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...ela me paraît un symbole : celui d'un vide. Il est incroyable qu'il n'y ait pas eu depuis une dizaine d'années quelqu'un pour passer dans son exploitation, pour le conseiller et pour chercher avec lui de petites solutions simples. Dix hectares par dix hectares, il est en train de passer la totalité de son exploitation en bio et il m'a expliqué ce qu'il utilisait. Auparavant, son père bouffait du glyphosate et c'était entre eux le sujet qui fâche. Grâce à cette conversion, il a le bonheur de pouvoir remplir des semoirs de semences sans en prendre plein les narines. Il m'a également expliqué qu'il remplaçait les produits par des rotations, par exemple en ne cultivant jamais deux céréales consécutivement, mais en alternant céréales et légumes. Il m'a expliqué toutes ses méthodes de production. S'agi...
...l'épouse ou l'époux a une autre activité professionnelle, travaille a l'extérieur. D'ailleurs, les paysans d'aujourd'hui – j'emploie le terme volontairement – , du fait même que leurs conjoints et leurs enfants sont dans la société, se trouvent eux-mêmes confrontés, quoi qu'on puisse en penser, à toutes les interrogations, à tous les grands problèmes de société, et notamment ceux qui sont liés au glyphosate. Il ne faut pas croire que la paysannerie française fait preuve d'inconscience quant aux produits qu'elle utilise. Mais, il y a aussi un système agricole, une recherche de rentabilité qui entretiennent cette contradiction continuelle. Les états généraux de l'alimentation ont suscité un vent d'espoir. Peut-être sceptique de nature, j'étais, franchement, plutôt dubitatif. Dans le discours prononcé...