nous progresserions ainsi grandement s'agissant du bien-être de ces animaux intransportables.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie, rapporteure pour avis de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Cet amendement, qui a été adopté par la commission du développement durable et rejeté par la commission des affaires économiques, revient précisément sur l'abattage d'urgence. Il prévoit : « Les abattoirs situés dans un même département et dans les départements limitrophes de toute exploitation d'élevage sont tenus de s'organiser pour assurer un service d'abattage d'urgence pour les animaux accidentés transportables », tous les jours de l'année. Il existe en effet bien un dispositif en semaine mais il semble insuffisant compte tenu des contraintes du week-end, comme M. le rapporteur l'évoquait un peu plus tôt.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Chaque département possédant un abattoir dispose d'un abattoir spécialisé dans l'abattage d'urgence, qui n'est ouvert qu'aux horaires d'ouverture usuels. Il a existé par le passé un système d'astreintes, notamment le week-end, mais le modèle économique ne le permet plus. Par conséquent, j'envisage davantage la montée en puissance des abattoirs mobiles ou la possibilité, s'agissant des animaux intransportables, de façon exceptionnelle, de passer un accord avec les vétérinaires sanitaires pour un abattage sur place. Le retour à une ouverture de certains abattoirs vingt-quatre sur vingt-quatre et sept jours sur sept ne doit plus être envisagé car il serait beaucoup trop lourd économiquement pour les abattoirs eux-mêmes ou, si elle le prenait en charge, pour la puissance publique. L'avis ...