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C'est là une avancée extrêmement importante pour les chibanis – littéralement, « les cheveux blancs » – qui sont venus en France dans les années soixante et soixante-dix, qui ont travaillé dans des secteurs dans lesquels notre pays avait besoin d'eux et qui, après une vie de labeur – trente, quarante, quarante-cinq ans de carrière – ont souhaité rentrer chez eux pour leur retraite en bénéficiant d'une assurance maladie. Ils ont en effet cotisé toute leur vie mais, jusqu'ici, ils étaient traités différemment de tous les autres retraités, ce qui n'était pas normal. Ils devaient notamment être présents sur le territoire – dans toutes nos circonscriptions, il y a des foyers Sonacotra où vivent des personnes qui ont atteint un âge presque canonique alors qu'elles aspirent simp...
Nous sommes très sensibles à la résolution de ce problème et je salue ce qui, vous écoutant, me semble être une avancée en matière d'accès à la santé. Je souligne également qu'il reste encore du chemin à parcourir pour les hommes concernés, y compris s'agissant des retraites – notre ancien collègue Gaby Charroux avait déposé sous la précédente législature une proposition de loi à ce propos sur laquelle je retravaille. Cela va donc dans la bonne direction mais nous avons encore du travail devant nous.
L'idéal serait de recruter des gériatres dans les EHPAD ! Mais nous en sommes loin, et ce n'est pas facile. Dans ma circonscription, un établissement a dû faire appel à un médecin en retraite pour occuper la fonction de médecin coordonnateur. Nous voyons donc bien que les difficultés sont réelles, mais pour autant, je tiens à rappeler le caractère controversé de la disposition proposée.
Au cours du débat sur le PLFSS, la majorité sénatoriale a décidé de reporter l'âge du départ à la retraite de 62 à 63 ans.
C'est l'un des motifs pour lesquels nous n'avons pas trouvé d'accord avec les sénateurs en commission mixte paritaire, car nous voulons que l'âge du départ à la retraite pour les Français reste à 62 ans, et qu'il ne soit pas décalé.
En revanche, nous comprenons que les Français attendent impatiemment une réforme des retraites. Cela tombe bien puisque Jean-Paul Delevoye est en train de mitonner une réforme structurelle des retraites.
Nous sommes donc favorables à la suppression du report d'un an de l'âge du départ à la retraite, tel qu'il a été voté par la majorité de droite au Sénat.
Je vous trouve bien optimiste, monsieur le rapporteur général. Par les temps qui courent, je resterais prudent. Cet amendement vise également à supprimer l'article 44 A. Le groupe Socialistes et apparentés est évidemment opposé au relèvement de l'âge de départ à la retraite. Nous sommes d'accord sur ce point. Mais nous ne sommes pas davantage satisfaits par l'augmentation de la CSG sur les retraites et par la non-indexation de celles-ci. Comme nous l'avons prouvé dans le budget alternatif que nous avons présenté, d'autres solutions étaient possibles. Nous aurions par exemple pu maintenir l'ISF, ce qui aurait contenté tout le monde, et nous passer d'autres cadeaux a...
...te s'est donné là un petit plaisir, totalement extérieur au débat sur ce PLFSS. Cet article donne cependant un avant-goût de ce qui attend les Français, quoi qu'en dise M. Véran, avec la réforme du Gouvernement. En effet cette réforme éliminera pour nos amis les riches et les technocrates, obsédés par le sacro-saint équilibre des finances sociales, la question si délicate de l'âge de départ à la retraite, puisque, vraisemblablement, celui-ci variera au gré de la valeur du point que le Gouvernement voudra bien leur donner, telle une aumône. Ainsi, nul ne connaîtra par avance l'âge de son départ à la retraite ni le montant de sa pension. C'est la réalité de cette réforme !
Je m'en voudrais de ne pas joindre ma voix au débat sur la mesure proposée par la droite sénatoriale, qui vise à repousser à 63 ans l'âge de départ à la retraite. J'y suis naturellement opposé, vous l'aurez compris, car elle constituerait un nouveau recul du droit à la retraite, du droit au loisir et au temps libre. Monsieur le rapporteur, vous avez dit que M. Delevoye était en train de nous mitonner une réforme des retraites. D'après le dictionnaire que j'ai consulté, mitonner signifie « cuire à petit feu ». Je crains que ce soit effectivement ce qui no...
Je crains que cette mesure proposée par la droite ne soit en réalité une des conséquences non écrites de la réforme que M. Delevoye est précisément en train de mitonner. Pour notre part, nous souhaitons un retour à 60 ans de l'âge légal de départ à la retraite, car nous sommes favorables à la réduction du temps de travail tout au long de la vie. Ce PLFSS est le premier étage de la réforme des retraites que vous préparez. Puisque celle-ci doit se faire à moyens constants, avec la hausse de la CSG l'année dernière et la non-indexation des pensions cette année, vous commencez déjà à réduire les moyens, et donc le droit à la retraite.
Le groupe UDI, Agir et indépendants votera bien sûr ces amendements de suppression. Mais je tiens à rappeler quelques éléments dont nos collègues de la République en marche n'ont peut-être pas souvenance. Sous la précédente législature, j'ai proposé la retraite par points lors des cinq PLFSS, avec avis défavorable du Gouvernement. Je l'ai fait également à l'occasion de la loi Macron et le ministre, Emmanuel Macron donc, avait émis un avis défavorable. Je suis très heureux que La République en marche ait choisi de revoir sa position et d'accepter une retraite par points à laquelle Jean-Paul Delevoye est en train de travailler. Toutefois, nous en sommes e...
Il y a longtemps que le Mouvement démocrate porte le projet d'une retraite à points. Il peut en revendiquer la paternité ! C'est assez surprenant : habituellement le Sénat est présenté comme une assemblée de sages, tandis que l'Assemblée serait composée d'amateurs. Sur cette proposition sénatoriale, c'est plutôt l'inverse : ce sont les sénateurs qui se comportent en amateurs et les députés qui sont sérieux.
Cet article concerne les familles et les retraités, qui subissent aujourd'hui une véritable double peine. La hausse de la CSG, qui touche plus de 7 millions de retraités, diminue leur pouvoir d'achat. Mais cela ne suffit pas, il faut en plus plafonner les retraites et les allocations familiales ! Vous imposez un quasi-gel des prestations sociales, qui n'augmenteront que de 0,3 % alors que l'inflation est évaluée à 1,6 % en 2018, pour un total de 3,2 milliards d'euros d'économies en 2019 et 7 milliards en 2020 sur le dos des retraités et des familles. Parlons clairement : pour un retraité qui touche 1 500 euros par mois, le plafonnement à 0,3 % de la hauss...
...ui n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois. Ces familles comptent sur les allocations familiales ! L'indexation sur l'inflation permettrait au moins de compenser l'arrivée d'un enfant dans un foyer, et d'éviter qu'un couple avec un enfant perde du pouvoir d'achat par rapport à un couple qui n'en a pas. Ce serait une juste répartition car demain, les enfants de ces familles cotiseront pour les retraites des personnes qui n'auront pas eu d'enfants. Ces familles sont profondément choquées par votre décision, tout comme les retraités dont une partie des revenus sont déjà confisqués par la CSG. Il ne faudra pas vous étonner si demain de nombreux gilets jaunes continuent à protester dans la rue, car ce sont ces classes moyennes qui sont frappées par vos décisions et qui ne les comprennent plus.
Cet article procède à la sous-indexation des prestations familiales et des pensions de retraite par rapport à l'inflation. En effet, celles-ci ne seront revalorisées que de 0,3 % alors que l'inflation devrait s'établir autour de 1,6 %. Une fois de plus, les prestations familiales servent de variable d'ajustement budgétaire. Après une loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 qui perpétuait consciencieusement l'héritage du précédent quinquennat en poursuivant la casse méthodique d...
Comme je l'ai dit précédemment à la tribune, la désindexation des pensions de retraite est, avec le doublement du CICE, la mesure la plus emblématique de votre budget de la sécurité sociale. Elle est insupportable et injustifiable : avec une inflation à 1,6 ou 1,7 %, le choix de revaloriser les pensions de 0,3 % seulement est celui de faire perdre massivement du pouvoir d'achat aux retraités dans notre pays, alors que nous connaissons la colère qu'ils ressentent déjà depuis l'augme...
Il vise à revaloriser les retraites de 1,7 %, pour qu'elles suivent l'inflation. Vous avez évoqué un épisode passé, monsieur le rapporteur général. Mais alors, il faut tout dire : l'inflation n'était pas la même !
Ah mais si ! Quoi qu'il en soit, en adoptant l'amendement no 90, vous allez limiter à 0,3 % l'augmentation des allocations familiales et des pensions de retraite, alors que l'inflation prévisible est estimée à 1,7 % pour 2019 – mais, au train où vont les choses, je crains que ce ne soit davantage. Il s'agira donc bien d'une perte de pouvoir d'achat supplémentaire pour les familles et les retraités, …
Je rappelle l'opposition des députés communistes au gel des pensions, qui sera d'une certaine façon prolongé par les mesures annoncées par le rapporteur général, la majorité et le Gouvernement. Il faut effectivement mettre en balance les choix qui sont faits dans ce budget : d'un côté, le doublement du CICE ; de l'autre, cette ponction sur les retraites et les allocations familiales. Voilà ce qui n'est pas défendable, ce qui est combattu aujourd'hui par une majorité de l'opinion publique. Il n'y a pas de majorité populaire pour soutenir ce budget et cette réforme ! Il est de votre devoir de l'entendre, y compris si vous siégez ici dans la majorité. La décision que vous allez prendre ce soir si vous poursuivez dans cette direction affectera le p...