Interventions sur "médecin"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

...us abordons ici un sujet au coeur des préoccupations de nos concitoyens : la désertification médicale de nos territoires, qui, en zone rurale comme en ville, fragilise l'accès aux soins. Avant de défendre mon amendement, je voudrais rappeler quelques chiffres sur la réalité des déserts médicaux : 5,5 millions de Français, soit environ 9 % de la population, résident dans une commune sous-dense en médecins généralistes ; nous avons perdu 8 000 médecins généralistes en dix ans – moins 14 % – , dont 749 en 2017 ; 72 % de Français ont déjà renoncé à des soins ; et 8,6 % des patients sont sans médecin traitant, selon un rapport d'octobre 2018 qui vient de vous être remis, madame la ministre. Par cet amendement, nous proposons donc l'instauration d'un conventionnement sélectif en fonction des zones d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

Je vous propose en effet de faire venir des médecins dans les zones où il en manque au lieu de renvoyer des urgences les patients qui s'y rendent parce qu'ils ne trouvent pas de médecin – il ne s'agit évidemment pas ici des 25 % qui encombrent les urgences, mais la mesure peut concerner ne serait-ce que 5 à 6 % des cas. Les chiffres publiés en octobre 2017 par l'Ordre des médecins concernant la démographie médicale sont particulièrement alarmants...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

La France comptait 88 137 médecins généralistes en activité régulière en 2017, contre 87 012 en 2007 : on voit la différence ! Quant au récent rapport de la Cour des comptes, il établit également un diagnostic sans appel. Dans le but de lutter contre l'aggravation de ce phénomène, et voyant bien que les mesures d'organisation ne semblent pas y remédier puisqu'il a continué d'empirer, le présent amendement étend aux médecins libé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

Nous proposons que le dispositif de conventionnement sélectif visant à réguler l'installation des médecins libéraux soit expérimenté pendant trois ans, dans des zones définies par les ARS et en concertation avec les syndicats médicaux et les conseils territoriaux de santé. Le conventionnement par l'assurance maladie d'un médecin s'installant en zone sur-dense serait réservé au cas où un médecin libéral de la même zone cesserait son activité. Une telle expérimentation préserverait donc la liberté d'in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

Je n'entrerai pas dans un débat de fond sur une proposition que l'on nous soumet chaque année, tant en commission qu'en séance. Cela dit sans aucune volonté de provocation, y-a-t-il ici un parlementaire qui considère qu'il y a trop de médecins dans sa circonscription ? Avant de dire qu'on va les empêcher de s'installer dans certains territoires pour les envoyer là où on en manque, j'aimerais bien savoir où il y en a trop !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

Ce cas mis à part, je ne crois pas qu'un seul député considère qu'il y a trop de médecins dans sa circonscription et que l'on doit lui en enlever pour qu'ils s'installent dans une circonscription voisine – cela dit sans aucune ironie. Vous prétendez que le conventionnement sélectif ne sonnerait pas la fin de la liberté d'installation : bien sûr que si ! À moins de considérer que le médecin aura toujours la liberté de s'installer sans conventionnement ; mais, dans ce cas, le patient ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

.. on formait 3 500 médecins par an – 3 500 ! Ce sont ces mauvaises décisions que l'on paye aujourd'hui ! On considérait aussi à l'époque que les délégations de tâches, les transferts de compétences, les pratiques avancées allaient se développer, permettant aux médecins de confier à d'autres certaines de leurs missions ; mais l'on a pris beaucoup de retard en la matière. Les assistants médicaux, la télé-médecine et autres ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

Je connais vos arguments, madame la ministre, pour avoir déjà débattu du sujet avec vous. Je vous ferai simplement observer qu'en Occitanie, région que je connais bien, les médecins se concentrent à Toulouse, Montpellier et sur le littoral méditerranéen ; on pourra en former autant que vous voulez, c'est là qu'ils s'installeront.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

Je veux bien que la mesure proposée ne soit pas bonne, mais alors dites-moi comment faire ! Aucune mesure incitative n'a suffi jusqu'à présent. Ne faudrait-il pas envoyer des étudiants en médecine faire leur stage en zone rurale ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

Quant à la décision de mettre fin au numerus clausus, vous savez aussi bien que moi que ses effets ne se feront pas sentir avant un moment. On devrait d'ailleurs dresser au préalable la liste précise des lieux où l'on manque de médecins. Nous avions déposé une demande de rapport en ce sens, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

Ces amendements me poussent à m'interroger, surtout la proposition d'expérimentation. Au début de ce débat, on nous a dit – je ne sais plus si c'était le rapporteur général ou le Gouvernement – qu'il n'y avait jamais eu autant de médecins en France. Soit ; je veux bien le croire, même si la courbe de la démographie médicale est plutôt décroissante ; mais, dans ce cas, comment se fait-il qu'il n'y ait jamais eu autant de déserts médicaux ? Il y a là un vrai problème, qu'il faut résoudre. Faut-il aller pour autant jusqu'au déconventionnement ? Je n'en suis pas sûr ; mais pourquoi ne pas expérimenter le dispositif proposé ? On le f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Le département du Gers a mis en place le dispositif « Dites 32 » avec l'ordre des médecins et le SDIS, le service départemental d'incendie et de secours. Nous allons à la sortie de la faculté de médecine de Toulouse pour essayer de convaincre des étudiants de venir faire leur stage chez nous – sans résultats tangibles pour l'instant, mais nous continuons d'espérer. Je trouve presque humiliant de devoir prendre ce genre d'initiative pour attirer des médecins dans un département rural. ...