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...le du secteur. Le deuxième point de mon intervention concerne l'ambition écologique de la majorité et du Gouvernement. La loi EGALIM, loin des caricatures que certains ont voulu en faire, ici et ailleurs, est marquée par une volonté de concilier une agriculture plus rémunératrice pour nos exploitants et une réelle politique en faveur de l'écologie. Je rappelle à chacun le nouveau plan « Ambition bio 2022 » présenté en juin 2018. Plusieurs mesures budgétaires claires vont dans ce sens. Ainsi, nous nous félicitons de l'augmentation de la redevance pour pollution diffuse et du doublement progressif des moyens du fonds de structuration « Avenir bio », dont l'enveloppe sera portée de 4 à 8 millions d'euros. Quant à la subvention à l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agri...
...ler à une souplesse dans la structure des emplois, afin de pouvoir faire face aux pics de demandes d'autorisations de mise sur le marché, financées par les industriels eux-mêmes. Pour terminer, je soulèverai le problème de l'adaptation de notre système de certification et d'homologation aux nouveaux enjeux. Dans ma région, par exemple, des petites entreprises ou des start-ups travaillent pour le bio-contrôle dans l'agriculture. Or les procédures en la matière sont longues et coûteuses. Il faudrait les faciliter, car notre alimentation et notre agriculture ont absolument besoin de ces nouvelles techniques de bio-contrôle. À nous de mettre en place des procédures plus adaptées à ces entreprises.
En d'autres termes, il s'agit de vertu : comment pouvons-nous, en économisant, produire mieux en consommant autrement ? Nous sommes certains que vous donnerez suite à cette proposition et donnerez à l'agence BIO les moyens de mieux utiliser le milliard qui lui a été affecté. Nous saluons l'effort consenti en direction du bio, mais encore faut-il qu'il y ait des moyens humains pour mettre en oeuvre ce budget. Nous avons des propositions qui convergent avec celles qui sont formulées sur de nombreux bancs de la majorité pour accompagner la restauration hors domicile – RHD – dans son effort, afin d'éviter l...
… qui a rendu, en 2010, à François Fillon un rapport où il évoquait le bio-contrôle et un grand plan Écophyto à moderniser. Par ailleurs, vous connaissez bien, je crois, Sophie Primas et Nicole Bonnefoy, qui ont rendu en 2011-2012 un très bon rapport sur la sécurité sanitaire liée aux pesticides. J'ai moi-même eu l'honneur de rendre un rapport au Premier ministre Manuel Valls, que vous connaissez bien aussi. C'était il y a quatre ans ! Je n'y croyais pas. Il y a eu du l...
...s réexpliquiez le dispositif, pour faire oeuvre de pédagogie. Ma deuxième question porte sur la compétitivité. Je sais bien que, pour certains dans cet hémicycle, il s'agit d'un gros mot. Malheureusement, plus j'écoute ce que disent les uns et les autres, plus j'ai l'impression que nous ne savons plus parler que d'une seule forme d'agriculture : celle qui porte un signe officiel de qualité ou le bio, en oubliant l'essentiel des volumes de production issus de l'agriculture conventionnelle, qui souffre beaucoup. Je ne reviendrai pas sur la crise climatique, mais la pression subie s'exprime aussi en termes de compétition intra-européenne, voire internationale, et nous devons mener une réflexion sur cette compétitivité – en clair, sur l'économie de charges. Or, monsieur le ministre, vous avez d...
...s aucune illusion sur les bougées que vous pourrez obtenir, tant le cap politique fixé par l'Élysée conduit à des actes contraires aux intérêts de nos agriculteurs Vous avez affirmé devant la commission des affaires économiques que ce budget permettait tout à la fois des actions de développement agricole, la préservation de l'environnement, la transition vers l'agro-écologie, le développement du bio et la meilleure protection sanitaire possible. Mais peut-on se satisfaire de cet acte de foi à l'étude d'un budget labouré au nom du veau d'or par le dogme de la compression des dépenses publiques ? Si l'on exclut du périmètre de cette mission le transfert des allégements spécifiques de cotisations sociales pour le secteur agricole, désormais inscrits exclusivement en projet de loi de financemen...
...écent à nos agriculteurs : ainsi, l'inversion du mécanisme de construction des prix, l'encadrement des promotions et l'élévation du seuil de revente à perte. Des mesures ambitieuses ont également été prises en matière de politique alimentaire et de santé publique. Je citerai l'interdiction de certains contenants alimentaires en plastique et la fixation d'un objectif de 50 % de produits locaux ou bio dans la restauration collective d'ici 2022. L'application de cette dernière mesure suppose néanmoins une politique d'aide à la structuration de filières territorialisées afin d'accompagner l'approvisionnement de la restauration collective et de faciliter la commande publique et privée au plan local. En outre, la formation des gestionnaires, acheteurs publics, cuisiniers et personnels de la restau...
...l'Agence aurait par conséquent été bienvenu. Autre point d'incompréhension : la diminution des autorisations d'engagement destinées à la dotation d'installation aux jeunes agriculteurs. Alors que le renouvellement des générations est au coeur des préoccupations de nombre de paysans, on donne le sentiment que l'an prochain, on soutiendra moins les transmissions de flambeaux. Enfin, s'agissant du bio, comment expliquer que l'État se désengage d'un secteur pourtant stratégique, porteur en termes de marché, dont le développement est favorisé par la loi EGALIM et dans lequel la demande ne cesse de croître tandis que les fournisseurs ont du mal à suivre ? Les obligations inscrites dans la loi EGALIM vont entraîner une véritable mutation et demander des changements considérables de la part des agr...
...a déclaration des congés pour les saisonniers agricoles. Cette expérimentation permettra sans doute, sur la base des retours d'expérience, d'améliorer encore le revenu des agriculteurs, en cohérence avec les objectifs de la loi EGALIM. La deuxième priorité de cette loi demeure la recherche d'une meilleure qualité alimentaire. À ce titre, je salue bien entendu les fonds alloués au plan « Ambition bio », lesquels permettront notamment d'atteindre une cible de 15 % de surface agricole utile dédiée à l'agriculture biologique en 2022. À ce sujet, l'adoption en commission des finances d'un amendement du rapporteur Jean-Baptiste Moreau permettra de soutenir l'agroécologie en promouvant les méthodes alternatives à l'utilisation de produits phytosanitaires. Je veux par ailleurs revenir sur l'article...