Interventions sur "profession"

19 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMohamed Laqhila :

Précision de taille : je n'interviens pas au nom du groupe, mais en mon nom propre. Bien qu'il y aurait eu beaucoup à dire, je n'étais pas intervenu en première lecture sur les articles 9 et 10, qui concernent les professions des commissaires aux comptes et des experts-comptables. Je m'étais alors déporté et je signale, à ce propos, à la représentation nationale que le registre des déports n'existe toujours pas. Comme certains collègues présents sur ces bancs, j'ai la prétention de bien connaître ces deux métiers. Pourtant, je n'ai pas tenu un seul propos ni pris une seule position publique, tant je craignais qu'une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMohamed Laqhila :

Au plan financier, tout d'abord : je vous rappelle que le Conseil d'État, sur le fondement de la responsabilité sans faute du fait des lois, obligera l'État à indemniser les professionnels en raison du « préjudice grave et spécial ». Cet article aura également pour conséquence de remettre en cause la sécurité économique de notre pays, ainsi que l'épargne de nos compatriotes. Savez-vous, mes chers collègues, pourquoi il y a moins de scandales financiers en France ? C'est d'abord, et surtout, parce qu'il existe des commissaires aux comptes, dont la mission d'intérêt général est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

J'adhère aux excellents propos que notre collègue, M. Laqhila, a tenus. Sans être ni commissaire aux comptes ni expert-comptable, je me demande ce qui vaut à cette profession un tel antagonisme de la part du Gouvernement. Pourquoi une telle violence, une telle brutalité envers une profession qui fait son métier et qui rend compte de la sécurité financière des entreprises ? Deux sujets doivent être débattus. Le premier a trait au seuil d'audit européen. Tout en étant opposé à toute surtransposition, comme nombre de nos collègues, je ne suis pas défavorable à ce que l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Du jour au lendemain, vous demandez à une profession, qui exerce légalement sa mission, d'abandonner ses mandats, alors que des dossiers sont en cours. Cette brutalité est inouïe et on peut vraiment se demander pourquoi vous en faites preuve. On peut vraiment se demander pourquoi. Vous devriez prévoir une phase de transition. Vous auriez pu notamment vous inspirer du très bon rapport de M. de Cambourg, qui formule une proposition très raisonnable....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

L'article 9 prévoit de relever les seuils de certification légale des comptes par un commissaire aux comptes pour les aligner sur les seuils européens. Non seulement cet article affectera la profession de commissaires aux comptes, mais il est également lourd de conséquences pour l'économie française. Il me paraît essentiel de rappeler le rôle du commissaire aux comptes et celui de l'expert-comptable, car ces deux professions sont souvent confondues. Pourtant, les enjeux sont complètement différents et aucunement interchangeables. L'expert-comptable a pour mission essentielle d'établir et de pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

Comme l'a rappelé cette semaine la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, cela fait maintenant plus d'un an que nous travaillons – Gouvernement, parlementaires, professionnels – pour mener ensemble une grande transformation de la profession. Cette transformation n'est pas une surprise : la directive comptable européenne, qui fixe des seuils pour l'audit des commissaires aux comptes, date de 2013. En 2014 et en 2016, des modifications liées à cette directive ont déjà été adoptées. Aujourd'hui, nous souhaitons que les entreprises françaises se battent à armes égales...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Vous nous expliquez, madame Motin, que la profession a coopéré. Cela m'amuse beaucoup. Quand je vous entends dire cela, l'image qui me vient à l'esprit est celle d'un condamné que l'on mène à la guillotine ; on lui coupe la tête mais, comme il ne s'est pas débattu, qu'il n'a pas protesté, on se dit : « Super ! Il a coopéré ! » En réalité, la profession est vent debout contre vos propositions, à juste titre. Par ailleurs, je comprends de moins en m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Il est dommage que Mme la présidente de la commission spéciale ne soit plus dans l'hémicycle. Je lui ferais remarquer qu'il ne faut pas aller trop loin. La police de la pensée et surtout du langage, cela commence à bien faire. Oui, j'ai utilisé une image, que je revendique : vous allez décapiter une profession, en supprimant 70 % de ses mandats. Dans notre hémicycle, on peut encore parler de façon imagée. Si les métaphores sont parfois un peu fortes, elles permettent du moins de se faire comprendre. Laissez aux députés leur liberté de parole. C'est à peu près tout ce qui leur reste !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Sommer, rapporteur de la commission spéciale :

Il est défavorable. Nous travaillons depuis des mois sur le texte, particulièrement sur cet article. Nous avons consulté les professionnels du chiffre ainsi que les organisations patronales et syndicales : c'est l'ensemble du monde économique que nous avons entendu sur le sujet des CAC, les commissaires aux comptes. Je me réjouis d'ailleurs qu'entre notre intention initiale et le texte dont nous débattons, des avancées frappantes soient intervenues.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Sommer, rapporteur de la commission spéciale :

...se un chiffre d'affaires de 8 millions et emploie cinquante salariés, on pourrait retenir respectivement les chiffres de 2 millions, 4 millions et vingt-cinq salariés. Ce serait plus opérationnel que de consolider tous les comptes de l'entreprise mère puis de chercher, en classant les filiales, celle qui y contribue le plus largement. À l'évidence, cette recherche nous obligera à débattre avec la profession. On peut fixer des orientations, puis laisser au Gouvernement le soin de trouver avec elle, dans la limite que nous souhaitons, le niveau à retenir. Enfin, à plusieurs reprises, des députés se sont préoccupés de l'outre-mer. Nous vous écoutons, nous vous entendons. Nous vous ferons une proposition par voie d'amendement. Peut-être certains ne la jugeront-ils pas satisfaisante. Nous avons perçu le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMohamed Laqhila :

Il a valeur d'appel. Le tissu économique français est essentiellement composé de TPE et de PME, dont il doit être tenu compte dans l'organisation des institutions liées à la profession de commissaire aux comptes – je l'ai indiqué tout à l'heure, en évoquant la CNCC, la Compagnie nationale des commissaires aux comptes. Je propose donc la création, au sein de cette instance, d'un département dédié aux petites entreprises, comme il en existe un pour les EIP, les entités d'intérêt public. Sans doute va-t-on m'opposer, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, le fait que cette ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

Il a trait à la désignation d'un commissaire aux comptes dans les filiales significatives des petits groupes. Nous avons entendu l'inquiétude des professionnels qui, à juste raison, soulignent le risque que des montages juridiques et financiers permettent d'échapper aux contrôles. Aussi cet amendement vise-t-il à maintenir la règle de la prise en compte de deux critères parmi trois – relatifs au bilan, au chiffre d'affaires et au nombre de salariés – pour déterminer si une filiale est « significative » ; un décret devra être pris par le ministre de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Je voudrais saluer cette avancée qui, quoique n'étant pas considérable, était attendue par la profession. Le groupe Les Républicains votera donc pour l'amendement de Mme Motin sous-amendé par notre rapporteur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Si vous m'y autorisez, monsieur le président, je défendrai en même temps l'amendement no 1053. J'appelle votre attention, monsieur le ministre, sur l'impact des délais prévus et sur la brutalité de la situation qui est ainsi faite aux commissaires aux comptes, d'où ces amendements qui visent à laisser du temps à la profession pour accomplir la transformation qui leur est imposée. L'objet de ces deux amendements comme du no 862 est de leur permettre de bénéficier de davantage de temps. Quelles indications pouvez-vous nous donner, monsieur le ministre, pour rassurer et aider la profession ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Monsieur le ministre, j'ai posé trois questions à la secrétaire d'État. L'une portait sur l'avis du Conseil d'État concernant l'indemnisation par l'État du préjudice grave et spécial qui peut résulter, pour certains professionnels, de la mesure présentée sur le fondement de la responsabilité sans faute du fait des lois. En commission des lois, la secrétaire d'État n'avait pas écarté cette hypothèse. Pouvez-vous préciser les intentions de l'État en la matière ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

Il vise à prendre en considération le cas très particulier des territoires ultramarins. Là encore, c'est la profession qui nous a alertés. Nous l'avons entendue et je propose donc que, dans ces territoires très spécifiques et qui ont besoin d'une attention particulière, nous décalions l'application du relèvement des seuils au 1er janvier 2022.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

...vernement au Parlement afin que l'on puisse suivre concrètement le déploiement de la réforme, tant en ce qui concerne l'audit légal pour les entreprises que pour connaître la situation de tous les cabinets qui vivront cette grande transformation. L'amendement introduit une sorte de clause de revoyure, clause non juridique mais morale, qui permettra de mesurer les effets réels de la réforme sur la profession.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

L'avis du Conseil d'État évoque explicitement la possibilité d'une indemnisation par l'État des commissaires aux comptes en raison « du préjudice grave et spécial pouvant résulter, pour certains professionnels, de la mesure présentée, sur le fondement de la responsabilité sans faute du fait des lois ». Nous pensons qu'il convient d'étudier cette possibilité et ses implications pour les finances publiques.