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... : quand, dans une formation au bâtiment, on apprend aux apprentis l'enseignement civique, juridique et sociale, en privilégiant l'argumenté sur le péremptoire, on demande toujours aux futurs chefs d'entreprise ou chefs d'équipe – je l'ai fait – s'il sera mieux de crier fort pour donner les ordres ou de s'expliquer suffisamment bien pour que tout le monde les comprenne. On voit alors que l'esprit critique, plus précisément la capacité de comprendre et de discerner ce qui est dit, est fondamental tout en étant partie d'une formation professionnelle. Quand on est un bon citoyen, on est un meilleur exécutant de son métier.
… mais c'est aussi apprendre aux gosses à relativiser, à développer l'esprit critique.
L'idée est de toujours relativiser les choses. Il n'y a pas de vérité absolue – moi qui enseignait les théories économiques, laissez tomber ! L'honnêteté consiste à enseigner aux gosses l'ensemble des théories, puis, avec leur propre esprit critique, que l'on cherche à développer, ils font le tri. La valeur de l'enseignement, c'est de transmettre à la fois un fond et un esprit.
Après ces très sages paroles, je rappelle qu'il s'agit de ne pas oublier que ce qui permet la formation de l'esprit critique, c'est l'émancipation par la culture, par le savoir et, comme vous venez de le dire, monsieur Mélenchon, par les savoirs fondamentaux. Mais n'oubliez jamais que ce texte est bâti sur une définition de la fausse nouvelle avec laquelle toute l'opposition est en désaccord. Toute l'articulation des enseignements sur l'esprit critique sera fondée sur cette définition que nous dénonçons.
Deuxièmement, mes chers collègues, vous faites un contresens total : le meilleur moyen d'aiguiser l'esprit critique, et vous le savez bien, c'est le pluralisme de l'information, et certainement pas d'essayer d'imposer une source d'information, de surcroît contrôlée par l'État, ce qui suscitera, chez l'immense majorité des Français, une résistance légitime, naturelle et de bon sens.