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Les nouvelles sociétés à mission permettront d'apporter une réelle substance aux modifications historiques du code civil opérées par le projet de loi PACTE. L'une des traductions concrètes de la nouvelle prise en considération des enjeux sociaux et environnementaux ainsi que de la possibilité pour les entreprises de se doter d'une raison d'être, est la création de ce nouveau cadre juridique. Sur la base du volontariat, les entreprises pourront ainsi opter pour ce nouveau statut, qu'il nous faudra encourager et prom...
...s, soit intégrée dans la société à mission. Autrement dit, il n'y a pour nous de société à mission que co-déterminée au minimum au sein du comité de suivi. Cela peut prendre des formes très diverses, et nous sommes prêts à en discuter. Ainsi, les personnes siégeant dans le comité de suivi sont élues par les salariés mais ne sont pas forcément des salariés : il peut s'agir d'experts de la société civile. Nous pensons que choisir le régime de la faculté, tel que vous l'appelez, et laisser toute liberté, c'est permettre à un modèle plutôt américain, anglo-saxon, de s'installer en Europe, alors que nous aurions tout à fait la capacité de créer un modèle français, et peut-être un jour européen, de société à mission : ne ratons pas cette occasion.
Je me suis déjà longuement exprimé ce matin sur le sujet qui nous intéresse. Le dispositif proposé ici étant facultatif, le sujet est moins grave que celui de l'article 1833 du code civil. J'aurais cependant préféré une autre rédaction de cet article. Il aurait fallu intervenir sur l'objet social de l'entreprise – j'ai déposé un certain nombre d'amendements en ce sens – plutôt que de bricoler autour de la notion de « raison d'être », parfaitement inconnue des juristes.