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...ulièrement dans les entreprises de presse. Celles-ci devraient être gérées de manière collective par les journalistes qui les composent, ce qui permettrait d'éviter qu'elles soient soumises à des pressions venant du monde économique ou politique. Dans cette optique, il nous semble fondamental de permettre à des comités de rédaction et aux salariés de pouvoir décider, en cas de difficultés de leur média, de reprendre la main sur l'entreprise.
Je souhaite expliquer pourquoi nous les avons redéposés. Bien sûr, nous avons entendu les objections de la commission, mais comme nous l'avons dit tout au long du débat, nous pensons que le sujet fondamental, ce sont les conditions de production des médias : qui les détient ? quel pouvoir ont leurs acteurs, y compris les premiers d'entre eux, à savoir les journalistes, sur les informations qu'ils traitent et comment le font-ils ? N'ayant pas été convaincus par vos argumentations en commission, monsieur le rapporteur, nous proposons à nouveau cette série d'amendements, en cohérence avec notre vision globale du sujet et avec ce que nous venons de vo...
Le refus par la commission et par le Gouvernement de cet amendement pourtant très raisonnable prouve bien, encore une fois, l'intention délibérée qui est la leur : il ne peut y avoir de fausses informations que dans les trois mois précédant l'élection, jamais sinon ; quant aux affaires commerciales et aux affaires graves, elles ne les intéressent pas. Qu'il s'agisse du pluralisme dans les médias ou des amendements déposés par La France insoumise ou moi-même sur la baisse des seuils, cela ne les intéresse pas. Vous avez là la preuve, chers collègues, de la duplicité du Gouvernement.
...munité pénale concernant les incriminations délictuelles les plus couramment utilisées pour tenter de les museler, à savoir le recel de violation du secret professionnel et le recel de violation du secret des affaires. Le présent amendement tient compte de la censure en 2016 par le Conseil constitutionnel de l'article 4 de la loi visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias. Il tend à faire bénéficier du droit à la protection des sources les collaborateurs de rédaction définis ainsi, de manière restrictive : « toute personne qui, par sa fonction au sein de la rédaction dans une des entreprises, publications ou agences mentionnées de presse, est amenée à prendre connaissance d'informations permettant de découvrir une source et ce, à travers la collecte, le traitemen...
Il est dommage de ne pas saisir l'occasion pour adopter une telle disposition. La proposition de M. Mélenchon est en effet très sage. Entre, d'un côté, le procès, qui se fait difficilement et avec des délais importants, et, de l'autre, le laisser-faire, qui discrédite la majorité des journalistes, qui font bien leur travail, il y a cette voie intermédiaire et intelligente, qui existe pour toutes les professions. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas adopter cette disposition. J'insiste sur le fait qu'il n'y a pas de démocratie vivante sans une presse et des médias respectés. La crise de notre démocratie est liée aussi au sentiment qu'une certaine caste médiatique est intouchable. Cette caste intouchable et oligarchique discrédite les journ...
...alternatives. La même pratique pourrait exister aujourd'hui au travers de nouveaux outils, comme des émissions consacrées à des sujets d'intérêt général ou des éditoriaux. Certains journaux s'y emploient, mais beaucoup ne le font pas et ne présentent d'un sujet qu'un seul aspect, allant souvent dans le sens des intérêts des classes dominantes. La variété des points de vue et leur relais par les médias nous semblent pourtant importants, non seulement pour lutter contre la défiance vis-à-vis des médias, mais aussi et surtout pour que les médias eux-mêmes s'intéressent à la manifestation d'opinions qui peuvent heurter leurs intérêts corporatistes. Voilà pourquoi nous proposons d'inscrire dans le texte que tout chef de publication a l'obligation de saisir toute occasion raisonnable d'un échange d...
La technologie a fait apparaître des sites collaboratifs ou coopératifs. Ces acteurs ont leur rôle à jouer pour lutter contre les fausses informations, car ils régulent le système sur le web. Tel est le sens de l'amendement no 216. Quant à l'amendement no 217, il concerne le dispositif qui permettrait au public lui-même de signaler les problèmes ou de déposer une demande par l'intermédiaire d'une plateforme en ligne, sur le modèle de la pré-plainte en ligne. Il s'agit de faire participer le public à la régulation de l'information.