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Conformément au programme du Président de la République, le Gouvernement et le ministre de l'agriculture ont lancé, le 20 juillet, les États généraux de l'agriculture et de l'alimentation. Cette consultation, la première en son genre, réunit l'ensemble des acteurs des filières agroalimentaires, depuis les producteurs jusqu'aux consommateurs, en passant par les transformateurs et les distributeurs. Il est donc hors de question pour nous, députés du groupe La République en marche, de discuter de cette proposition de loi…
En tant qu'agriculteur – précisément, en tant qu'éleveur allaitant – , je vis tous les jours l'urgence de la situation. Nous avons besoin d'un véritable choc pour rendre à nos producteurs leur compétitivité. Il faut une action coordonnée et collective de l'État et de toutes les filières. Nous devons aller vite, c'est sûr, mais de manière concertée et efficace. Nous avons créé, il y a deux mois, un groupe de parlementaires de la majorité qui travaille sur les sujets agricoles, et qui compte aujourd'hui une centaine de membres. Les huit commissions permanentes et l'ensemble des te...
...ique s'est voulu extrêmement volontariste. Il faut arrêter la destruction de la valeur qui s'exerce au sein de la filière agricole depuis 2008 au travers de la course aux prix bas. Au sein de la filière agroalimentaire française, chacun doit prendre ses responsabilités. L'État, d'abord, qui doit donner un cadre favorable et proposer des lois permettant à la fois un meilleur prix de vente pour les producteurs, une réelle prise en compte des enjeux environnementaux – même si cela est déjà bien engagé – et une amélioration de la qualité sanitaire des aliments proposés au consommateur. Mais la profession agricole et les producteurs doivent également assumer leur part de responsabilité – je suis bien placé pour le dire, j'en suis un. Toute loi demeurera inopérante si les producteurs ne se regroupent pas...
… qui ne permet plus aux producteurs de vivre dignement de leur métier. Les schémas de production qui ne correspondent plus à aucun marché ou qui ne sont plus rentables doivent être stoppés ou réorientés. Il n'est point de modèle agricole et alimentaire durable sans prise en compte des enjeux environnementaux et sanitaires. Nos agriculteurs ont déjà fait beaucoup dans ce domaine, que ce soit en termes de diminution de l'utilisati...
...e de la recevabilité financière, dont je souligne d'ailleurs qu'elle n'a suscité aucune remarque – la proposition est donc équilibrée. Je voudrais dire trois choses au groupe majoritaire. Par cette motion de rejet, vous vous privez du soutien précieux des oppositions et de notre groupe, dont vous aurez besoin sur bon nombre de sujets. Je n'en citerai que deux. Sur l'évolution des rapports entre producteurs, transformateurs et distributeurs, le bras de fer est engagé avec certains acteurs de la grande distribution, et le soutien de notre groupe parlementaire dans cette modification sera à mon avis indispensable. Sur le sujet de la prédation, la France va devoir peser de tout son poids pour qu'on résolve cette difficulté majeure que rencontrent nos éleveurs, et je pense que nous avons à coeur de le...
Mauvaise réponse, insuffisante. Certains ont besoin d'oxygène. Nous aurions pu débattre de ma proposition sur le différé de TVA. Si certaines propositions recueillent votre assentiment, n'attendons pas : adoptons-les. Pour de nombreux producteurs, il sera trop tard dans quelques mois. Rejeter en bloc toutes nos propositions, c'est rejeter nos agriculteurs. Je vous en supplie : pour la survie de la ferme France, ne rejetez pas ces mesures salvatrices !
Je ne vous apprends rien en vous disant qu'au moment même où nous avons ce débat dans l'hémicycle, se tiennent les États généraux de l'alimentation, un processus collectif inédit auquel professionnels et citoyens de tous horizons participent. Producteurs, transformateurs, distributeurs, associations de consommateurs et élus de tous partis : tous jouent le jeu, tous participent parce qu'ils y croient, parce qu'ils savent que les solutions sont collectives, et parce qu'ils veulent des issues rapides et efficaces à la crise agricole.
... douze mille propositions et cent mille votants, des événements en région, en prise directe avec nos territoires et leurs réalités, avec nos agriculteurs, partout en France et des parlementaires de tous horizons, pendant quatre mois. Le Président de la République s'est exprimé hier dans un discours courageux. Il a préfiguré des décisions structurantes pour garantir des rémunérations justes à nos producteurs et investir dans des plans de filière fiables, durables et équitables, qui se traduiront par une loi à l'issue du processus, au début de l'année 2018. Oui, les travaux sont encore en cours. La proposition de loi examinée aujourd'hui arrive au mauvais moment, que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons.