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... les auteurs de ces faits, mais nous souhaitons limiter les impacts de leurs comportements, qui sont, au minimum, exaspérants pour les populations concernées, qu'elles soient d'ailleurs urbaines ou rurales, et, au pire, générateurs de troubles graves, de blessures ou de décès accidentels, comme l'a rappelé Mme la ministre. Il s'agit de donner aux comportements de ce type la dimension pénale d'un délit, notamment pour que le ou les véhicules puissent être saisis le plus rapidement possible et que cesse l'incompréhension de nos concitoyens. L'objectif est d'éviter que ne s'installe un sentiment d'insécurité et, pire, un sentiment d'impunité. L'impunité, c'est à la fois l'insécurité et l'impuissance à y faire face : rien de tel pour saper l'action publique, pour décrédibiliser la res publica et p...
...ous savons pertinemment qu'il est de notre responsabilité de mettre un terme aux rodéos urbains motorisés. Il est de notre responsabilité de doter les forces de l'ordre d'outils juridiques suffisamment dissuasifs pour prévenir, empêcher et punir de telles pratiques, dont la dangerosité est quotidiennement vérifiée. Ces outils tant attendus figurent dans le texte aujourd'hui débattu. En créant le délit de participation à un rodéo motorisé, nous permettons tout d'abord l'identification précise d'une pratique qui, jusqu'ici, ne faisait l'objet d'aucune sanction ciblée et ne pouvait être appréhendée par les forces de l'ordre qu'à travers quelques infractions au code de la route. Ce panel très réduit de solutions avait contraint les différents acteurs locaux – édiles, forces de l'ordre, magistrats ...
...os concitoyens. D'autres l'ont dit : ce phénomène s'aggrave, du fait d'un sentiment d'impunité. La législation actuelle ne permet pas aux forces de l'ordre ni à la justice d'endiguer efficacement ce fléau grandissant. C'est pourquoi le groupe UDI, Agir et indépendants soutiendra cette initiative qui permettra d'adapter notre droit et, surtout, de compléter les dispositions de 2008, pour créer un délit spécifique et prévoir des peines complémentaires. Je rappelle en outre que cette initiative s'est largement inspirée de travaux parlementaires précédents issus tous bords, de toutes les sensibilités politiques, tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat. Il nous faut agir vite. Je rappellerai quelques chiffres : 8 700 rodéos ont été constatés pour la seule année 2017, soit une augmentation de prè...
Je me félicite donc que la proposition de loi n'ait pas restreint le champ d'application de ce délit aux zones urbaines. Les phénomènes dont nous parlons ont aussi été constatés en périphérie des centres urbains, dans les zones rurales et en outre-mer. Face à cette extension, il fallait agir. Je rejoins les propos de mes collègues, notamment ceux de M. Reda, qui vous interrogent sur les moyens qui seront accordés pour mettre en oeuvre, concrètement, ce dispositif. Souvent, des mineurs sont en ca...
...tamment par des élus locaux ne sont pas suffisantes ; souvent, les pouvoirs publics expriment leur désarroi s'agissant, en particulier, du sentiment d'impunité qui a été évoqué à plusieurs reprises. Il était donc nécessaire de garantir la sécurité mais aussi de faire respecter le droit à la tranquillité, tant on connaît les dérives auxquelles peut conduire le fait de le bafouer. La création d'un délit spécifique permettant aux autorités d'appréhender ce phénomène plus efficacement est un message adressé à ceux qui n'ont que faire des conditions de notre vie commune. Il n'en reste pas moins que ces dispositions ne seront pas la baguette magique. Elles ne doivent pas nous exonérer de nos obligations, nous dispenser de conduire des politiques en faveur de la jeunesse, d'accorder des moyens en fav...
Pourtant, on ne peut pas dire que nous ne soyons pas vigilants, impliqués, concernés par le sujet. Dans ma circonscription a été commis récemment un délit de rodéo, lors d'une braderie, provoquant des blessés – des citoyennes et des citoyens ayant tenté de s'interposer. Les voyous ont pu s'échapper sans grande difficulté, avant d'être fort heureusement retrouvés par la suite. J'aimerais qu'il n'y ait pas trop de sectarisme dans notre enceinte, surtout sur des sujets comme celui-là. Le récit commun en matière de violences urbaines est ancien et non...
...élus est légitime, qui plus est au regard du sentiment d'impunité qu'éprouvent les auteurs de ces actes. Face à ce phénomène, nous partageons également le constat que les arrêtés municipaux et les coups de force ponctuels de la police et de la gendarmerie ne sont pas, en eux-mêmes, suffisants et qu'une simplification juridique est nécessaire. Nous sommes donc plutôt favorables à la création d'un délit spécifique, qui facilitera le travail de la police. Cependant, votre proposition de loi n'échappe pas à plusieurs écueils, sur lesquels je vais revenir. En premier lieu, votre texte ne tient pas compte des difficultés que suscitera son application. L'un des principaux problèmes posés par les rodéos aux forces de l'ordre réside dans la complexité de l'interpellation, comme vous le constatez dans ...
...'opération menée à Fives, vingt policiers ont été mobilisés ; dans la métropole lilloise, six policiers s'occupent en permanence de ce phénomène, ce qui se fait, bien entendu, au détriment d'autres missions. En second lieu, s'il est nécessaire de doter les forces de l'ordre d'un arsenal juridique efficace, adapté aux spécificités de l'infraction et susceptible d'être rapidement mis en oeuvre, le délit de rodéo, eu égard à la nécessaire prévention de la récidive, ne doit pas avoir comme référence la prison. Sous couvert d'une approche stricte contre le phénomène, vous privilégiez la peine de prison. Au groupe La France insoumise, nous répondons qu'il s'agit d'une erreur : en effet, pour être pleinement efficace, il faut privilégier les alternatives à l'incarcération, plus adéquates dans une app...
...s sont bien évidemment inacceptables. Nous devons impérativement nous doter d'un arsenal plus ferme contre ces pratiques, car le droit actuel est insuffisant. Les forces de police, mais aussi les bailleurs et les élus locaux, ne cessent de faire part de leur impuissance, à laquelle j'ai été moi-même confronté. Les amendes demeurent aujourd'hui trop peu dissuasives et l'interpellation en flagrant délit est complexe à mettre en oeuvre, du fait de sa dangerosité. En conséquence, il y a peu d'arrestations, et celles qui ont lieu n'aboutissent que rarement à des suites judiciaires dissuasives. Ces comportements, de fait non sanctionnés, prospèrent dans les quartiers. La situation est d'autant plus inquiétante que nous assistons ces derniers temps à une recrudescence des rodéos, dopée par les réseau...
... leurs auteurs comme des performances filmées et diffusées – je le dis à l'attention de Mme Sage. En conséquence de ces pointes de vitesse et acrobaties dangereuses, les accidents se multiplient. On l'a dit, les forces de l'ordre ne peuvent que rarement intervenir pour éviter que les conducteurs ne se mettent en danger ou mettent en danger autrui, car il leur est difficile d'apporter la preuve du délit. Que disent alors les riverains, les piétons et les autres usagers de la route, témoins de tels agissements ? Que le bruit est insupportable, qu'ils ne peuvent plus se promener dans leur quartier ni dormir et que ces jeunes restent impunis. La pratique du rodéo génère donc un sentiment d'insécurité et d'exaspération face aux nuisances sonores et à l'apparente impunité. Alertés du problème par de...
...ablement le fléau dont nous parlons. À partir des éléments que nous avons recueillis, nous avons rédigé et déposé cette proposition de loi. Dotée d'un article unique, elle modifie le code de la route en instaurant des peines dissuasives, notamment la confiscation et l'immobilisation administrative du véhicule en infraction par les policiers et les gendarmes. La caractérisation de l'infraction en délit facilitera le travail des forces de l'ordre, ce dernier étant passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende, peines au moins doublées en cas de récidive ou de circonstance aggravante. La proposition de loi n'est pas uniquement répressive, elle se veut aussi dissuasive. Ainsi, plusieurs orateurs, notamment Mme Florennes, ont soulevé la question de la solvabilité en cas d'amende. La prop...
...sation des immobilisations des véhicules est, par exemple, très attendue par la police sur le terrain. Il convient aussi de préciser que la notion de « voie ouverte à la circulation publique » permettra de ne pas faire la distinction entre voie publique et voie privée. À partir du moment où leur accès est libre, les voies privées tout comme les parkings seront concernées. Outre la répression des délits, il faut également mener une action de prévention, notamment dans les établissements scolaires, pour sensibiliser nos jeunes à la sécurité routière. Le personnel de l'éducation nationale est déjà mobilisé, et il est toujours bon d'associer les policiers. Grâce à cette proposition de loi, les acteurs de terrain disposeront d'outils efficaces. Les maires, les services et les habitants seront heur...