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La suppression du tarif réduit de TICPE sur le gazole non routier devait rapporter à l'État 900 millions d'euros, dont 700 millions issus du prélèvement sur les travaux publics. Cette décision a été prise sans concertation avec les filières professionnelles, ainsi mises en danger. Cette mesure incroyable, assez révélatrice, était d'une brutalité totale. Cette affaire est assez symptomatique de ce qui se passe dans le pays actuellement. Acte I : les promesses électorales du candidat Macron à l'élection présidentielle. Au déficit budgétaire de 70 ...
...des mesures annoncées. Dans l'attente de ces mesures, dont nous débattrons seulement jeudi soir, il en est une que vous pourriez adopter aujourd'hui. Le groupe Les Républicains vous l'a déjà proposée : c'est le relèvement du plafond pour chaque tranche de l'impôt sur le revenu. Cette mesure permettrait de rendre aux Français plus de 2 milliards d'euros que vous allez leur prendre par le biais du prélèvement à la source. Je demande donc à la majorité de faire preuve de responsabilité et de montrer qu'elle a pris conscience des difficultés que connaissent les Français en votant cette mesure d'apaisement.
L'article 2 porte notamment sur le prélèvement à la source, qui soulève un problème fiscal d'abord lié au consentement à l'impôt – c'est une évidence dès lors que l'Assemblée nationale ne représente que 48 % des électeurs. Plus la légitimité du Parlement s'étiole, plus le consentement à l'impôt est difficile à obtenir. L'impôt sur le revenu n'est pas n'importe quel impôt. Puisqu'il est payé par un Français sur deux, la tentation est grande d...
Certains des amendements à l'article 2 portent, au-delà du prélèvement à la source, sur le barème de l'impôt sur le revenu. Nous aussi, nous entendons les demandes de nos concitoyens et les difficultés que rencontrent certaines personnes qui paient l'impôt sur le revenu alors qu'elles doivent faire face à de nombreuses charges. Peut-être faut-il donc mettre en question le barème de l'impôt sur le revenu. La grande concertation qui doit s'ouvrir sera l'occasion de r...
La multitude des moyens de paiement existants permettait aux Français qui le payent de s'accommoder de l'impôt sur le revenu. Le prélèvement à la source est une fausse bonne idée. Il aurait peut-être fallu passer d'abord par l'étape de la mensualisation obligatoire. Vous auriez dû également évaluer l'impact sur la consommation à la fin du mois de janvier, lorsque les Français vont s'apercevoir qu'une partie de leur salaire est amputée. On risque de constater un choc de consommation – en marche arrière. Ceux qui étaient à découvert le...
...lets jaunes poussait au dialogue. Je serais vraiment heureuse qu'il nous aide à dialoguer sur des propositions de ce type. Nous discuterons, semble-t-il, de l'impôt universel : c'est une avancée. On parle maintenant de la progressivité de l'impôt : c'est une deuxième avancée. J'en suis ravie. Peut-être trouverons-nous des arguments, empruntés aux gilets jaunes, pour vous convaincre de renoncer au prélèvement à la source.
Je voudrais dire, avec une certaine solennité, que j'ai évoqué la question du prélèvement à la source devant la précédente majorité et devant l'actuelle, de jour et de nuit, inlassablement. Nous approchons de l'échéance et de multiples difficultés vont surgir. Il y aura des difficultés techniques : écoutez ce que disent les collaborateurs du ministère des finances ! Les entreprises aussi vont connaître des difficultés : deux salariés qui gagnaient la même chose avant janvier risquent ...
Savez-vous, monsieur le secrétaire d'État Dussopt, ce qu'est le prélèvement à la source ? C'est ce qui va souffler sur les braises et ranimer le feu de la colère des Français.
C'est ce qui va remettre une pièce dans le juke-box. Car le prélèvement à la source aura indéniablement un effet psychologique terrible, néfaste pour la consommation des ménages et, par ricochet, pour la croissance. Je sais que vous êtes attaché au prélèvement à la source, monsieur le secrétaire d'État, car vous avez participé jadis à une majorité qui l'a porté sur les fonts baptismaux, mais je crois qu'il n'est jamais trop tard pour admettre que l'on a tort.
C'est pourquoi je souhaite vous poser une simple question : disposez-vous aujourd'hui des chiffres réels indiquant le coût global de l'instauration du prélèvement à la source pour les entreprises et l'estimation de son effet sur la croissance économique, non seulement par le biais de la consommation, dont je viens de parler, mais aussi par celui de l'investissement ?
… parce que le consentement à l'impôt passe par un impôt juste, c'est-à-dire un impôt dont la progressivité soit plus appropriée que celle qui existe aujourd'hui. Pour cela, il faut augmenter le nombre de tranches et relever le taux de prélèvement appliqué à la tranche marginale. La question de l'impôt est cruciale, car elle renvoie, je l'ai dit, à celle du consentement. L'impôt doit nous permette de faire face au financement des services publics, à leur maintien. Il faut donc non pas une modification qui tendrait à diminuer le produit de l'impôt sur le revenu, mais au contraire une nouvelle organisation qui permettrait de prélever cet im...
...ssez peu touché à ce barème, à l'exception de la dernière, qui a augmenté le taux appliqué à la dernière tranche. En tout cas, une vraie question se pose en ce qui concerne le pouvoir d'achat pour les premières tranches, comme l'a indiqué Émilie Cariou. Si nos amendements étaient adoptés, le système serait beaucoup plus efficace. C'est un sujet important. Je ne pense pas que la question soit le prélèvement à la source : …
Le prélèvement de l'impôt est déjà mensualisé pour la plupart d'entre eux, et le prélèvement à la source ne changera donc pas grand-chose. Nous n'avons pas de certitude, je le répète, et je m'exprime avec une grande modestie à ce sujet, mais il me semble que cette mesure va dans le bon sens, celui d'une certaine justice fiscale, notamment pour ce qui est des niches fiscales. En tout cas, j'espère que nos amend...
...n de salaire à la fin du mois de janvier, cela risque de provoquer de nouveau une grosse colère chez eux. Je souhaite simplement vous livrer les témoignages de chefs d'entreprises, très petites, petites ou moyennes, qui sont venus me voir la semaine dernière. Ils m'ont expliqué qu'ils éditaient eux-mêmes les feuilles de paie de leurs salariés, que cela deviendrait beaucoup trop compliqué avec le prélèvement à la source, qu'ils n'y arriveraient plus et qu'ils seraient donc obligés de payer un cabinet extérieur. Vous me direz que ce n'est pas très grave : sauf que cela implique un coût supplémentaire pour ces entreprises ! Or, d'après ce qu'ils m'ont expliqué, ce sont malheureusement les salariés qui en pâtiront : pour pouvoir financer le coût supplémentaire facturé par les cabinets extérieurs, ils n...
… jusqu'à ce qu'ils voient s'ils peuvent supporter ce coût. Peut-être n'est-ce pas très grave, mais c'est tout à fait dommage pour la consommation dans notre pays et pour le pouvoir d'achat des Français, qui est tout de même un leitmotiv depuis quelques semaines. Un seul conseil : reportez le prélèvement à la source ; ce n'est évidemment pas le bon moment pour l'instaurer. Vous risquez de souffler à nouveau sur les braises et de rallumer la colère des gilets jaunes.
... légitimes. On peut aussi se demander si notre imposition sur le revenu des personnes physiques est parfaitement adaptée au monde contemporain – c'est une vieille institution, qui a été bricolée et qui n'a pas été remise à plat. On pourrait encore parler des nombreuses niches fiscales, trop nombreuses peut-être, qui nuisent à la lisibilité de l'ensemble. Pour l'heure, je voudrais m'arrêter sur le prélèvement à la source. Celui-ci est présenté, parfois à juste titre, comme un élément de modernité, qui permettrait de faire passer notre fiscalité au XXIe siècle. Toutefois, comme j'ai essayé de le démontrer dans ma brève introduction, il s'appliquera à une vieille institution, qui n'a pas été, quant à elle, remise au goût du jour. On plaque du moderne sur de l'ancien. Cela marche parfois, mais, en l'esp...
... socialistes et que nous avions déjà dénoncée à l'époque. Ce sera dramatique, parce que les gens n'ont pas compris que certains taux allaient s'appliquer aux revenus du couple, sachant que les membres d'un couple n'ont pas toujours le même revenu. Vous allez effectivement, passez-moi l'expression, remettre cent balles dans la machine, car le pouvoir d'achat est aujourd'hui un sujet important. Le prélèvement à la source va évidemment entraîner de douloureuses recettes.
Premièrement, j'ai entendu, sur certains bancs, que les gilets jaunes auraient exprimé, dans leurs messages, non pas un ras-le-bol par rapport à l'impôt, mais simplement un sentiment d'injustice fiscale. Or je crois qu'il y a bien un ras-le-bol par rapport à l'impôt. En tout cas, le poids de l'impôt et des prélèvements est un sujet qui est revenu régulièrement. Selon un rapport publié il y a quelques semaines par l'OCDE, la France est désormais sur le podium mondial en matière de prélèvements. Nous avons, si je puis dire, détrôné le Danemark, qui occupait la première place : nos prélèvements sociaux et fiscaux ont continué à augmenter pour atteindre 46,2 % du PIB, contre 45,5 % en 2016, ce qui en fait les plu...
Il vise à supprimer le prélèvement à la source. Beaucoup de choses ont déjà été dites à ce sujet, mais je souhaite revenir de manière plus approfondie sur les raisons pour lesquelles cette mesure n'est pas opportune. Comme on l'a vu, elle aura un effet psychologique, car certains bénéficieront de hausses qui ne seront pas visibles et d'autres subiront systématiquement des baisses. Cela dit, ce sera avant tout un problème pour votr...
M. Le Fur est le premier signataire de cet excellent amendement. Pour la troisième année, nous menons le combat contre le prélèvement à la source. N'allez pas nous reprocher je ne sais quelle vision de l'esprit ou absence de modernisme : nos arguments sont multiples et variés, et je déplore une nouvelle fois que vous ne les entendiez pas. J'ai écouté attentivement vos interventions. M. Mattei nous a expliqué qu'il avait interrogé ses salariés. Mais, dès lors que ceux-ci travaillent dans une étude notariale, ils ne sont pas rep...