Interventions sur "pacifique"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlga Givernet, rapporteure de la commission des affaires étrangères :

...opération dans la culture et dans l'éducation. Le comité mixte prévu par l'accord s'est réuni pour la première fois cette année, au niveau des administrations, et a identifié une feuille de route qui nous donne une idée des actions concrètes que l'accord va favoriser. On peut citer, notamment, le suivi de la mise en oeuvre de l'accord de Paris, l'action d'aide au développement dans la région Asie-Pacifique, ou encore le soutien à une approche responsable du libre-échange, respectueuse des normes sociales et environnementales. Il s'agit donc d'un accord de coopération politique large, à la fois peu entravant et ambitieux. J'y vois l'ouverture d'un nouveau chapitre prometteur pour la relation qui lie l'Union européenne à la Nouvelle-Zélande. Le partenariat existant, déjà riche, n'est en rien remis e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...s ainsi à nos gouvernants et à la Commission européenne qu'il faut faire mieux. Personne ne peut se dire écologiste ou protecteur de la planète et valider un tel accord, dans la mesure où il entraînera le développement de l'agriculture ultra-intensive, et compte tenu du fait que plusieurs milliers de kilomètres séparent les côtes néo-zélandaises des côtes françaises – si l'on excepte les îles du Pacifique. Pour toutes les raisons que j'ai invoquées, je vous appelle donc, mes chers collègues, à adopter cette motion de rejet préalable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...teure, mes chers collègues, le projet de loi autorisant la ratification de l'accord de partenariat entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande vise à encadrer juridiquement la relation économique et commerciale entre ces deux acteurs, tout en l'étendant à de nouveaux domaines. J'ai entendu, ici et là, certains vanter les avantages que la France pourrait tirer d'une présence renforcée en Asie-Pacifique. Je veux rappeler en préambule que la France y est déjà présente. Dès lors, pourquoi nouer un nouvel accord de libre-échange, duquel nous sortirons une nouvelle fois perdants ? Cet accord politique très large préfigure les relations commerciales à venir entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande. Une députée du groupe La République en marche vient d'ailleurs de nous dire clairement que, der...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

... n'a été au préalable ratifié par le Parlement de notre pays. la majorité n'a pas voulu voter la motion de rejet préalable. Mais, après toutes ces explications, vous aurez compris, monsieur le secrétaire d'État, qu'il est nécessaire de voter contre cet accord. Cela ne signifie pas que nous refusons tout accord commercial avec la Nouvelle-Zélande, au contraire. Nous souhaitons nouer des relations pacifiques avec la Nouvelle-Zélande, après avoir surmonté l'affaire du bateau, mais pas à n'importe quel prix. L'environnement, l'économie, les normes sanitaires sont des questions essentielles dont il faut tenir compte. Si nous parvenons à signer un accord exceptionnel avec la Nouvelle-Zélande, qu'il devienne alors l'exemple à suivre pour la suite, plutôt que le CETA, catastrophique pour notre économie. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet :

...ités déjà existantes dans des domaines cruciaux pour les Néo-Zélandais comme pour nous : le changement climatique, la lutte contre le terrorisme, le désarmement, la recherche et l'innovation, l'audiovisuel et les médias, et bien d'autres choses encore. Ratifier ce traité fondé sur nos valeurs communes, c'est permettre à la France de réaffirmer sa présence en Océanie, auprès de ses territoires du Pacifique, c'est consolider notre montée en puissance commerciale dans la zone, conformément aux discussions et aux mandats parallèles adoptés. Ratifier ce traité, c'est également permettre à la France de confirmer simultanément son rôle de promoteur de la protection de l'environnement et de partenaire de pleine coopération, en ligne avec l'accord FRANZ – France-Australie-Nouvelle-Zélande – de 1992. J'ent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Fanget :

...nt d'Urville, du nom du célèbre navigateur qui arrima sur les côtes de l'île et en rapporta un description encore plus fine et précise que celle de Cook. C'est dire combien nos relations sont variées et anciennes. Le texte qui nous est soumis prolonge cette coopération et lui donne de nouveaux appuis pour l'avenir. Il nous faut rappeler l'intérêt de l'Union européenne à se rapprocher des pays du Pacifique. Depuis la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, la France reste la seule puissance à garder des territoires dans cette zone du monde. Il est impératif pour nous de continuer d'intensifier les relations que nous entretenons avec nos partenaires essentiels, et en qui nous pouvons avoir confiance. La Nouvelle-Zélande en fait assurément partie. Par ailleurs, la Nouvelle-Calédonie et la Polyn...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

...e, l'accord permet de renforcer les relations de l'Union avec la Nouvelle-Zélande, de manière indépendante, et il prouve, par la même occasion, que le Royaume-Uni n'est pas le seul pays qui partage des liens avec ce partenaire historique. Il traduit également la volonté de l'Union européenne de se positionner comme un acteur majeur des enjeux politiques, notamment de sécurité, en Asie et dans le Pacifique Sud, régions elles aussi sujettes à des conflits. Nous n'en sommes pas au premier partenariat. Il existe déjà une déclaration commune sur les relations et la coopération, adoptée en 2007 : elle n'a toutefois aucune valeur contraignante. Pour voir les choses avec un regard positif, cet accord donne aux relations entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande un cadre plus strict, plus organisé ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Nous nous opposerons fermement à ces pratiques, de même que nous sommes montés au créneau sur le CETA et d'autres accords. Sur ce point, je rejoins la présidente de notre commission. Ce n'est pas parce que les effets de cet accord pourront être très avantageux pour le Pacifique que nous oublions les enjeux européens. Vous savez que nous sommes extrêmement attachés aux territoires et au secteur primaire. Je vous mets donc en garde, monsieur le secrétaire d'État, et j'attends vos réponses avant d'exprimer la position définitive que prendra le groupe UDI. Je le répète, nous serons extrêmement vigilants quant à la suite qui sera donnée à cet accord, notamment en matière com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la rapporteure, mes chers collègues, permettez-moi tout d'abord de féliciter notre collègue Maina Sage pour son intervention. Il me semble, ma chère collègue, que vous avez parlé en vous éloignant de votre document, avec le coeur du Pacifique. Contrairement à vous, je ne voterai pas ce texte, mais je suis assez sensible à un grand nombre de vos arguments. Monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, madame la rapporteure, je vais probablement vous décevoir : nous ne voterons pas ce texte. Je le regrette vivement, monsieur le secrétaire d'État, car vous êtes l'un des membres du Gouvernement que je préfère.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

...ndais nous pardonnent un peu aujourd'hui, je trouve cela assez exceptionnel. Nous ne pouvons pas l'oublier. Il faut aussi aborder ce sujet d'un point de vue géopolitique. Compte tenu du Brexit, la dernière nation de l'Union européenne présente dans ce secteur sera la France. Il ne faut pas oublier non plus que la Nouvelle-Zélande nous a soutenus lorsque nous avons voulu intégrer les instances du Pacifique. Si la Nouvelle-Zélande ne nous avait pas défendus, jamais la France n'aurait intégré le Forum des îles du Pacifique. Nous avons des intérêts à défendre, notamment des zones économiques exclusives – nous en parlions récemment avec Jacques Attali. Nous sommes le seul pays européen dans la région, mais nous sommes aidés par la Nouvelle-Zélande. Il ne faut pas l'oublier ! D'ailleurs, la Chine s'inté...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

...at avec la Nouvelle-Zélande inscrit sur le papier nos expériences partagées, une vision et des objectifs communs pour un monde plus inclusif et plus vert – je donne ainsi d'emblée le ton de mon plaidoyer. S'il est un partenaire naturel pour la France, un partenaire lucide et précurseur dans le contexte environnemental actuel, c'est bien la Nouvelle-Zélande qui, située sur la « ceinture de feu du Pacifique », est un pays dont les conséquences du changement climatique exposent la population et la mettent en danger, ainsi que la biodiversité marine et terrestre. C'est un pays qui s'est forgé par son expérience de la gestion des risques et par son exposition aux catastrophes naturelles, et qui s'est engagé dans la lutte contre le changement climatique depuis déjà longtemps. Je vois donc en lui un all...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

...a, titiro whakamuri, qui signifient : « marcher dans l'avenir, avec nos yeux ouverts sur le passé ». Cette phrase symbolise les liens amicaux, intimes et profonds qui unissent la France et la Nouvelle-Zélande depuis des temps immémoriaux. En effet, nos deux pays partagent une proximité à la fois géographique, historique et culturelle. Géographique, tout d'abord, en raison de la présence dans le Pacifique de trois de nos collectivités : la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna, que la Nouvelle-Zélande a d'ailleurs soutenues pour qu'elles puissent devenir membres du Forum des îles du Pacifique. C'est l'un des gages de la stabilité de nos relations. Historique ensuite : voilà cent ans, nos soldats combattaient aux côtés de 100 000 soldats néo-zélandais, notamment dans la So...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

...la mise en oeuvre de l'accord FRANZ – France, Australie et Nouvelle-Zélande – lors d'interventions humanitaire et de secours en cas de catastrophes naturelles dans la région. Dernièrement, ce fut le cas lors du risque d'éruption volcanique sur l'île d'Ambaé, au Vanuatu. Amplifions cette collaboration, gage de préservation de nos intérêts dans la région, de neutralité et d'équilibre de la zone indopacifique. L'accord que nous examinons aujourd'hui va dans le bon sens. Je tiens d'ailleurs à féliciter la rapporteure, Mme Olga Givernet, pour son travail exceptionnel sur ce texte. Il façonne de nouvelles perspectives pour consolider les liens profonds qui unissent nos deux pays et sera déterminant pour le développement d'un partenariat solide et pérenne entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Thomas :

... le coulage du Rainbow Warrior en 1985 et, plus généralement, de l'hostilité de la Nouvelle-Zélande face aux essais nucléaires français à Mururoa. Plusieurs étapes ont permis à nos deux pays de normaliser leurs relations. La restitution par la France, en janvier 2012, de vingt têtes maories au peuple néo-zélandais en est une illustration. La qualité de membres à part entière du Forum des îles du Pacifique obtenue par la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna en septembre 2016 en est une autre. Il est d'ailleurs utile de rappeler, comme vous l'avez fait, monsieur le secrétaire d'État, le rôle que la Nouvelle-Zélande a joué pour favoriser l'intégration des territoires français dans cet espace régional. La présence de la France dans cette partie du monde s'en est trouvée renfo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Portarrieu :

...tant, il est ambitieux. Dans tous ses articles, il reflète la relation historique entre les parties et confirme la volonté commune de dialoguer et de coopérer dans de nombreux champs : économique, culturel, éducatif, scientifique ainsi que dans la lutte contre le changement climatique. Cette exigence environnementale, partagée entre nos deux pays, constitue un élément très fort dans cette zone du Pacifique, où l'existence même de plusieurs États insulaires est particulièrement menacée par le réchauffement climatique. Cet accord fait pourtant l'objet d'interprétations hasardeuses et de commentaires erronés, alors que son principe est simple : puisque nous nous entendons bien, et depuis longtemps, travaillons ensemble de manière opérationnelle et concrète. Il me semble que nous devons profiter du co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Portarrieu :

...c tout intérêt à ratifier cet accord, qui permettra de consolider la relation bilatérale avec la Nouvelle-Zélande et contribuera à la positionner comme un nouveau point d'entrée privilégié au sein de l'Union européenne. Vous l'aurez compris, mes chers collègues, nous devons voter ce texte, car nous considérons que cet accord est largement favorable à notre présence et à notre implication dans le Pacifique. De plus, nous ne pouvons pas accepter les caricatures sur l'Europe, les discours de repli sur nos frontières et la conception très étriquée de nos relations avec nos partenaires internationaux proposés par certains. Quoi qu'ils en disent, la politique étrangère constitue la clé de notre souveraineté. Du réchauffement climatique à la transition numérique, en passant par les migrations ou le terro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

...e d'ailleurs de moi comme d'un « grand patriote ». En quoi défendre ce texte est-il patriotique ? Premièrement, parce que nous marquons notre présence sur les océans à travers des actions de respect de la biodiversité, par exemple en développant des aires marines protégées, en travaillant avec d'autres pays. Je vous rappelle qu'après le Brexit, la France sera le seul pays européen présent dans le Pacifique. Cela nous permettra de continuer à travailler sur ces enjeux globaux. Deuxièmement, pour des raisons tenant à la sécurité. C'est une question à laquelle je suis attaché, en tant qu'officier de réserve de la marine nationale et député. Notre présence sur tous les océans est garantie par les accords que nous signons avec nos alliés. Ainsi, nous sommes présents dans la région dans le cadre du QUAD...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Ce débat a été riche : les avantages de cet accord ont été décrits, mais aussi les craintes des uns et des autres. Notre histoire commune avec la Nouvelle-Zélande et les enjeux qui se jouent entre le Pacifique et l'Europe dans la perspective du Brexit, militent en faveur de sa ratification. J'ai oublié de mentionner tout à l'heure un aspect très important de la question, à savoir l'accord post-Cotonou, qui sera conclu avec les pays ACP et aura un impact direct sur les PTOM – pays et territoires d'outre-mer – , dont les trois territoires français du Pacifique font partie. J'ai l'impression, à entendre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Nous avons développé des échanges à la fois culturels, touristiques, mais aussi éducatifs et commerciaux. Cet accord-cadre permettra donc de relancer et de renforcer nos relations avec ce territoire essentiel du Pacifique. Je mettrai toutefois deux bémols à ce jugement positif, monsieur le secrétaire d'État. Premièrement, je regrette que le texte relatif à l'accord avec la Nouvelle-Zélande ne soit pas examiné en même temps que celui relatif à l'accord avec l'Australie. Compte tenu des relations entre ces deux pays, il eût été logique de les examiner conjointement. Deuxièmement, il est peut-être temps de passer à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

... vents. C'est pour cette raison que nous ne voterons pas ce texte. Je précise, au passage, que je n'ai pas avancé l'argument de l'impact écologique de ce texte, notamment du bilan carbone, tout simplement parce qu'il n'a pas de sens au regard de notre nation. On ne peut pas dénoncer le bilan carbone des importations de Nouvelle-Zélande sans en faire autant pour celles des territoires français du Pacifique – Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Wallis-et-Futuna. Or là-bas, c'est la France ! Cet argument tombe du fait même de notre souveraineté et de la volonté de maintenir la présence de la France dans ces territoires.