Interventions sur "phytopharmaceutique"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Notre amendement vise à rétablir l'article additionnel adopté en séance publique au Sénat sur le fondement de la proposition de loi adoptée par la Haute chambre en janvier 2018, pour créer un fonds d'indemnisation des victimes des produits phytopharmaceutiques, abondé par une fraction de la taxe sur les produits phytopharmaceutiques prévue à l'article L. 253-8-2 du code rural et de la pêche maritime. La commission des affaires économiques a jugé bon de substituer à cet article adopté à l'unanimité au Sénat une demande de rapport. L'on peut, certes, reprocher au dispositif de ne retenir, par prudence, que les seules victimes professionnelles au détri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Toutut-Picard :

Dans l'expertise collective Pesticides : effets sur la santé, publiée par l'INSERM – Institut national de la santé et de la recherche médicale – en juin 2013, les experts scientifiques identifiaient un lien entre l'utilisation de certains pesticides, dont les produits phytopharmaceutiques, et la survenue de plusieurs pathologies graves. L'INSERM évoque une association positive entre l'exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l'adulte : la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques – lymphomes non hodgkinien, myélomes multiples. Les études scientifiques alertant sur la hausse de maladies chroniques et l'im...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...rizons politiques, parce que nous ne voulions pas politiser ce débat. Nous avons ce jour-là comme prêté le serment de porter ce combat jusqu'à son terme. C'est que le temps est venu de créer un fonds. Vous avez rappelé les étapes qu'il est nécessaire de franchir. Un premier tuyau a été créé par Stéphane Le Foll, qui n'a pas pu terminer son ouvrage : l'extension de la taxation sur les entreprises phytopharmaceutiques pour financer ce fonds. Celui-ci le serait en effet par trois canaux différents : la Mutualité sociale agricole, qui est prête à s'engager sur ce terrain, l'État, et cette taxe sur les entreprises phytopharmaceutiques. Un canal financier a été créé, sans être exploité dans le cadre d'une loi. La création du fonds est la deuxième étape, la troisième consistant dans la détermination des modalités ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Je me suis déjà exprimé à de multiples reprises sur la possibilité de créer un tel fonds. Je tiens à rappeler la rédaction actuelle de l'article : « Dans un délai de neuf mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement présente au Parlement un rapport sur le financement et les modalités de la création d'un fonds d'indemnisation des victimes de maladies liées aux produits phytopharmaceutiques. » Nous examinerons un peu plus loin un amendement qui propose de ramener le délai de neuf à six mois. Nous sommes évidemment favorables à l'indemnisation des victimes de produits phytosanitaires. Il faudrait être fou pour ne pas l'être ! Toutefois, à la suite des échanges que nous avons eus avec les différents ministres concernés, il est clair que le dossier n'est pas encore prêt, les modalité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...amendements nos 765 et 830 identiques ainsi que par l'amendement no 766, sera ainsi libellé – sans les mots « en vue de » : « Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement présente au Parlement un rapport sur le financement et les modalités de la création, avant le 1er janvier 2020, d'un fonds d'indemnisation des victimes de maladies liées aux produits phytopharmaceutiques ». Il est donc bien question de la création de ce fonds, obligatoire avant le 1er janvier 2020. Avis défavorable, donc, sur ces amendements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...r sur le texte tel qu'il résulterait de l'adoption des amendements. Encore une fois, prenons le temps de redire les choses : « Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement présente au Parlement un rapport sur le financement et les modalités de la création avant le 1er janvier 2020 d'un fonds d'indemnisation des victimes de maladies liées aux produits phytopharmaceutiques. » Cela ne veut pas dire que le fonds sera créé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...ment mesurée, et notre état d'esprit. Pour tous ceux qui connaissent le dossier, créer ce fonds, c'est l'assurance que tous les malades qui seront classés hors-catégories, comme pour l'amiante, ne seront pas oubliés. Créer ce fonds, c'est avoir la capacité, au-delà des règles traditionnellement applicables en matière de maladies professionnelles, d'aller chercher la responsabilité de l'industrie phytopharmaceutique. En l'absence de création de ce fonds, tout ne sera renvoyé que vers la Mutualité sociale agricole, l'État sera absent et certaines victimes seront laissées de côté. Créer ce fonds, c'est, au-delà de l'analyse des causalités qui sera conduite, des canaux d'information et des comités d'éthique qui seront mis en place comme il se doit – comme cela a été le cas pour l'amiante ou pour le sang contam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon :

Allant dans le sens ce qui vient d'être dit, cet amendement a pour objectif de permettre d'engager rapidement la création d'un fonds d'indemnisation pour les victimes de maladies liées aux produits phytopharmaceutiques. Il propose, comme cela a été dit par le rapporteur, que le rapport soit remis dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la loi, afin de pouvoir en disposer et de connaître les modalités de fonctionnement et de financement d'un tel fonds au printemps 2019.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...s cependant. Pourquoi ? Parce que cela ouvrirait une brèche dans notre législation dont on ne sait pas comment elle pourrait être exploitée demain et pour épandre quels produits. L'article ne dit en effet pas du tout que cet épandage sera limité à l'agriculture biologique : il dit seulement que les produits visés seront compatibles avec l'agriculture biologique. Or, l'épandage aérien de produits phytopharmaceutiques est interdit par une directive européenne qui date de 2009. Cette interdiction, reprise dans le cadre du Grenelle de l'environnement, figure désormais dans le code rural et de la pêche maritime. Il s'agirait donc évidemment d'une régression. C'est toujours la même question. Quel cap voulons-nous donner à notre agriculture ? Voulons-nous sortir des problèmes technologiques par plus de technologi...