Interventions sur "court"

28 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Pietraszewski :

...rance chômage. Ce nouveau critère aura un impact sur les cotisations patronales en prenant en compte les fins de contrat de travail, notamment lorsque celui-ci est assorti d'une forme de précarité. Ce bonus-malus fera évoluer à la hausse ou à la baisse le taux de cotisations patronales, aujourd'hui fixé à 4,05 %. Les employeurs qui entretiennent la précarité en recourant exagérément aux contrats courts paieront donc plus de charges, et ceux qui créent des emplois stables en paieront moins. Je veux souligner, monsieur le président, mes chers collègues, que cet article a été amendé en commission pour prendre en compte, dans un souci de grand pragmatisme, les spécificités de chaque secteur d'activité et intégrer, sur proposition de nos collègues Sommer et Barbier, les contrats de mission dans le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Sommer :

...is elles étaient accompagnées d'une autre exigence : si l'on accorde plus de facilités à ces entreprises pour s'adapter, en même temps, on leur demande de favoriser le contrat à durée indéterminée plutôt que les emplois précaires. Il faut bien reconnaître qu'au cours des dernières années, les contrats précaires sous toutes leurs formes se sont multipliés, tels les contrats à durée déterminée très courts, souvent proposés aux mêmes personnes, lesquelles travaillent quelques jours ou quelques semaines avant de repartir à Pôle emploi puis de revenir travailler, souvent dans la même entreprise. Il en va de même pour l'intérim, qui, de 2015 à 2017, a explosé, augmentant de 34 %. Compte tenu du nouvel environnement que nous avons créé pour les entreprises, nous pensons qu'il faut mettre un terme à c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Je suis heureux d'entendre l'enthousiasme que le présent article suscite, puisque le groupe Nouvelle Gauche avait proposé, dès l'été dernier, de taxer les contrats courts. Si je me réfère aux échanges qui avaient alors eu lieu dans cet hémicycle, on était moins favorable, alors, à cette mesure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Il y a quelque temps, nous avons également formulé des propositions pour lutter contre le recours aux contrats courts et la dépréciation du CDI. Nous ferons encore d'autres propositions en ce sens. Ce qui est proposé ici, ce n'est pas l'instauration d'un bonus-malus, mais la menace de le faire : ce n'est pas la même chose. D'autre part, monsieur Sommer, je suis favorable à l'idée de taxer plus et de faire contribuer davantage les entreprises qui ont recours aux contrats précaires. Cela fait très longtemps que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Madame la ministre, vous dites que vous voulez limiter le recours aux contrats courts, donc éviter que des entreprises ne paient pour les autres. Mais il est tout de même hallucinant que des entreprises puissent obtenir un bonus pour avoir simplement respecté la loi, comme si l'on donnait des tickets de carburant aux conducteurs qui respectent les limites de vitesse... Passe encore pour le malus, même si nous aurions préféré que cette pratique soit interdite par la loi et que l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Avis défavorable. Contrairement à ce qui a été dit, nous ne proposons pas une taxation des contrats courts, mais une modulation de la contribution patronale à l'assurance chômage en fonction du nombre de fins de contrats qui conduisent à Pôle emploi. Cet indicateur porte sur l'ensemble de la masse salariale de l'entreprise. Nous cherchons ainsi à sanctionner par une contribution majorée non pas les contrats courts en tant que tels, mais les entreprises qui recourent de manière massive aux contrats c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Sommer :

Il n'est pas question d'interdire les contrats courts et l'intérim : cela reviendrait à méconnaître totalement la réalité de la vie de nos entreprises.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Sommer :

Chacun sait que nous avons besoin de contrats courts ou d'intérim, notamment pour faire face à des surcroîts d'activité. Les interdire n'aurait absolument aucun sens. Il y a quelques semaines, je visitais avec mon collègue Frédéric Barbier une très belle entreprise d'usinage. Le débat porte depuis maintenant plusieurs jours sur le fait que nous n'avons pas assez de compétences pour nourrir notre activité. Or ce chef d'entreprise nous a expliqué q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

... Gouvernement est embarrassé. Il peine à traduire dans les textes les promesses de campagne du Président de la République et cherche à gagner du temps. Il se laisse la possibilité d'instituer un mécanisme de bonus-malus et adapte en conséquence le code du travail, tout en espérant que le patronat sera suffisamment malin pour faire quelques gestes dans les branches qui abusent des contrats de très courte durée et éviter ainsi d'avoir à mettre en place un bonus-malus. Nous proposons de ne pas attendre et d'instituer un mécanisme très simple, afin de répondre à ceux qui dénoncent la complexité potentielle d'un système de bonus-malus. Il s'agirait d'instituer une contribution de 10 à 15 euros à chaque clôture de contrat de travail, ce qui rapporterait 300 à 450 millions d'euros par an. La mesure p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...ous ne vivons pas dans le monde des Bisounours. Dans un monde concurrentiel, en l'absence de règles, les droits des travailleurs sont tirés vers le bas car la compétition attise les possibilités de conduire des politiques irrespectueuses de ces droits. Si la loi ne protège pas les travailleurs, la société sera de plus en plus dure pour eux. Aujourd'hui, huit embauches sur dix se font en contrats courts et précaires. Les salariés n'ont jamais été aussi flexibles. Madame la ministre, vous venez de nous dire que la précarité, c'est mal. Mais que prévoient les ordonnances ? Elles proposent le CDI de chantier – vous semblez avoir la mémoire courte – , qui est un CDD sans prime de précarité ; elles proposent la rupture conventionnelle collective, qui signifie également davantage de précarité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Vous entendez sanctionner les entreprises en augmentant leurs cotisations sociales lorsqu'elles recourent abusivement aux contrats courts. Cette mesure est tout à fait louable, et nous y sommes favorables – elle figure d'ailleurs dans le programme L'Avenir en commun que nous défendons. Vous entendez également récompenser celles qui respectent la loi en leur accordant un bonus. Mais, chers collègues, si les fautifs doivent être sanctionnés, ceux qui respectent les règles n'ont pas à être récompensés. Le Gouvernement envisage-t-il ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

...la continuité du service auprès des usagers. Ils donnent aux employeurs la possibilité de pallier des difficultés qui ne sont pas forcément liées à l'activité de la structure – maladie, absences diverses. Ces contrats ne devraient donc pas être pris en compte pour majorer la contribution. Autre exemple, les CDD d'usage, qui répondent aux besoins de secteurs bien délimités, ainsi que les contrats courts consacrés par la loi pour répondre aux besoins spécifiques dans certaines activités, devraient être exonérés de tout malus. Je pense aux contrats d'engagement éducatif définis par le code de l'action sociale et des familles et aux contrats des entraîneurs et sportifs professionnels définis par le code du sport, qui sont, de fait, des contrats à durée déterminée. Pour répondre aux interventions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Je vais répondre à cet amendement qui est le premier d'une série d'amendements qui visent à exclure du dispositif soit certaines catégories de contrats, soit les fins de contrats qui ne seraient pas imputables à l'employeur, soit la rupture conventionnelle – rappelons que le chef d'entreprise peut toujours refuser cette dernière. Le dispositif concerne toutes les fins de contrats – courts ou longs – qui mènent à une inscription à Pôle emploi. C'est ainsi que nous pourrons encourager les comportements vertueux et sanctionner les autres. En revanche, pour ne pas pénaliser un secteur plus qu'un autre – il est possible par exemple qu'un secteur fasse plus appel qu'un autre à des contrats saisonniers – , nous avons adopté en commission le principe d'une modulation de la contribution ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Je voudrais replacer la question de la taxation des contrats courts dans un cadre plus large. Les ordonnances ont institué les contrats de chantier, qui sont en réalité des contrats courts dans lesquels les employeurs sont dispensés de verser une prime de précarité – cette possibilité leur est en tout cas offerte. Avant les ordonnances, il était déjà plus facile de rompre un CDI qu'un CDD – c'est plus vrai encore aujourd'hui. L'OCDE le dit, la rupture d'un CDI ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Je m'interroge d'abord sur l'intérêt de mettre en place un dispositif qui sanctionne les pratiques non vertueuses. Ce n'est pas le cas de tout le monde, M. Cherpion a raison de le souligner. Il ne s'agit pas de mettre tout le monde dans le même sac. Toutefois, face au recours massif aux contrats courts que nous constatons, il faut mettre les entreprises face à leurs responsabilités et leur demander de les assumer. D'autres dispositifs pourraient utilement venir compléter celui du malus. J'attends également deux précisions de votre part. La première concerne la modulation des taux – j'ai entendu vos propos sur l'appréciation sectorielle – : quels taux ou quelles fourchettes envisagez-vous ? Vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Comme cela a été dit, l'article 29 ouvre la possibilité pour les partenaires sociaux de majorer ou minorer les contributions patronales en fonction du recours aux contrats courts en ajoutant un critère : le nombre de fins de contrats de travail assorties d'une inscription sur la liste des demandeurs d'emploi. Par cet amendement, nous proposons d'ajouter un critère supplémentaire : le nombre de licenciements pour inaptitude. Selon un rapport de l'inspection générale des affaires sociales intitulé « La prévention de la désinsertion professionnelle des salariés malades ou ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

...t malheureusement souvent accompagnées d'un processus administratif lourd, long et peu compatible avec le rythme de l'entreprise. Il s'agit donc de ne pas pénaliser davantage, et surtout indûment, les structures ayant embauché un salarié en parcours d'insertion. Les associations intermédiaires mettent à disposition leurs salariés en parcours d'insertion dans le cadre de contrats qui sont parfois courts. Or l'article 29 met en place un système de bonus-malus en fonction de l'issue de la rupture du contrat. Par conséquent, l'association intermédiaire pourrait se voir appliquer un malus dans le cas où son ancien bénéficiaire en parcours d'insertion serait inscrit sur les listes des demandeurs d'emploi à la fin de sa mise à disposition et où il recevrait une indemnité. Dans le cadre de l'IAE, les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAina Kuric :

...e but de l'article 29 est de limiter le travail précaire : nous offrons aux partenaires sociaux la possibilité de majorer ou minorer, via les accords relatifs à l'assurance chômage, les contributions patronales, selon des critères définis, afin de mieux orienter les comportements des entreprises. Cependant, en raison de leur nature même, les contrats saisonniers sont, par définition, des contrats courts portant sur l'exécution d'une tâche annuelle de courte durée. Les secteurs d'activité concernés par la saisonnalité sont contraints d'avoir recours à de tels contrats. La modulation prévue ne serait pas viable économiquement pour eux. Le présent amendement vise donc à les exclure du champ d'application de l'article 29.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Cherpion :

À cet instant du débat, je constate que l'on peut prendre de très nombreux exemples : les contrats saisonniers, ou encore les contrats courts qui ont été signés dans une grande entreprise publique pendant des années, ce qui a récemment donné lieu à des recours. Cela concerne d'ailleurs autant des gouvernements de droite, des gouvernements de gauche et des gouvernements ni de droite ni de gauche.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...té et de la précarité au mépris des conditions de vie des salariés. Dans ce cas, la loi cède. Pourquoi sommes-nous contre la précarité ? À un moment donné, il faut se le dire, et je le dis dans cette enceinte : parce que cela crée de l'anxiété pour les salariés ; lorsqu'on est en contrat précaire, on ne peut pas se projeter, non seulement dans sa vie professionnelle, mais parfois dans sa vie tout court. Essayez donc de trouver un logement quand vous êtes en CDD dans le contexte actuel de pénurie de logements ! Bon courage ! Essayez d'obtenir un prêt quand vous êtes en CDD ! Bon courage ! Je ne vais pas faire toute la liste, mais telle est bien la difficulté. À l'opposé de la logique globale que vous nous proposez avec ce projet de loi et les précédents, la loi doit limiter le recours à la préc...