Interventions sur "médicament"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, je profite de l'article 15 pour vous interroger sur les médicaments innovants inscrits sur la liste en sus, et dont l'accès pour les patients est conditionné à un niveau d'évaluation par la Haute autorité de santé. Pour être inscrit sur cette liste, le médicament doit obtenir, en plus de son niveau de service médical rendu, SMR, un niveau d'amélioration du service médical rendu, dit ASMR, élevé. À défaut, il ne sera pas inscrit, donc pas pris en charge. Ainsi,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...ourné vers la rémunération de ses actionnaires que vers la recherche et développement de nouveaux produits. Mais malgré un très bon chiffre d'affaires, qui est en croissance, les budgets de 2017 ont stagné. Pire encore, depuis dix ans, environ 1800 salariés ont été licenciés. Comment expliquer un tel paradoxe, qui concerne aussi les autres géants du secteur ? Il semblerait que les industriels du médicament se transforment en financiers et que le regard de leurs dirigeants et dirigeantes soit exclusivement tourné vers le coût du capital plutôt que vers le prix de l'innovation et du travail. Il serait donc sage que cette assemblée demande aux industriels de rééquilibrer leurs ambitions. Ce n'est pas à nos systèmes de santé de restaurer leurs marges et leurs budgets de recherche et développement, mai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

Pardonnez-moi mais quand je vous écoute, je suis atterré. On peut sans doute adresser bien des reproches à l'industrie pharmaceutique, et dans bien des domaines, mais considérer qu'il s'agit d'un géant à trois têtes qui se répandrait partout dans l'Assemblée ou dans la France entière dans le seul but de faire du profit me semble un peu à côté du sujet. N'oublions pas que les médicaments servent aussi à soigner les maladies et que nous en avons besoin. Figurez-vous que beaucoup de médicaments innovants vont arriver cette année, par exemple pour traiter des maladies neurodégénératives, des cancers ou des maladies auto-immunes. Je conviens qu'ils coûtent cher, voire trop cher. C'est pourquoi la France est un des pays qui s'est le plus engagé en termes de négociation pour obtenir l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

...parce qu'il le mérite bien, de réduire de 1 % l'évolution du chiffre d'affaires. Un conseil stratégique des industries de santé, qui s'est réuni sous l'égide de la ministre de la santé, du ministre de l'économie et du Premier ministre, a conclu au contraire qu'il fallait augmenter le taux d'évolution du chiffre d'affaires de 0,5 %. Cette augmentation de 0,5 % en régulation prix et volume sur les médicaments tient compte de l'arrivée de produits innovants, ce qui implique une baisse des prix très importante sur tous les médicaments qui sont déjà sur le marché et ont connu une période d'exploitation permettant aux laboratoires de réaliser des bénéfices. Cette augmentation de 0,5 % est un plancher. Il y a peu de risques qu'elle soit fortement dépassée pendant l'année qui vient. Ce plancher s'accompag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

… Ce plancher s'accompagne d'une baisse des prix que nous avons fixée à 960 millions sur l'ensemble des médicaments pour 2019. C'est la plus importante augmentation annuelle qui ait été décidée dans l'industrie du médicament. Cela, vous le voyez, c'est du factuel. Le taux de 0,5 % assurera un équilibre qui garantira aux patients que les médicaments resteront toujours disponibles sur le marché français, et à la sécurité sociale qu'elle pourra continuer à payer ces médicaments. Vous dites encore non ? Alors je...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

En outre, il n'y a pas que ces établissements-là en France. Nous avons aussi, fort heureusement, un réseau formidable de très petites entreprises et de PME, qui oeuvrent par exemple dans le domaine des biotechnologies ou du développement de médicaments. C'est donc une source d'emplois. Plus vous les critiquerez, plus vous détruirez l'emploi. Ces entreprises pourraient bien disparaître un jour de notre pays ; ce serait regrettable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...tes, Sanofi qui refuse de verser le moindre euro au fonds d'indemnisation et qui, condamné en appel à verser 3 millions d'euros à une jeune fille atteinte d'autisme, se pourvoit en cassation et refuse de payer – , mais passons. Sur le fond, c'est-à-dire la recherche, qu'en est-il ? Pourquoi, monsieur Door, l'industrie pharmaceutique recule-t-elle en France ? Pourquoi produit-on moins de nouveaux médicaments ? Votre analyse, c'est que c'est à cause du trop grand nombre de contrôles ; nous, nous pensons que c'est parce que l'industrie se fait dévorer par le capital. Sanofi a versé cette année 6,6 milliards d'euros à ses actionnaires, dont 2,7 milliards correspondant à des rachats d'actions, c'est-à-dire qu'on a pris des actions pour les détruire. Ces 6,6 milliards d'euros représentent quatre-vingt-di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

Le Gouvernement s'est engagé, lors du CSIS, le Conseil stratégique des industries de santé, à assurer un taux plancher d'évolution du chiffre d'affaires de médicaments remboursables de 0,5 % à 1 % sur trois ans. La baisse des prix et la pression économique exercée en 2019 sur le médicament vont absorber la part de croissance accordée par le taux de 0,5 %. Aussi cet amendement a-t-il pour objet d'offrir un meilleur accueil aux innovations en élevant ce taux à 1 %, ce qui, avec un ONDAM à 2,5 %, resterait soutenable pour le système de santé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

Le taux de 0,5 % qui a été fixé dans le cadre du CSIS a été salué par la filière industrielle unanime, chercheurs inclus. C'est un point d'équilibre qui permettra, je le répète, d'atteindre un double objectif : maintenir la soutenabilité pour les pouvoirs publics des dépenses de santé ; développer l'innovation et donner accès dans des délais très courts aux médicaments les plus innovants. Demande de retrait ; à défaut, l'avis de la commission serait défavorable.