Interventions sur "animaux"

12 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...tion, rationnel et profitable. On produit du jambon comme on produit des voitures ou des cornets à piston. Les porcelets ne sont pas de petits êtres sensibles, mais de la matière première, comme de l'acier ou du ciment. Leur chair n'est pas de la chair sensible, semblable à la nôtre, sensible aux caresses comme aux coups, mais, d'ores et déjà, de la chair à saucisse, avant même d'avoir vécu. Ces animaux ne reçoivent pas davantage de considération que les tomates avec lesquelles ils finiront par être broyés pour faire de la sauce industrielle. Un ingrédient parmi d'autres. Inerte et végétal, ou mort, quelle différence ? La vérité crue, c'est que la viande n'est rien d'autre que des morceaux de cadavres que nous avons produits, par une naissance et une mort industrielles. Les abattoirs sont parmi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...non par crainte ou manque de volonté d'aller plus loin, mais parce que le débat en temps législatif programmé contraint les groupes d'opposition à restreindre leurs amendements, du fait d'un temps de parole très limité pour pouvoir les défendre. Mais je voudrais dire solennellement qu'il faut aller beaucoup plus loin. Nous devons entièrement repenser notre rapport à notre environnement, donc aux animaux. Parce que la façon dont ils sont traités actuellement est une honte absolue, certes pas dans tous les élevages, mais déjà dans beaucoup trop. Nous devons radicalement changer notre agriculture pour aller vers un modèle biologique et paysan. Nous devons recréer les conditions d'une vie humaine en harmonie avec notre environnement, avec les animaux, afin de faire cesser la déstabilisation des éco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Dombreval :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je monte moi aussi à cette tribune. Cher collègue Lachaud, vous êtes, j'en suis certain, un défenseur et ami sincère des animaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Dombreval :

...grandes turbulences. Mais des avancées ont d'ores et déjà été réalisées dans cette loi sur la question du bien-être animal. Je crois juste de les rappeler ici : l'extension du délit de maltraitance animale et le doublement des peines ; la capacité pour les associations de protection animale à se porter partie civile lorsque des contrôles officiels auront mis à jour de mauvais traitements sur les animaux ; la désignation dans chaque abattoir d'un responsable de la protection animale, avec le statut de lanceur d'alerte ; l'encouragement à l'expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs, suivie d'un bilan dans deux ans – très récemment, trois inspecteurs généraux de la santé publique vétérinaire, qui allaient se rendre en Angleterre, m'ont garanti la mise en oeuvre prochaine et rapide ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Beaucoup de chemin a été parcouru en matière de prise en considération de la souffrance animale. Si mes renseignements sont bons, la première loi sur le sujet date de 1850. Par la suite, nous avons avancé, d'étape en étape, à tâtons, jusqu'au moment où il a été décidé, en 2013, que les animaux n'étaient plus des biens meubles, mais des êtres sensibles. Cela a été un grand bond en avant pour le droit français, dans un domaine où, dorénavant, la discussion est quasi universelle. Il n'est pas paru autant de livres de philosophie sur les animaux en tant que sujets de droit qu'au cours des deux ou trois dernières années. Et d'autres sont annoncés. Sur ce sujet, nous allons au devant de l'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

Nous ne sommes pas là pour opposer le bien-être humain et le bien-être animal. Ce débat a déjà eu lieu lors de la première lecture. Peut-être, M. Diard a-t-il raison, nous devrions parler de bien-être animal dans une loi consacrée aux animaux. Mais nous devrions aussi être capables sur tous les bancs de reconnaître que notre mode de production depuis des décennies a abouti à la situation que nous connaissons aujourd'hui : faire vivre des animaux dans des cages qui sont trop petites pour eux ; tuer des animaux alors qu'ils viennent à peine de naître ; jeter à la mer des moutons vivants depuis des bateaux parce qu'ils sont en train de m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

En tant qu'éleveur moi-même, je voudrais tout de même rappeler, après le ministre, que vous ne trouverez pas un seul éleveur favorable à la maltraitance animale. Un éleveur passe ses jours et ses nuits, ses week-ends et ses vacances, car bien souvent il n'en a pas, à s'occuper du bien-être de ses animaux. Le bien-être animal est évidemment une préoccupation majeure et permanente pour tous les éleveurs, cela va de soi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

... cages minuscules des poules qui ne voient jamais la lumière du jour et dont les rythmes biologiques sont modifiés par une lumière artificielle afin qu'elles produisent davantage. Je rappelle que la filière n'a aucun scrupule à broyer vivants les poussins mâles. Il faut prendre des mesures fortes et contraignantes pour interdire ces pratiques purement et simplement à brève échéance. Enfermer ces animaux dans des cages est une maltraitance car c'est incompatible avec les impératifs physiologiques de leur espèce. Nous ne pouvons pas tolérer cela. Il y a de nombreuses maltraitances animales qu'il faudrait interdire, et celle-là en particulier. Les Français sont largement hostiles à ce mode d'élevage et l'ont manifesté en cessant d'acheter ces oeufs parce que ces pratiques leur répugnent. En conséq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

...Si l'interdiction de toute création de bâtiment peut poser certains problèmes, l'interdiction de réaménagement peut emporter des conséquences désastreuses pour certains éleveurs. Elle risque par exemple de rendre impossible la reprise de l'activité d'un éleveur en cas de départ à la retraite, d'empêcher la réalisation de travaux visant à améliorer le fonctionnement d'un bâtiment ou le confort des animaux, enfin d'interdire la reconstruction en cas de sinistre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

...ans des conditions identiques à celles qui seront interdites par le présent dispositif. En France, 37 millions de lapins sont élevés dans des cages grillagées pas plus larges qu'une feuille A4. Je vous rappelle que les eurodéputés ont fait le constat que les conditions actuelles d'élevage des lapins dans l'Union européenne, notamment en France, ne respectaient pas les exigences de protection des animaux. Cet amendement vise à mettre en place des standards minimaux de bien-être des animaux en élevage cunicole, incluant l'interdiction des systèmes en cage au profit des systèmes de parcs collectifs enrichis pour ces lapins. Je vous signale, monsieur le rapporteur, qu'en Allemagne, en Autriche, en Belgique, les lapins élevés en parcs ne se dévorent pas entre eux. Si c'était le cas, ces éleveurs arrê...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

...d'élevage. Ces lapins sont élevés en cages grillagées hors-sol dépourvues de tout aménagement. La limitation de l'espace de vie, équivalent à la taille d'une feuille A4, mon collègue l'a rappelé, empêche le développement des comportements naturels des lapins mais provoque du stress, de l'inconfort, des blessures et des troubles comportementaux. Dans le but de compenser ces effets sur la santé des animaux, le recours aux antibiotiques est de plus en plus récurrent et a des conséquences extrêmement graves. Est-il normal, mes chers collègues, qu'alors que la consommation de viande de lapin ne représente que 2 % de la consommation globale française, l'élevage cunicole absorbe à lui seul plus de 10 % des antibiotiques vendus en France. Cela doit tout de même nous interroger ! Dès 2005, l'Autorité eur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

...ifs au même titre que les cages actuellement utilisées, afin d'éviter la transformation des cages classiques en systèmes « combinés » ou « convertibles »n'apportant pas de garanties suffisantes en termes de bien-être animal. En 2017, les députés européens ont relevé que les conditions d'élevage actuelles des lapins au sein de l'Union européenne ne respectaient pas les exigences de protection des animaux et ont adopté une résolution visant à encourager les éleveurs à éliminer les cages pour les remplacer par des alternatives plus saines, économiquement viables, comme l'élevage en parc. Cet amendement s'inscrit dans la lignée de cette résolution et de cette ambition exprimée par les députés européens en 2017.