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Ces mots bizarres trahissent d'abord la fébrilité d'un homme, Emmanuel Macron. Ils dévoilent sa faiblesse personnelle, jusqu'alors cachée sous le masque de sa force institutionnelle. Ils démontrent, surtout, la confusion et le désordre qui dominent aujourd'hui au sommet de l'État. La Constitution que nous avons le devoir d'appliquer interdit d'engager ici, devant l'Assemblée nationale, la responsabilité du Président de la République. Elle nous interdit tout autant de le c...
...e d'État, ministre de l'intérieur, de ne rien savoir, de ne rien voir, de ne rien commander et de tout accepter, servilement, des hommes de l'Élysée. Parce qu'il se méfie de l'État, parce qu'il n'a confiance ni dans le corps préfectoral, ni dans la police nationale, ni dans la gendarmerie nationale, ni dans l'armée, ni dans les autres corps constitués au coeur régalien de la République, Emmanuel Macron y a placé quelques sbires ne rendant compte qu'à lui.
La vérité est qu'Emmanuel Macron s'est emparé de la France comme Machiavel s'était, en 1498, introduit au coeur du pouvoir à Florence, à la tête d'une brigata, un commando de jeunes gens entièrement dévoués à leur prince.
Les députés macronistes ont accepté de s'incliner au premier coup de sifflet. Nous, députés de l'opposition, élus libres de la nation, nous sommes restés debout. Et le combat, monsieur le Premier ministre, ne fait que commencer.
Nous n'accepterons jamais que le Président de la République se comporte comme s'il était propriétaire de l'État. Nous n'accepterons jamais qu'Emmanuel Macron confonde son parti et les institutions de la République. Nous n'accepterons jamais qu'un système de pouvoir personnel dévoie la Ve République et la transforme en principat. En votant cette motion de censure, nous nous engageons à défendre les libertés des Français, pour que vive la République et que vive la France !
... a une semaine, les militants communistes de Seine-Saint-Denis permettaient à 1 200 personnes des quartiers populaires de leur département de passer une journée à la mer, à Ouistreham. De cette journée, des nombreuses discussions qui s'y sont tenues, s'est dégagée une chose : pour une majorité de Français, il n'y a plus d'illusion sur le caractère social de la politique du gouvernement d'Emmanuel Macron. Il est admis que c'est le Président des riches. La promesse d'une politique « et de droite, et de gauche » s'est traduite par une politique « et de droite, et de droite ».
...la flat tax, la réforme ferroviaire, le secret des affaires et j'en passe – autant de votes communs de la majorité et de la droite de cette assemblée. Il subsistait toutefois encore une espérance, celle d'un jeune président qui marquerait une rupture avec une façon d'exercer le pouvoir et de faire de la politique. Cette dernière illusion est en train de s'effondrer. En ce sens, l'affaire Benalla-Macron, parce qu'elle fait tomber un marqueur essentiel de ce que fut la campagne électorale du Président de la République, est bel et bien une affaire politique. Dans ce contexte, les deux motions de censure, celle déposée par Les Républicains et celle déposée par les trois groupes de gauche, sont consécutives à la fois aux entraves de la majorité au travail de la commission d'enquête et au refus de l...
..., ce n'est ni notre objectif, ni celui des Républicains. Pour ce qui nous concerne, nous, députés socialistes, profitons de ce moment particulier pour redire qu'en France, monsieur le Premier ministre, il y a une gauche et une droite, que toutes deux sont respectables, que toutes deux participent de l'histoire de notre République, mais qu'elles ne peuvent s'additionner, en toute clarté. Emmanuel Macron a voulu le faire : il a tort. Ceux qui, dans la majorité, se réclament de cette conscience sociale et de cette tradition socialiste le mesurent à chaque texte. Petit à petit, vous le savez, des voix nouvelles viennent regretter que votre gouvernement, monsieur le Premier ministre, penche de plus en plus à droite, sans le dire, et privilégie à chaque fois, en matière économique et sociale, les opt...
Il y a quelques mois, monsieur Ferrand, lorsque M. Le Maire considérait que M. Macron était un « homme sans projet » parce que c'était un « homme sans conviction », vous étiez le premier à vilipender ses propos.