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...tive trop luxuriante où l'exploitant perd l'ensemble de ses repères, cette proposition de loi tombe à point nommé. On ne le répétera jamais assez, il y a urgence. Nous l'avons déjà dit en commission, monsieur le ministre, ce texte est une démarche complémentaire aux États généraux de l'alimentation. Il faut savoir prendre le temps de réfléchir à des solutions pérennes, c'est vrai. Mais nous nous devons de saisir l'occasion que nous offre aujourd'hui la proposition de loi. Nous pouvons prendre de premières dispositions dès aujourd'hui, car les agriculteurs français n'ont plus de temps à perdre.
Plus la position finale sera partagée, plus elle sera forte. Nous devons répondre à l'inquiétude du monde agricole d'une manière concrète, mais nous ne pourrons le faire pleinement qu'une fois terminée la concertation entre les parties. L'efficacité même de la démarche impose que l'on respecte les conditions qui ont été acceptées par tous et qui doivent conduire in fine à l'élaboration de la loi. La reconnaissance de la dimension économique de l'acte de production ag...
La mondialisation s'impose à nous ; c'est une réalité. La mondialisation concerne les déplacements des personnes, des biens et des marchandises ainsi que le commerce. C'est ainsi : nous devons donc nous adapter. Depuis une dizaine d'années, nous évoquons la fameuse contractualisation. Dans cet hémicycle, nous avons, au début de la législature, débattu de la moralisation de la vie politique. Il me semble que nous devons nous intéresser à la moralisation des relations et des pratiques commerciales, en cherchant à rééquilibrer la situation de dépendance, je dirais même de soumission, de ...
...e agriculture, qui est une part de l'avenir de notre pays. Je remercie M. Viala pour cette proposition de loi qui illustre le meilleur des droits de l'opposition, et qui démontre notre capacité à débattre en s'extrayant de la pensée unique et à argumenter dans la bienveillance et l'écoute mutuelles. Si nous sommes réunis aujourd'hui, c'est parce que nous sommes dans une situation d'urgence. Nous devons nous féliciter de l'absence de concours de pathos entre nous. Dans la défense de mes convictions et dans mon engagement, au nom du groupe Nouvelle Gauche, je suis toujours attentif à chercher ce qui peut nous unir. Nous avons certes des différences, elles doivent s'exprimer, c'est la démocratie. Mais les Français sont capables de se réunir sur un sujet et de dépasser leurs clivages – je ne crois ...
...s que la volonté politique. Le modèle développé depuis l'après-guerre et renforcé dans la proposition de loi du groupe Les Républicains fait de la course à la production et à la compétitivité une priorité. C'est cette logique que nous combattons. L'agriculture doit être source de vie, pour les consommateurs, pour les paysans, pour l'environnement et pour notre territoire. C'est cette vie que nous devons défendre. Nous rejetons la logique générale de ce texte, mais appelons d'urgence à l'élaboration d'une nouvelle législation pour une agriculture vivante, paysanne et écologique.
...sera difficile de joindre les deux bouts ! Avec les dérèglements climatiques qui défraient la chronique, il faut parer à des sécheresses plus que récurrentes. L'irrigation est aujourd'hui la vraie, la seule réponse aux angoisses qui tenaillent nos vignerons. Il faut fixer des règles du jeu précises, incontournables. Nos vignerons ne demandent pas l'aumône. Ils veulent juste l'équité. Nous la leur devons. Certains orateurs estiment que ce texte arrive trop tôt. Pour nos agriculteurs qui souffrent, et pour tous ceux qui se sont suicidés, il est malheureusement trop tard. Pour eux et pour leurs familles, agissons maintenant ! C'est pourquoi je voterai cette proposition de loi.
Néanmoins, nous devons voir la réalité en face : nombre de nos paysans sont en souffrance. Nous entendons ce cri montant de nos campagnes ; nous ne le laisserons pas sans réponse.
...20 juillet, ont été lancés par le ministre de l'agriculture le 28 août dernier, soit deux jours avant le dépôt de votre proposition de loi, monsieur Viala. Ils connaissent un succès certain : les premières conclusions et les premières orientations ont été exposées, comme vous le savez, hier par le Président de la République. La présente proposition de loi contient des mesures sur lesquelles nous devons travailler ensemble, dans le cadre du calendrier d'une réforme pour laquelle l'exigence nous impose concertation et cohérence. C'est pourquoi je soutiendrai bien évidemment la motion de rejet.
Le Président de la République l'a dit : chacun de nous doit prendre ses responsabilités. Nous devons, nous parlementaires, nous inscrire dans cette logique. Il nous faut agir collectivement : cela ne vaut pas que pour les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs. Cette démarche nous concerne ; pour atteindre les objectifs de justes prix, des vrais prix, il faut que nous agissions tous ensemble. Bien plus, elle nous concerne tous, car au-delà de l'agriculture, cela nous renvoie à de...
...ment destructrice de l'environnement, alors que les agriculteurs soulignent à juste titre, lors de débats parfois polémiques, qu'ils sont les premiers à respecter l'environnement, à vouloir le préserver, à l'entretenir et à faire en sorte que nous le transmettions aux générations futures dans les meilleures conditions possibles. Le troisième pilier est aujourd'hui au coeur de nos débats, et nous devons apporter une réponse au défi qu'il nous pose : il s'agit de la vocation économique de l'agriculture. Même si elle doit nourrir et préserver l'environnement, l'agriculture doit aussi permettre aux hommes et aux femmes qui la pratiquent d'en vivre, et d'en vivre décemment. Sur ce plan-là, cela a été dit, l'agriculture française est en crise depuis des années et a besoin que le monde politique – si...