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En toute honnêteté, je me suis planté lorsque j'ai présenté l'amendement précédent. L'amendement no 677 est défendu. Je souhaite que l'épandage de produits phytopharmaceutiques par voie aérienne ne soit pas autorisé.
Il est exact que, dans les parcelles de vignes en pente, il y a toujours des risques pour les agriculteurs et les salariés agricoles qui conduisent les enjambeurs. Le Sénat avait étendu l'épandage expérimental par drone à l'ensemble des produits phytopharmaceutiques. La philosophie de cet article avait donc été dévoyée. En commission, nous sommes revenus à l'épandage de produits autorisés en agriculture biologique ou faisant l'objet d'une certification de haute valeur environnementale de niveau 3. L'article est donc équilibré. Il tient compte des risques pour la santé humaine et respecte les exigences environnementales. Avis défavorable.
Or qu'y avait-il dans la pièce à côté ? Un drone. Et le paysan était persuadé – je crois à sa bonne foi – qu'il avait trouvé la recette miracle pour éviter que l'épandage soit fait n'importe comment. Le drone est donc le moyen de revenir à l'illusion technique d'après laquelle on pourrait procéder à l'épandage de produits phytopharmaceutiques avec une « précision chirurgicale », comme on dit, idée qui enthousiasme toujours ceux qui sont le jouet de cette illusion. Franchement, vous ne faites pas une bonne affaire. N'ouvrez pas la voie à cela, monsieur le ministre, même si d'autres pays ont l'intention de le faire. À la fin, on va le payer cher, d'abord les paysans qui vont devoir s'équiper. Deuxièmement, vous verrez – vous le savez ...