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Madame la présidente, madame la ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, chers collègues, ce n'est pas sans émotion que je prends la parole à la tribune de notre Assemblée nationale en qualité de président du groupe d'amitié France-Cuba, mais aussi de franco-cubain. À ce titre, peut-être aurais-je dû faire un pas de côté. Monsieur le ministre de l'économie et des finances, pardonnez-moi, je ne vous avais pas reconnu.
Je voulais dire que je ne vous avais pas vu prendre place au banc du Gouvernement, monsieur le ministre, mais je me réjouis de prendre la parole à la tribune en votre présence ! Notre débat a démontré qu'il existe une quasi-unanimité en faveur de la ratification de l'accord de dialogue politique et de coopération entre l'Union européenne et Cuba. Tout a été dit, sauf l'essentiel. Cuba et la France partagent une histoire commune vieille de plus de cinq cents ans, remontant à la fondation de La Havane, en 1519. Elle est faite de sang mêlé. Le drapeau cubain, comme le drapeau français, est bleu-blanc-rouge. Les deux pays partagent les symboles évoquant la liberté, l'égalité et la fraternité. Ainsi, le bonnet phrygien est l'un des symboles ...
Ce blocus est une réalité. Certains l'appellent « embargo ». Il constitue un poids constant pesant sur Cuba, donc sur nous. Je tiens à rappeler – nos anciens collègues Pierre Lellouche et Karine Berger avaient rédigé un rapport sur ce sujet sous la précédente législature – que nous subissons l'extraterritorialité des lois américaines. Nos sociétés ont déjà versé plusieurs milliards de dollars d'amende aux États-Unis, uniquement pour avoir eu des échanges avec Cuba. Cela tétanise de nombreuses entrepri...
Certains Français ont même vu leurs comptes bancaires – pourtant hébergés dans des banques françaises – fermés au motif qu'ils avaient un lien avec Cuba. J'en appelle donc au Gouvernement et à l'Europe. Nous devons sincèrement débloquer le blocus, pour ainsi dire. Rendez-vous est pris à l'ONU à la fin du mois d'octobre. Il faudra aussi contrer l'extraterritorialité des lois américaines.