85 interventions trouvées.
Monsieur le ministre de la culture, un article récemment publié par Le Monde fait état du constat très préoccupant dressé par Olivier Donnat, sociologue au ministère de la culture : celui du profond échec de la démocratisation de l'accès à la culture. Je le cite : depuis trente ans, « le fossé se creuse ». « Les milliards investis dans les équipements de l'État ou l'offre numérique croissante n'y font rien : ce sont surtout les mi...
Il est normal que la commission des affaires culturelles n'ait pas examiné cet amendement. Je ne m'exprimerai donc pas en tant que rapporteure pour avis, mais en tant que députée de Paris. Sur ce sujet qui nous intéresse tous, de nombreuses interrogations, et parfois des critiques – émises peut-être à juste titre – , ont été formulées par certains de nos collègues élus de province s'agissant des sommes allouées à certains établissements parisiens, ...
...d'autres monuments de financements qui pourraient leur être nécessaires. Le financement du patrimoine doit être lisible ; ce n'est guère le cas aujourd'hui. Enfin, je profite de cette intervention pour dire mon regret que la plupart des commentaires que l'on peut lire dans le bleu budgétaire soient rédigés par des directeurs par intérim. Il serait temps que les administrations du ministère de la culture soient dirigées par des directeurs titulaires.
Par cet amendement, nous appelons l'attention de chacun sur les défauts du pass culture. Ce dispositif, qui sera expérimenté auprès de 10 000 jeunes à partir de 2019, représente un investissement important pour le budget de l'État. Nous en critiquons la philosophie ainsi que les conséquences financières. Il nous semble bien plus adapté de développer une véritable politique publique de la gratuité des biens culturels. Renforçons les moyens alloués aux activités périscolaires afin d'...
Monsieur Larive, votre argumentation présente un paradoxe. Vous affirmez très justement que la gratuité est le moyen de démocratiser l'accès à la culture. Mais si une mesure comme celle que vous proposez suffisait, cela se saurait ! Ainsi, dans le cadre de sa politique culturelle, Nicolas Sarkozy a instauré la gratuité des musées pour les jeunes ; figurez-vous que le public n'en a strictement pas changé ! Le pass culture ne se réduit pas à la gratuité des biens culturels. Il donne la possibilité à toute une génération d'y accéder. Ce processus s'...
Je profite de l'occasion pour redire le grand scepticisme du groupe Les Républicains vis-à-vis du pass culture. Notre collègue Valérie Bazin-Malgras l'a exposé cet après-midi à la tribune : nous émettons les plus expresses réserves au sujet de la pertinence, de la viabilité et du financement de ce dispositif. Son expérimentation, dont nous avions compris qu'elle devait commencer au mois de septembre, est sans cesse reportée. Ce produit – si j'ose dire – est le signe à nos yeux d'une conception consuméris...
Monsieur le rapporteur spécial, je n'ai pas pour habitude de défendre Nicolas Sarkozy mais, en l'occurrence, je mets vos chiffres en doute. La gratuité a, je crois, fait augmenter la fréquentation des musées. J'ai des doutes, comme ma collègue assise face à moi dans l'hémicycle ; et un doute à 400 millions, pour le ministère de la culture, c'est un gros doute ! Cette somme ne pourrait-elle pas être mieux affectée, et par exemple servir à rééquilibrer les dotations entre Paris et la province ? C'est une question légitime : je rappelle que le ministère dépense 139 euros par habitant à Paris, contre 15 euros en province.
La région Rhône-Alpes a expérimenté un chèque culture ; nous avons constaté, malheureusement, qu'il ne changeait pas grand-chose au fait que les jeunes vont systématiquement vers ce qu'ils connaissent déjà.
Nous avions vraiment le plus grand mal à leur montrer des films qu'ils n'avaient pas l'habitude de voir, à leur faire découvrir des musiques différentes, à les attirer à des concerts classiques… Si le pass culture ne prend pas la suite d'actions éducatives, scolaires notamment, très précises, alors je crains qu'il n'ait que peu de chance de réussir. Je voulais simplement préciser ce détail.
J'anticipe sur mon amendement no 327, madame la présidente, pour revenir sur le coût du pass culture, dont j'ai parlé cet après-midi dans mon exposé liminaire. La somme indiquée par M. le ministre, qui n'est déjà pas négligeable, sert à le financer pour un nombre limité de jeunes, 10 000 environ dans cinq départements. Si l'on divise la somme par ce nombre, on parvient à une estimation de 3 400 euros par tête de pipe, si vous me permettez l'expression – pour un pass culture qui doit offrir 500 e...
… à supprimer ou à réduire, disais-je, les moyens que nous entendons allouer au pass culture. La culture, c'est la première voie vers l'émancipation ; comme vient de le dire M. le ministre, le dispositif prendra pour nos enfants et nos jeunes la suite de tout un programme d'éducation artistique et culturel. Ce qui est particulièrement pertinent ici, c'est que le pass culture permettra à chaque jeune d'opérer des choix au sein d'une offre culturelle. Aucune autorité n'imposera quoi que c...
Je présenterai mes amendements à titre personnel, depuis les bancs du groupe Les Républicains, et non pas au nom de la commission. Ma collègue du groupe La République en marche a fait comme si nous demandions la suppression du pass culture, et non une simple réduction du budget qui lui est alloué ! Monsieur le ministre, je n'ai jamais pensé qu'il était question de donner 3 400 euros à chaque participant. Mais, aux yeux de certains d'entre nous qui ont l'habitude des applications, le coût de départ, par personne, paraît élevé. Voilà pourquoi je vous demandais tout à l'heure un peu de lisibilité budgétaire pour les années à venir. ...
« Les achats seront plafonnés par catégorie : 200 euros pour les offres en ligne comme les abonnements à Deezer, Netflix, Canalplay, 100 euros pour les biens culturels, livres ou CD, et un plafond illimité pour les sorties culturelles ou les cours de pratique artistique ». Vous prévoyez donc d'attribuer 200 euros, sur 500, aux plateformes numériques, qui ne financent aucune création française, ou presque.
Dans toutes nos discussions en commission des affaires culturelles sur la défense de la création – et encore ce matin pendant l'audition de Mme Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions – , nous pointons systématiquement le rôle des GAFA ; et vous prévoyez de donner 200 euros par jeune aux offres en ligne ? Il faut nous donner des précisions, monsieur le ministre ; et j'aimerais aussi que M. le rapporteur spécial nous explique comment il s'est proc...
Tout à l'heure, vous divisiez le budget par le nombre de personnes qui pourraient bénéficier de l'expérimentation. Mais vous avez bien compris que le coût global permettra de pérenniser l'application que nous développons ! L'an dernier, nous n'avons pas voulu instaurer un chèque culture, comme cela a été fait en Italie ; nous avons choisi de mener une expérimentation, ce qui sera fait à partir du mois prochain sans doute, dans les cinq départements que vous avez cités.
Il y aura un plafonnement ! L'objectif, c'est qu'il y ait un parcours, comme le disait M. Larive. L'objectif, c'est que l'on ne consomme pas une même culture, celle que l'on a déjà développée – car c'est là que résident les déterminismes. Le vrai accès à la culture, c'est l'accès à toutes les cultures. L'application permettra de guider les utilisateurs et elle fléchera l'emploi des sommes. Ce sera un instrument intelligent. Avis défavorable.
Je voudrais revenir sur l'idée, plutôt noble, du pass culture. Monsieur le ministre, vous avez évoqué cet après-midi le futur anniversaire de la création du ministère de la culture. Je rappelle que le décret du 24 juillet 1959 portant organisation du ministère chargé des affaires culturelles dispose que ce ministère aura notamment pour mission de « rendre accessibles [au plus grand nombre] les oeuvres capitales de l'humanité [… ] ».
...En revanche, nous sommes sceptiques s'agissant de ce pass et de l'application dont vous parlez. Le problème majeur auquel nous sommes confrontés est celui des infrastructures numériques. La couverture du territoire n'est pas achevée : il existe encore des zones blanches. De ce fait, une partie de la population ne pourra pas bénéficier du dispositif, ce qui aggravera les disparités puisque l'offre culturelle dans ces zones est déjà très limitée.
Par ailleurs, le pass peut être détourné et revendu, comme le montre l'exemple italien cité cet après-midi par ma collègue Valérie Bazin-Malgras. Je rappelle après Brigitte Kuster que l'expérimentation, qui concerne 10 000 jeunes dans cinq départements, représente un coût moyen de 3 400 euros alors que le pass culture coûte 500 euros : l'écart est important, même en tenant compte du coût de développement de l'application. Il serait intéressant, monsieur le ministre, que nous puissions disposer des projections financières réalisées dans l'hypothèse où le dispositif serait déployé pour toute une classe d'âge, en intégrant le coût de l'application.
Toute consommation de produits culturels suppose une offre culturelle. Cette remarque concerne en particulier les territoires ruraux.