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...otre rapport, qui porte sur le seul budget de l'État, pointe donc – et c'est normal – l'augmentation de son déficit, qui passe de 67,7 à 76 milliards d'euros. Pour autant, et c'est là le paradoxe de cette loi de règlement, la situation des finances publiques s'est améliorée en 2018, toutes administrations publiques confondues : le déficit public a diminué de 0,3 point de PIB et, parallèlement, la dette publique s'est stabilisée. Le paradoxe, qui n'est qu'apparent, s'explique simplement. Depuis que je suis rapporteur général, je souligne dans tous mes rapports que l'État porte l'essentiel du déficit public. C'est encore plus net cette année, puisque le déficit de l'État est désormais supérieur au déficit public. Cette situation résulte du fait que l'État supporte seul l'essentiel des baisses de...
...r un cercle vertueux entre les baisses d'impôts pour les particuliers et les entreprises, d'une part, et l'assainissement des comptes de l'État, d'autre part. Pour la première fois en dix ans, le déficit s'établit à 2,5 %, en deçà non seulement de la barre des 3 %, mais aussi de notre propre prévision de 2,8 % en loi de finances initiale ; la dépense publique baisse de 12 milliards d'euros ; l'endettement est contenu en deçà de 100 % du PIB. Là où les précédentes majorités avaient tantôt usé du rabot pour tenter de maîtriser la dépense publique, tantôt procédé à des coupes aveugles qui ont déstabilisé nombre de services publics, auxquels les Français sont attachés – ils nous l'ont rappelé récemment – , nous ne sacrifions rien des engagements que nous avons pris : nous parvenons à augmenter le...
...rimètre constant, elles ont augmenté de 0,3 % par rapport à 2017, contre une hausse de 3,2 % entre 2016 et 2017. C'est le signe d'une maîtrise de la dépense publique et d'une gestion améliorée dont témoignent des mises en réserve et des sous-budgétisations en forte baisse, sans pour autant céder à une prétendue politique d'austérité. Le panorama est cependant plus sombre si l'on s'intéresse à la dette. En effet, après une forte hausse à la fin des années 2000 en raison de la crise financière et du nécessaire plan de relance qui l'avait suivie, puis une hausse faible mais quasi continue pendant la dernière décennie, qui marquait une absence totale de volonté politique de la juguler, la dette publique a été stabilisée en 2018 à un niveau proche des 100 % du PIB, c'est-à-dire à près de 2 300 mill...
...nt supérieur à celui des recettes de l'impôt sur le revenu ou même aux dépenses de la mission « Enseignement scolaire ». Ainsi, le besoin de financement de l'État a continué d'augmenter en 2018, pour atteindre 191,9 milliards d'euros. Le bilan à la fin de 2018 montre que la situation nette de l'État, en comptabilité générale, s'est encore dégradée par rapport à 2017, alors même que le poids de la dette de l'État continue, lui aussi, de s'aggraver sous l'effet de la hausse du déficit. Le rapport de la Cour met donc en évidence que la situation financière de notre pays ne s'est pas améliorée et qu'il nous faut désormais agir plus vite et plus fort sur la nécessaire maîtrise de nos dépenses si l'on veut tenir l'engagement du Président de la République et du Gouvernement de redresser les finances ...
...a suppose naturellement des choix douloureux et apparaît évidemment socialement difficile. Le schéma de cette trajectoire est malheureusement assez prévisible et inévitable. Avec des dépenses qui continuent d'augmenter, à 325,2 milliards, et des recettes qui diminuent, à 248,3 milliards, le déficit continue mécaniquement de se creuser. Le cadre budgétaire est ainsi fortement contraint, avec un endettement cumulé qui se rapproche dangereusement des 100 %, alors même que le niveau de la pression fiscale ne laisse plus de marge de manoeuvre. Volens nolens, l'État doit donc revoir sa copie en termes de priorité, de réduction des dépenses, de remise à plat de tout l'édifice, de révision des niches, d'évitement fiscal, de parachutes dorés ou encore de retraites abusives. Lors de votre audition en c...
...qu'il connaît la misère, qu'il doit cesser de dépenser inconsidérément, admettez que 9 milliards donnés à l'Union européenne, c'est une dépense ostentatoire, qui est au-dessus de nos moyens. Bref, ma première conclusion, qui a été validée par ce que j'ai lu dans votre rapport, est que deux choses nous coûtent horriblement cher : les riches et l'Union européenne. On nous dira encore une fois « la dette publique, ceci, la dette publique, cela », mais personne ne s'intéresse au contenu de la dette : est-ce de l'investissement ou pas ? Une chose est sûre : la dette sur le temps long, en France, ne tombe pas du ciel et ne provient pas d'un abus de dépense. L'unification allemande a coûté à notre pays, à l'époque, plus de 100 milliards. En effet, les Français ont dû courir derrière la Banque central...
...té de 6,3 % en 2018 – c'est la progression la plus forte de ces trois dernières années. Les dépenses d'investissement ont, quant à elles, grimpé de 6,4 % l'an dernier. Cette augmentation a été soutenue par des dotations de soutien à l'investissement local et par la dotation globale de fonctionnement – DGF – , dont le niveau global a été maintenu. Pour la première fois depuis 2003, l'encours de la dette des collectivités territoriales se stabilise. La majorité a tenu ses engagements vis-à-vis des collectivités en maintenant les dotations ; les collectivités ont tenu leurs engagements vis-à-vis de l'État en maîtrisant leurs dépenses. Tout le monde y gagne. Nous sommes sur le chemin de la confiance retrouvée, à un moment où la contractualisation s'intègre dans un ensemble plus vaste de pactes ter...
... la baisse des aides au logement et qui, en bout de chaîne, pénalise directement les Français les plus modestes qui peinent à se loger. Et je ne parle pas du coût exorbitant de l'immigration, qui pour la seule aide médicale d'État, réservée aux clandestins, s'élève à près d'un milliard d'euros et ne cesse d'augmenter. Nous admettons bien volontiers qu'il n'est pas sain pour un État d'avoir un endettement aussi élevé et que cette dette devra in fine être supportée par les générations à venir, mais la rationalisation des dépenses publiques doit se faire dans un esprit de justice et d'équité, au profit de nos compatriotes en priorité et au service de l'ensemble des territoires, notamment ruraux. Cette philosophie n'est pas celle du Président de la République et de sa majorité. Les Français l'on...