130 interventions trouvées.
Vous vous êtes demandé, monsieur Dharréville, ce qui pourrait déclencher, d'un seul coup, la création de 60 000 nouveaux postes d'apprentissage dans l'artisanat au cours des quatre prochaines années. C'est, tout simplement, l'instauration du coût au contrat. Cette mesure permettra, mathématiquement, aux chambres de métiers et de l'artisanat de développer l'apprentissage dans leurs centres de formation. Ce développement était bloqué jusqu'à aujourd'hui, car le système est malthusien – nous allons vous le démontrer lorsque nous en discuterons à nouveau. Je prendrai un exemple, que Mme la ministre n'a pas évoqué et qui me tient à coeur : celui des compagnons du devoir et du tour de France, qui constituent, vous le s...
...omaine, l'avait fait. J'avais d'ailleurs engagé, à l'époque, une initiative parlementaire en ce sens. Je pense que cela constitue une solution et présente un réel intérêt. Pourquoi ? Certains jeunes, aujourd'hui, en particulier au niveau bac + 2, se trouvent en échec ; leur parcours universitaire ne leur offre aucune solution. Beaucoup d'entre eux se tournent alors vers l'apprentissage, dans des métiers auxquels ils n'avaient jamais pensé, comme j'ai pu le constater sur le terrain. Des jeunes, à qui l'on a dit, par exemple, « tu seras médecin, mon fils », n'atteindront jamais cet objectif, non pas parce qu'ils sont mauvais mais parce qu'il y a des concours, des systèmes de sélection. Je pense à un jeune qui a jeté son dévolu sur un BTS de plasturgie et qui, demain, sera ingénieur par la voie de...
… ils apprennent un métier avec leurs mains. Ces jeunes, qui ont souvent été en difficulté scolaire, retrouvent de la considération et renouent avec la réussite. Prenons le temps de voir le bon côté des choses. Quant à l'équilibre naturel, au juste équilibre à trouver entre l'entreprise et le jeune, les barèmes que nous appliquons aujourd'hui pour les entreprises permettent de l'atteindre : l'entreprise investit sur un je...
Retrouvons un équilibre, permettons aux jeunes d'apprendre vraiment leur métier et, surtout, arrêtons de nous apitoyer sur le sort de jeunes qui ne sont pas du tout à plaindre. On voit qu'ils sont heureux de faire ce qu'ils font ; regardez autour de vous et allez rencontrer des apprentis, monsieur Quatennens.
...ans le parcours d'apprentissage. Mais, dans la même promotion, il y avait des entreprises qui ne faisaient absolument pas les efforts nécessaires. Nous devons avoir l'objectif d'améliorer les choses et de permettre une meilleure implication des entreprises dans la réussite des jeunes, y compris dans la préparation de leur diplôme. En effet, les apprentis préparent un diplôme avant d'apprendre un métier. Là est votre erreur.
...cisé votre pensée. Vous êtes dans la caricature. Personne n'a dit être opposé à l'apprentissage. Personne n'a dit cela, nous ne l'avons pas dit. Nous rencontrons des apprentis, nous aussi, et nous voyons que les choses peuvent ne pas être aussi simples. Ce n'est pas la panacée, ce n'est pas la grande joie ! Certaines orientations vers l'apprentissage sont subies, y compris s'agissant du choix du métier que le jeune apprend. Le système ne fonctionne pas toujours très bien. Par ailleurs, la question de la maturité des jeunes gens et des jeunes filles se pose. Certains sont parvenus à un point de maturité leur permettant d'aborder cette phase d'expérience professionnelle et de formation théorique plus facilement que d'autres. Vous caricaturez l'apprentissage, chers collègues de la majorité. Nous...
J'ai organisé le tour de France de l'apprentissage dans ma circonscription. J'ai vu des centaines de jeunes dont la vie tout entière a été transfigurée par l'apprentissage d'un métier, …
… par l'acquisition de la capacité à exercer une expertise et à jouer un rôle social fort, ainsi que par une ambition très forte de réussir dans la vie, éventuellement en créant leur entreprise, leur commerce ou leur atelier d'artisan. L'apprentissage, je crois, constitue la meilleure voie pour toucher du doigt une expertise, un métier, un savoir-faire, et pour se projeter dans la vie réelle.
Les classes prépa-métiers semblent inspirées du dispositif prévu par la loi du 28 juillet 2011 pour le développement de l'alternance et la sécurisation des parcours professionnels, supprimé par la précédente majorité avec la loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. Ce dispositif proposait aux élèves une découverte approfondie des métiers et des formations dè...
En raison du caractère exceptionnel du redoublement, les mesures proposées auraient pour effet de faire entrer les jeunes très tôt dans le dispositif, et le manque de maturité pourrait véritablement constituer un handicap. Y passer deux ans n'amènerait pas forcément les jeunes à une meilleure projection dans l'avenir ni à une meilleure connaissance des formations et des métiers. En outre, il importe, me semble-t-il, d'assurer l'acquisition du socle commun. Peut-être faut-il plutôt recourir à des pédagogies différenciées, mettant en avant la mini-entreprise et aidant les jeunes à entrer dans le concret, notamment dans les programmes de technologie, ce qui me semble constituer une piste bien plus favorable.
Le nombre des décrocheurs augmente, et ils décrochent de plus en plus tôt. Chaque année, 160 000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification ou sans diplôme de l'enseignement secondaire. C'est pourquoi nous vous proposons d'instaurer, à l'image de ce qui existe dans les classes « sport-études », des classes « études-métiers ». À ce moment de la scolarité, il faut encore consolider les bases scolaires ; mais pourquoi ne pas donner à un jeune en train de décrocher la possibilité de découvrir les métiers dès la classe de quatrième ? En 2013, on m'avait opposé que le système ne fonctionnait pas ; en effet, voté en 2011 et mis en place en 2012, il ne donnait pas encore de résultats. Mais il faut aller dans ce sens pour...
...décrocheurs, je peux dire que souvent, dans les collèges, on veut évacuer les élèves qui posent problème en classe. Autoriser l'apprentissage en quatrième, ce n'est absolument pas une mesure de prévention du décrochage scolaire ; celle-ci doit se faire dans les collèges, dans les classes, et certainement pas en envoyant à l'extérieur les jeunes en difficulté. Nous avons réintroduit les « prépas-métiers » en classe de troisième parce que cela nous paraissait nécessaire, mais il serait parfaitement contre-productif de les ouvrir aux élèves de quatrième. Cela irait à l'encontre du développement du jeune et de son projet professionnel.
L'objectif n'est pas que des élèves de quatrième occupent un emploi ; il s'agit de leur permettre de découvrir des métiers, de leur ouvrir des portes. Ils continueraient d'avoir des cours, le matin par exemple, mais ils pourraient, l'après-midi, découvrir qui une gendarmerie, qui d'autres métiers… Nous ne proposons pas du tout de les orienter dès la quatrième, mais de susciter chez eux une réflexion qui leur permettrait, ensuite, de s'orienter.
...on, soit à partir de seize ans, soit dès quinze ans pour les mineurs qui justifient avoir accompli la scolarité du premier cycle de l'enseignement secondaire. Nous proposons sa suppression, car il y a, je crois, des limites à ne pas dépasser : les mineurs doivent être protégés – nous avons tous été adolescents et nous comprenons les risques encourus à ces âges. Les conditions de travail dans les métiers de la restauration sont difficiles. Le législateur doit donc se montrer particulièrement prudent ; or, une fois de plus, vous écoutez les entreprises bien plus que les jeunes. Il serait intéressant de se pencher sur le nombre de ruptures de contrats d'apprentissage dans les métiers de la restauration.
...u'il ne réussit pas à intégrer. Ne souhaitant pas aller en université, car l'accompagnement y est moins individualisé, il préfère accepter la proposition de mention complémentaire faite par son lycée. Pensant avoir atteint le niveau, il postule à nouveau, cette année, en réitérant les mêmes voeux, sans plus de vision de son avenir. On voit bien, à travers ce cas concret, que l'information sur les métiers, sur les formations et sur leurs débouchés, et l'accompagnement dans la connaissance de soi ont fait défaut. Grâce au présent article, mais aussi aux nombreuses autres mesures contenues dans le projet de loi, notre ambition est triple. En confiant l'information sur les métiers et les formations aux régions, afin que l'équité soit assurée dans tout le territoire, nous souhaitons, les aider dans ...
...ticle 10, qui transfère aux régions la gestion des DRONISEP, les délégations régionales de l'Office national d'information sur les enseignements et les professions. Ce transfert n'est à nos yeux pas acceptable ; il est d'ailleurs massivement rejeté par les personnels de l'éducation nationale chargées de l'orientation. Il créerait en effet une rupture d'égalité dans l'accès à l'information sur les métiers et sur les formations. Face à un tel risque, on ne peut envisager que cette compétence se trouve ainsi éclatée. L'ONISEP est aujourd'hui en mesure de délivrer des informations fiables, indépendantes et non biaisées. Le transfert de ses antennes régionales pourrait en altérer la qualité ou les indexer sur les besoins et les intérêts locaux des entreprises – besoins qui diffèrent d'une région à l...
...millions de visites par an. Il s'agit d'une véritable mine d'informations, tant pour les parents que pour les élèves. Le Gouvernement prévoit la suppression des délégations régionales de l'ONISEP et le transfert de leurs compétences et de leurs agents titulaires vers les régions. Avec ce transfert, l'éducation nationale perdrait sa compétence en matière d'information sur les formations et sur les métiers. La qualité de l'information délivrée par l'ONISEP risque, selon nous, d'en être altérée. En effet, la régionalisation nuira à la communication entre les services, puisque ce sont les DRONISEP qui font remonter les données et alimentent l'opérateur national au bénéfice des jeunes citoyens sur l'ensemble du territoire. De plus, la régionalisation ferait peser une menace sur l'activité même de l'...
Cet amendement propose que la région s'appuie sur les chambres d'agriculture, sur les chambres de commerce et d'industrie, sur les chambres de métiers et sur les acteurs du monde économique, afin que les jeunes et leurs parents soient en mesure d'apprécier l'ensemble des tenants et aboutissants d'une voie professionnelle lors de la présentation qui pourra leur en être faite.
Acteurs majeurs de la promotion des métiers et de l'apprentissage, fortement ancrées dans les territoires, les chambres consulaires jouent un rôle essentiel de trait d'union entre les jeunes, les métiers et le territoire avec ses acteurs économiques – entreprises et services publics. Elles sont actrices de la réussite, en formant chaque année 80 000 apprentis, et enregistrent 150 000 contrats d'apprentissage par an. Quelques chiffres ill...
Il s'agit de compléter le dispositif de découverte des métiers introduit à l'alinéa 20 en donnant la possibilité de passer la journée d'observation dans une association qui promeut une activité professionnelle, à l'image de l'association L'outil en main, où les jeunes peuvent découvrir des métiers manuels par l'intermédiaire de retraités.