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L'article 34 – c'est le numéro de l'Hérault, même si ça n'a rien à voir… – prévoit l'expérimentation d'un journal de bord permettant aux conseillers de Pôle emploi de s'assurer de l'intensité des recherches d'emploi des demandeurs. Cela a été dit à maintes reprises mais j'espère que, cette fois-ci, ce sera entendu : par une telle mesure, on laisse entendre que des chômeurs sont de potentiels fraudeurs. En tout cas, c'est d'abord de cette façon qu'on les considère : s'ils ne trouvent pas d'emploi, cela relèverait de leur responsabilité et de leurs prétendues...
Nous avons déjà eu ce débat, mais je souhaite vous répondre à nouveau. Les demandeurs d'emplois ne sont ni des fraudeurs, ni des paresseux, ni des profiteurs : ce sont des gens qui peinent à trouver un emploi. Cela peut les conduire à des situations de souffrance importante ; dans certains cas, ils sont victimes de découragement et ne passent plus la porte de Pôle emploi pour regarder ce qui pourrait leur être proposé. Avec ce journal de bord, nous souhaitons qu'un outil permette de repérer les demandeurs d'emploi les plus en difficulté et de mieux les accompagner, en leur offrant un service personnalisé. Il ne s'agit en aucun cas de prévoir des sanctions de nature à remettre en cause leur accompagnement. Si la non inscription au journal de bord entraînait une ce...
Madame la ministre, je suis d'accord avec vous, parce qu'il faut effectivement donner plus de temps aux conseillers de Pôle emploi pour orienter les personnes et leur proposer des solutions. Mais les rendez-vous à Pôle emploi sont plus rapprochés pour les personnes en difficulté et plus espacés pour celles qui n'ont pas besoin de fréquents conseils personnalisés. Ainsi, votre mesure touchera les gens les plus en difficulté, qui devront remplir leur carnet de bord, alors que ce sont eux qui ont besoin de davantage d'assistan...
… dans laquelle les mesures s'appliquaient du haut vers le bas, sans tenir compte des situations locales. Que souhaitons-nous faire aujourd'hui ? Avec cet outil, que vous dénoncez, nous voulons aider les demandeurs d'emploi, surtout ceux qui éprouvent le plus de difficultés, à avoir une vraie discussion avec leur conseiller de Pôle emploi. Faites comme moi, allez dans un Pôle emploi, …
Madame Iborra, figurez-vous que les chômeurs font déjà l'objet d'un contrôle, qui a été accru. Les chiffres de Pôle emploi donnent les résultats suivants : parmi les chômeurs contrôlés, 86 % sont en recherche active d'emploi, et deux tiers des 14 % qui restent ne sont pas indemnisés. Par ailleurs, j'ai déjà interrogé à la tribune Mme la ministre sur l'intérêt d'exiger une recherche frénétique dans un contexte de pénurie. Oui, nous connaissons un contexte de pénurie, puisqu'il y a un emploi non pourvu pour quarante-q...
Je soutiens les propos de Mme de Vaucouleurs. En effet, cette mesure ne prévoit pas de carnet d'accompagnement, mais bien de radiation. Les demandeurs d'emploi ont besoin, comme vient de le dire notre collègue, d'hommes et de femmes dans les agences de Pôle emploi, pour regarder au plus près les situations personnelles et celles des bassins d'emploi, et trouver des solutions. Mais ils n'ont sûrement pas besoin, comme le souhaite Mme Iborra, d'un carnet de radiation.
… vous pouvez cocher la case correspondante dans mon carnet de bord. Je voudrais souligner une dimension importante des propos de Michèle de Vaucouleurs : des outils pédagogiques peuvent être mis à la disposition de ceux qui le souhaitent, afin qu'ils conduisent leur recherche d'emploi et en soient pleinement acteurs. Cela existe déjà ! Les conseillers de Pôle emploi mettent des instruments à la disposition de ceux qu'ils suivent, ce qui va de pair avec l'accompagnement humain dont parlait Ericka Bareigts à l'instant. Nous avons besoin d'accompagnement humain et de conseillers à Pôle emploi pour le faire. Or les dernières annonces sur les effectifs de Pôle emploi suscitent plutôt des craintes, si j'ai bien lu les articles de presse. Proposer des outils aux d...
Ce qui nous ennuie, c'est que l'expérimentation qui sera menée dans les régions, désignées par arrêté du ministre chargé de l'emploi, fait dépendre le maintien sur la liste des demandeurs d'emploi du renseignement par les intéressés de l'état d'avancement de leur recherche d'emploi à l'occasion du renouvellement périodique de leur inscription à Pôle emploi. Nous proposons donc de réécrire la fin de la première phrase du premier alinéa de l'article 34 afin de préciser que l'expérimentation ne peut être menée qu'avec l'accord du demandeur d'emploi. Imposer le dispositif peut avoir un effet contre-productif sur les demandeurs d'emploi pour lesquels un tel suivi n'est pas nécessaire. Au moins pour la durée de l'expérimentation, la tenue du journal de ...
Certains de nos collègues tiennent des propos du type « Allez voir ce qu'il se passe dans les agences de Pôle Emploi ». Je tiens à dire que j'ai vu en face de moi, des heures durant, 3 000 personnes : c'est tout de même une expérimentation ! Mon expérience me permet de vous assurer, chers collègues de la majorité, qu'un dispositif fonctionne uniquement si les gens y adhèrent.
...service des conventions de conversion du département des Yvelines en 1990. J'ai fermé le site en 2002. Pendant plus de dix ans, nous avons mis en place le carnet de bord et constaté qu'il fonctionne. Les arguments précédemment avancés reposent sur l'idée que les personnes accompagnées doivent adhérer au dispositif. Or il s'agit d'un outil. Tout dépend donc du professionnalisme des conseillers de Pôle emploi, qui sauront opportunément mettre en avant le journal de bord.
Cher collègue, j'évoque ici le professionnalisme des conseillers de Pôle emploi ayant utilisé le journal de bord – non pas des gens qui observent, mais qui l'ont utilisé. J'avais alors moi-même un portefeuille d'une centaine de demandeurs d'emploi. J'ai utilisé le journal de bord pour les accompagner pendant plus de dix ans. Dix ans multipliés par cent…
Enfin, j'évoquerai les personnes dont le niveau de qualification est faible. Elles auront quelque difficulté à remplir le journal de bord. Le conseiller de Pôle emploi le constatera et identifiera plus rapidement avec elles les actions de qualification, de remise à niveau et d'élargissement de compétences à mener afin de lui permettre de retrouver plus rapidement un emploi. Essayer un journal de bord, c'est l'adopter !
...aines d'ailleurs ne découlaient pas de l'adoption d'un projet de loi, comme l'a indiqué Mme de Vaucouleurs. Ce qui m'étonne ici, c'est que vous repoussez un amendement visant à permettre aux demandeurs d'emploi de choisir d'adhérer ou non à l'expérimentation du journal de bord, alors que vous en avez repoussé un autre hier en affirmant qu'un demandeur d'emploi refusant une formation proposée par Pôle emploi ne serait pas sanctionné. Je ne comprends pas : d'un côté, on ne sanctionne pas un demandeur d'emploi qui refuse une formation, d'un autre côté, on en sanctionne un dont le journal de bord n'est pas à jour. Cherchez l'erreur !
...une honte ! Vous êtes à deux doigts d'imposer aux travailleurs privés d'emploi un traceur pour vérifier leurs allées et venues. Chaque jour, vous trouvez une nouvelle idée pour les culpabiliser : un jour, une fraude minime aux prestations ; le lendemain, le fantasme selon lequel il n'y a du chômage que parce qu'il y a des gens qui ne veulent pas travailler ! Pourtant, selon les chiffres mêmes de Pôle Emploi, 86 % des inscrits mènent leur recherche d'emploi de façon méthodique. Tout cela n'est qu'une diversion visant à éviter de pointer les vrais responsables. Notre amendement propose de remédier à cet état de choses. S'il y a des chômeurs, c'est parce que la politique que vous et vos prédécesseurs menez depuis des années n'est pas efficace et tue nos entreprises. Le Gouvernement avait promis de fair...
Nous avons déjà débattu de cet amendement, et il a été rejeté. Vous souhaitez que le ministère du travail publie un rapport trimestriel sur les chiffres du chômage ; dans le même temps, vous demandez depuis tout à l'heure un renforcement des moyens alloués à Pôle Emploi et à l'accompagnement des demandeurs d'emploi. Plutôt que de rédiger des rapports, je préfère que les services du ministère se concentrent sur ces missions essentielles. Avis défavorable.
Le projet de loi propose d'expérimenter le mécanisme du journal de bord dans deux régions pendant dix-huit mois. Il ne s'agit absolument pas de fliquer qui que ce soit, mais de mettre en place un outil d'accompagnement. En effet, nous avons constaté que, lorsque les conseillers de Pôle emploi entrent en contact avec des demandeurs d'emploi qui ont arrêté de chercher un emploi, ils découvrent, en dialoguant avec eux, qu'ils sont démotivés, qu'ils ont cessé d'y croire et de se rendre dans l'agence la plus proche de chez eux, …
Le journal de bord est prévu pour remédier à cela, pour que les conseillers de Pôle emploi puissent proposer des outils d'accompagnement personnalisés aux demandeurs d'emploi. Il ne s'agit absolument pas de les contrôler, mais de mieux les accompagner, de les suivre et de leur permettre, en cas de difficulté et de démotivation, de retrouver avec eux le chemin de l'accompagnement vers l'emploi.
...la ne sert donc à rien de culpabiliser quelqu'un en lui disant qu'il est chômeur parce qu'il n'a pas assez bien travaillé à l'école ou parce qu'il n'a pas assez bien cherché un emploi. Le problème – nous le disons depuis le début – , c'est la pénurie d'emplois ! Cela ne sert à rien d'infantiliser les gens en leur demandant de tenir je ne sais quel carnet de bord. La preuve : selon les chiffres de Pôle emploi, 86 % des personnes privées d'emploi satisfont déjà à leurs obligations. Cela ne sert à rien non plus de faire la chasse aux chômeurs, …
L'essayer, c'est ce que nous prévoyons de faire, par une expérimentation dans deux régions. Il n'est pas du tout question d'infantiliser la personne : il est simplement proposé un support sur lequel pourraient être inscrits l'ensemble de sa recherche d'emploi et tout ce qui va servir d'outil à l'accompagnateur de Pôle emploi pour voir où elle en est et dresser avec elle un bilan, en passant en revue l'ensemble de ses fragilités, s'il y en a, et en identifiant ainsi les domaines nécessaires pour avancer, avec elle. Je ne comprends donc pas le sens de cette polémique.