Interventions sur "délit"

12 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Nous sommes déjà intervenus en première lecture sur le délit de solidarité, sur lequel nous avions présenté un important amendement. Nous souhaitons simplement corriger les effets pervers de la répression du délit de solidarité, qui est inscrit dans notre droit depuis plusieurs décennies. Dans les années 1930, notre droit sanctionnait déjà les personnes aidant à l'entrée, au séjour et à la circulation de migrants en situation irrégulière. Dans les années 1...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorent Boudié :

... non, le Conseil constitutionnel n'a pas censuré le texte que nous avons voté en première lecture, pour une simple raison : il n'a pas été promulgué. Les dispositions que le Conseil constitutionnel a censurées sont celles de la loi du 31 décembre 2012. Il considère, en revanche, que la proportionnalité entre la sauvegarde de l'ordre public et le principe de fraternité rend possible le maintien du délit d'entrée d'étrangers en situation irrégulière – délit que nous souhaitons maintenir. Ce qu'il censure, c'est la répression tous azimuts de l'aide à la circulation, qui est un des trois délits. C'est pourquoi Naïma Moutchou défendra dans quelques instants un amendement essentiel. Avec la nouvelle lecture en commission, où nous avons supprimé les modifications apportées sur ce point par le Sénat, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Cet amendement vise à mettre véritablement et définitivement fin au délit de solidarité, et à compléter la jurisprudence du Conseil constitutionnel du 6 juillet 2018. En effet, le Conseil a déclaré inconstitutionnelles les seules dispositions relatives à l'aide à la circulation dans un but humanitaire et n'a pas pris en compte le critère non lucratif. Ainsi, des actes non humanitaires à but non lucratif n'entrent pas dans le champ de sa décision. Nous proposons donc de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...re, leur action est justifiée par la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies en décembre 1998. La France s'honorerait à se mettre en conformité avec le droit international. Par ailleurs, cette mesure viendrait traduire de manière effective le principe de fraternité. Par cet amendement, nous réaffirmons que la solidarité n'est pas un délit. Si ce projet de loi surfe sur la peur au lieu de la combattre, comme je l'expliquais hier lors de la discussion générale, notre pays compte de nombreux citoyens, citoyennes, collectivités et associations qui ont décidé de combattre la peur et de faire preuve de solidarité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

Tout à l'heure, je n'ai pas souhaité développer la défense de mon amendement no 182 mais, à la lumière de ce qui vient d'être dit, je voudrais apporter une précision. Je pense que mon amendement répond aux attentes du Gouvernement tout en reprenant des dispositions présentes dans d'autres amendements. Il s'agit simplement de remplacer le délit de solidarité par ce qu'il était autrefois, c'est-à-dire un « délit de passeur ». Seuls seraient sanctionnés les individus faisant commerce de leur aide, qui ne s'apparente plus à de l'aide humanitaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

Ce serait une bonne manière de simplifier le droit. Une approche négative de la loi entraînera de multiples poursuites et conduira de nombreuses personnes devant les tribunaux, tandis qu'une approche positive – la suppression du délit d'aide humanitaire, que l'on remplacerait par le « délit de passeur » qui existait précédemment – permettrait de mettre un terme à l'embouteillage devant les tribunaux. Mon amendement est, en quelque sorte, une simplification de la solution que le groupe La République en marche nous présentera tout à l'heure. Par ailleurs, le Gouvernement se réclame relativement souvent du libéralisme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

… d'aider ou non d'autres personnes. Cette observation me semble justifier le passage du délit de solidarité au délit de passeur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

En dépit de la récente décision du Conseil constitutionnel en la matière, que nous contestons, il nous apparaît essentiel que le législateur réaffirme que l'aide au séjour irrégulier est un délit. Des actions individuelles visant à accompagner des clandestins ne peuvent se substituer à la souveraineté nationale pour décider de qui se maintient ou non sur le territoire. Dès lors que la présence sur le territoire national sans titre de séjour constitue un délit, il n'y a aucune raison que l'aide à la commission de ce délit ne fasse pas l'objet de sanctions pénales, sans quoi il y aurait une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Cet amendement de repli tend à mettre fin au délit de solidarité en incluant dans le champ de l'immunité pénale l'aide à l'entrée et au séjour. Il est différent de notre amendement précédent, où nous intégrions également l'aide sans but lucratif, mais les deux sont cependant similaires. Cette mesure, nécessaire à nos yeux, ne nous semble pas être en contradiction avec la décision du Conseil constitutionnel, car elle dépasse le champ de la seule ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

Cet amendement vise à abroger le délit de solidarité en ajoutant, au tout début du dispositif, la mention : « sans but lucratif de l'action » qui, à cet endroit précis de l'article, permet de sécuriser le dispositif et d'éviter les insécurités juridiques. La rédaction adoptée en première lecture ne le permettait pas, tandis que celle qui a été retenue par la commission n'introduit que des exceptions limitatives énumérées et son champ ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

...e le nôtre permette que soient interpellés, voire condamnés, des concitoyens qui apportent une aide désintéressée à des migrants qui se trouvent sur le territoire et sont dans une situation de grande détresse. Il faut gérer les flux migratoires, c'est certain, mais il faut aussi protéger l'élan de solidarité. C'est ce que nous avions proposé en première lecture avec un amendement assouplissant le délit de solidarité, qui a été voté à une large majorité. Entre-temps, et suivant le même raisonnement que le nôtre, est intervenue une décision inédite du Conseil constitutionnel, le 6 juillet. La chose est dite clairement : la fraternité est un principe constitutionnel de même force, de même valeur et de même portée que la liberté et l'égalité. C'est bien ce que nous avions anticipé, d'abord en éla...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

...ontre la naïveté qu'elles peuvent dissimuler, car elles reviennent à protéger des comportements qui, trop souvent – je pense notamment à ce qu'il se passe dans mon département des Alpes-Maritimes – , ne sont que des formes de complicité avec les passeurs et constituent le dernier maillon de cette chaîne des passeurs, qui commence très souvent en Libye. La loi de 2012 avait déjà atténué ce fameux délit, que, pour ma part, je renforcerais plutôt en affirmant qu'il constitue une forme de complicité avec les passeurs ; des exemptions plus nombreuses avaient été mises en oeuvre. Le Conseil constitutionnel, dans le cadre d'une question prioritaire de constitutionnalité, vient d'annuler les principaux dispositifs de cette loi de 2012. Vous participez à cette démarche qui affaiblira encore nos dispos...