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J'essaierai de ne pas être long. Actuellement, en médecine de ville, on paie à l'acte ou au forfait – nous en avons parlé hier, notamment à propos des rémunérations sur objectifs de santé publique. À l'hôpital, c'est la tarification à l'activité, la T2A, qui s'applique. Si nous avons bien compris, nous nous apprêtons à évoluer vers un financement au forfait, dont l'article 28 prévoit l'application à titre expérimental. Le problème, c'est que cette expérimentation va porter sur deux pathologies chroniques : le diabète et l'insuffisance rénale chronique. Or ces deux pathologies font souvent aussi l'obje...
... de pathologies chroniques, plus particulièrement de diabète et d'insuffisance rénale chronique. Je crois que le cadre de cette réflexion doit bousculer nos propres manières d'appréhender les parcours de soins et donner toute sa place au patient, acteur de sa santé. Je pense qu'il possible d'aller plus vite et plus loin dans l'expérimentation en globalisant ce parcours de soins, qui s'étend de l'hôpital jusqu'à la médecine ambulatoire, en particulier pour les patients insuffisamment considérés. Je n'ai pas voulu intervenir ce matin sur la psychiatrie, mais le chiffre de 12 millions de personnes dont on a parlé n'est pas celui des personnes atteintes de pathologies psychiatriques : c'est celui des personnes en situation de souffrance psychique, qui n'ont pas toutes besoin d'être hospitalisées. Ce...
Le financement au forfait suppose de coordonner la médecine de ville et la médecine hospitalière. Or cet article instaure un financement au forfait pour le diabète et l'insuffisance rénale chronique, et seulement pour les soins dispensés à l'hôpital. Cela ne permettra donc pas de déterminer, au moins dans l'immédiat, si le financement au forfait est ici pertinent, puisque tout l'enjeu est, je le répète, l'articulation du financement entre médecine de ville et médecine hospitalière. D'autre part, la prudence me semble de mise. Le financement au forfait n'est ni miraculeux, ni magique, et il est à l'origine de dérives dans certains pays, nota...
Si l'on crée un forfait, c'est que l'on a identifié différents professionnels dans le cadre d'un parcours qui doit faire l'objet d'une prise en charge globale. Il est fondamental, on le sait, de développer des passerelles entre la ville et l'hôpital : cette idée a d'ailleurs été reprise dans le plan « ma santé 2022 ». Or, ici, on cloisonne, au rebours de ce qu'il faudrait faire pour que tous les professionnels s'y retrouvent. Il y a, du point de vue épidémiologique, un simple fait statistique : les trois quarts, et même les quatre cinquièmes des patients, pour le diabète notamment, sont pris en charge par des médecins libéraux. Il faut donc...
...mière, son podologue, son ophtalmologue… C'est cette équipe qui doit partager l'information en temps réel, permettre l'optimisation du soin pour pouvoir l'accompagner et vivre dans les meilleures conditions », expliquait le Président de la République lors de son discours du 18 septembre 2018 sur la transformation du système de santé, « Prendre soin de chacun ». Restreindre le forfait diabète à l'hôpital est donc préjudiciable à la coordination des soins, et cela tend à renforcer le cloisonnement entre ville et hôpital, si dommageable pour le patient, qu'il s'agisse de ruptures de soins, d'absence de coordination, d'errance ou de manque d'accompagnement. Cela conduit à des retards de prise en charge, sources de nombreuses complications – ce sont 9 000 amputations, rappelons-le, qui sont pratiquée...
... qui avait souhaité me rencontrer après m'avoir écrit pour évoquer son combat. Certains d'entre vous, mes chers collègues, l'ont peut-être rencontré aussi. Cet adolescent de treize ans, très courageux, a développé un diabète de type 1 il y a deux ans. Il deviendra un adulte accompli et, dans son parcours, fera de belles rencontres avec des professionnels. Et ces rencontres ne se feront pas qu'à l'hôpital.
...imiter au diabète ou à l'insuffisance rénale : c'est le sens de l'histoire. Le financement au parcours de soins, à l'épisode de soins, est donc une revendication parfaitement légitime. Je vous répondrai deux choses. En premier lieu, vos amendements sont déjà satisfaits. L'article 51 voté l'an dernier permet en effet d'expérimenter n'importe quelle modalité forfaitaire, pour la ville comme pour l'hôpital ; mais l'initiative en revient plutôt aux équipes de terrain qu'au pouvoir centralisé ou à des financeurs comme l'assurance maladie ou la direction générale de l'offre de soins. Objectivement, rien n'empêche aujourd'hui des équipes de diabétologues, de néphrologues ou d'urologues de développer, entre la ville et l'hôpital, la forfaitisation des soins pour des maladies chroniques. Le droit le pré...
La ministre l'a très bien expliqué : il s'agit d'instaurer ce dispositif à l'hôpital parce que c'est possible. Je ne suis pas du tout sûr en effet que la médecine libérale souhaite appliquer la forfaitisation immédiatement.
...a communication qui suivra le vote du PLFSS, en particulier de la disposition relative au parcours de soins des personnes atteintes de diabète. Je vous rejoins, madame la ministre, sur le fait que la médecine de ville n'est pas prête, en 2019, pour la forfaitisation. Seulement, j'y reviens, il ressortira de notre vote que le forfait de soins pour la prise en charge du diabète ne vaudra que pour l'hôpital. Or attention : 90 % des personnes diabétiques sont suivies en ville. Aussi ne faudrait-il pas que naisse une incompréhension publique en la matière. Nous devons donc nous montrer très vigilants.