Interventions sur "hôpital"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...ité des soins par l'extension du chantage au financement aux établissements psychiatriques. De surcroît, une pénalité financière est prévue au cas où l'objectif de qualité des soins ne serait pas atteint. Prenons l'exemple du centre hospitalier Philippe Pinel, à Amiens. Vous aviez vous-même reconnu, madame la ministre, que l'une des difficultés majeures serait de trouver des psychiatres pour cet hôpital. Le personnel n'en est pas responsable ! Fera-t-il l'objet d'une pénalité financière ? Les objectifs de qualité de soins ne pourront être atteints, en effet, puisqu'ils n'ont pas les moyens d'engager le nombre nécessaire de psychiatres. En voulant inciter à la qualité des soins, vous insinuez que la qualité ne serait pas au rendez-vous, du fait de la mauvaise volonté des personnels de santé. Rap...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

Nous sommes dans une situation sociétale compliquée. L'hôpital psychiatrique est souvent considéré comme le parent pauvre de la santé pour ce qui est du financement. Nous avions déjà voté contre ce dispositif l'année dernière et nous n'avons pas changé d'avis, d'autant que vous l'étendez aujourd'hui à l'hôpital psychiatrique ! Cela étant, c'est une manière pour vous de reconnaître que ce secteur est en proie à de graves difficultés. Je ne rappellerai pas les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

...ts et des soignants. Il y a aujourd'hui une vraie émulation autour de la question de la qualité : il ne faut pas en avoir peur. Quant à la question du malus, qui fait l'objet de la désapprobation de M. Bruneel, je tiens à souligner qu'il ne sera instauré que progressivement par les agences régionales de santé. Comme cela a été précisé en commission, il s'agit pour une ARS non pas de pénaliser un hôpital qui est déjà en difficulté, mais de comprendre pourquoi des établissements n'offrent pas une qualité suffisante. Lorsqu'une maternité, qui fait entre 200 et 300 accouchements, n'a pas suffisamment d'activité pour être attractive et réussir à recruter des obstétriciens, des pédiatres ou des anesthésistes, il n'y a pas de responsabilité collective à établir ou de faute à sanctionner. Il convient en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Nous sommes d'accord sur tous les bancs, madame la ministre, pour vous accompagner dans l'amélioration de l'offre de soins. Vous avez évoqué, ce qui m'inquiète, à propos de l'ancienne dotation globale, les hôpitaux qui travaillent bien et ceux qui travaillent mal : tout le monde travaille bien, chaque soignant cherche à bien travailler, aucun ne se rend à l'hôpital pour mal travailler. Monsieur Véran, vous avez évoqué un taux de fuite pouvant atteindre 80 %. Laissez-moi évoquer l'exemple de la maternité de Mont-Saint-Martin, qui était menacée de fermeture, avant que l'ARS ne décide de prolonger son activité d'un an : les sages-femmes de cet établissement cherchent déjà à partir ailleurs, parce qu'elles ne veulent pas se retrouver au pied du mur, voire sans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...naliser les établissements qui assurent une multitude d'activités. Ces derniers sont plus souvent confrontés à de graves difficultés. L'amendement a donc pour objet d'intégrer à la dotation IFAQ des indicateurs de résultats, y compris des indicateurs visant à mesurer la satisfaction des usagers. L'attention aux patients ne doit pas être négligée, ni mise de côté : je vous rejoins sur ce point. Un hôpital ne soigne pas seulement des corps, mais des hommes et des femmes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

... débats en commission sur ce point ont été riches. Sur quasiment tous les bancs, chacun est d'accord avec l'idée d'ajouter des indicateurs de satisfaction des usagers, d'ajouter des indicateurs de résultats – pour ne plus se limiter aux indicateurs de processus – et d'interroger les soignants. En plus de cela, chacun s'accorde à considérer que dans le cas où la qualité des soins dispensés par un hôpital n'est pas suffisante, cela ne signifie pas qu'il faille l'ostraciser, mais au contraire qu'il faut l'accompagner par un plan d'amélioration de la qualité des soins. Tel est l'équilibre qui a été atteint à l'issue des travaux de la commission. Les sous-amendements du Gouvernement permettront de préciser certaines dispositions adoptées en commission, qui ne sont pas forcément conformes au droit en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...ulais revenir sur l'exemple du monsieur de quatre-vingt-cinq ans que M. le rapporteur général a cité tout à l'heure : le plus important est-il de savoir s'il va passer quelques heures en salle de réanimation ou s'il va pouvoir faire du vélo dans un an avec ses petits-enfants ? Je prends pour ma part le cas d'un monsieur de quatre-vingt-huit ans qui a des problèmes de rein et va en conséquence à l'hôpital trois fois par semaine pour une dialyse, et qui, peu de temps avant les fêtes de Noël, est hospitalisé pour une bronchite aiguë, sachant qu'a priori ce n'est pas très grave, mais que cela peut le devenir à son âge : qu'est ce qui compte pour lui ? Il veut surtout savoir s'il sera rentré chez lui suffisamment tôt pour passer Noël avec sa femme, ses enfants et ses petits-enfants. Mais ce qui compte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

...s que la T2A a mis en difficulté beaucoup d'établissements sur place en mettant en avant la performance économique et la productivité – calculée par le nombre d'actes – avant la qualité des soins. Elle les pénalise car, comme l'a dit M. le rapporteur général, ils sont souvent confrontés au cas du papy de quatre-vingt-cinq ans et aux maladies chroniques. Remettre la qualité des soins au coeur de l'hôpital, ce que permet l'article 27 en valorisant mieux les financements, c'est donc améliorer la qualité de prise en charge du patient mais aussi valoriser la prévention dans les établissements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

...dans un délai donné ne correspond pas aux besoins des hôpitaux, ni à la façon de procéder des ARS. Il existe en fait tellement de normes de contrôle et d'inspection que les choses ne se font plus, ou en tout cas pas de façon très productive. En revanche, il n'est pas possible d'envisager une seconde, et en tout cas je n'arrive à l'envisager, qu'un directeur général d'ARS attende trois ans qu'un hôpital soit en grande difficulté en matière de qualité et de sécurité des soins avant intervenir et de dire à ses responsables : attendez, il y a un souci, il faut que nous en discutions et que nous prévoyions des procédures. Je vous propose de retirer votre amendement car nous en examinerons tout à l'heure un autre, portant sur le plan d'amélioration de la qualité, qui vise précisément à accompagner l...