15 interventions trouvées.
...r accompagner les enfants en situation de handicap. Dans un second temps, je souhaite aborder la question des écoles rurales. J'en profite pour saluer le travail accompli à ce propos par Mme Agnès Thill, rapporteure pour avis de la commission des affaires culturelles. Nous avons visité ensemble des classes comportant chacune plusieurs niveaux et nous avons été impressionnées par l'engagement des enseignants qui y travaillaient. Ils ont partagé avec nous leurs difficultés, bien sûr, mais aussi leurs motifs de satisfaction : une enseignante a ainsi souligné l'entraide et le coapprentissage entre élèves d'âges différents. Je ne cherche pas à nier les difficultés qui existent dans les écoles en milieu rural ; je souligne simplement que le tableau est loin d'être aussi noir que certains le disent. D'ail...
...x de permettre à des élèves qui vivent dans des quartiers défavorisés d'apprendre à lire dans des conditions particulièrement propices : une classe de douze élèves. Au cours de mes travaux, j'ai eu le privilège d'assister, dans ma circonscription de Wattrelos-Roubaix, à l'apprentissage d'un son dans une classe de CP à douze, avec des élèves à l'écoute et très participatifs. J'ai pu rencontrer des enseignants, qui m'ont fait part de leur grande satisfaction, …
...ure entraînerait des temps de transport trop importants. J'ai visité de formidables classes à quatre niveaux dans des villages de l'Oise – et je saisis cette occasion de remercier ma collègue de m'avoir accompagnée. De telles classes supposent de réunir les meilleures conditions possibles : un soutien financier de la commune, une bonne connexion internet et, surtout, une formation spécifique de l'enseignant. De façon plus générale, pour sortir du drame annuel des annonces de fermetures de classes, il faut que les collectivités et l'éducation nationale élaborent ensemble des stratégies pluriannuelles. C'est l'objectif des conventions de ruralité : d'un côté, l'État s'engage à maintenir des postes et à en consacrer spécifiquement aux zones rurales ; de l'autre, les élus s'engagent dans un projet de r...
...di ou la politique de l'accès à la culture. Quant au second degré, nous nous interrogeons sur les suppressions de postes et la compensation par des heures supplémentaires : nous le savons, cette décision reçoit un accueil très contrasté de la part des équipes pédagogiques. Pour les deux cycles, nous sommes par ailleurs inquiets quant à la capacité d'assurer les remplacements en cas d'absence d'un enseignant. Monsieur le ministre, nous savons que vous avez à l'esprit le souci de l'école inclusive, d'une école qui enrichit intellectuellement mais aussi culturellement, et nous vous en remercions. Vous veillez à l'égalité des chances sous l'angle du nivellement par le haut : cette philosophie me paraît ô combien importante ; c'est vrai également dans le domaine sportif et associatif. Madame la ministr...
...au tissu associatif français. Dans ce PLF, vous évoquez sans cesse une « école de la confiance », mais de quoi s'agit-il exactement ? Certes, dans le primaire, le dédoublement des classes de CP en REP et en REP+ permettra une meilleure prise en charge des élèves. Mais, dès l'enseignement secondaire, vous prévoyez d'affaiblir le service public de l'éducation nationale en supprimant 2 600 postes d'enseignants : cela conduira inévitablement à surcharger les classes de collèges et de lycées, ce dont vous avez d'ailleurs probablement conscience, puisque vous imposez en parallèle des heures supplémentaires aux enseignants. Hier, lundi 12 novembre, vous avez réussi à rassembler contre vous sept syndicats de l'éducation nationale, une première depuis 2011 : bravo ! En tenant compte de l'inflation et de l'...
... absolue de renforcer les moyens de contrôle de l'Agence du service civique afin que cela ne donne pas lieu à des emplois déguisés. J'en viens à présent aux crédits alloués à la mission enseignement scolaire. Monsieur le ministre, le projet de budget de l'éducation que vous présentez ne traduit pas une politique ambitieuse pour l'éducation de nos enfants, et il semble qu'au moins une partie des enseignants qui manifestaient hier et les nombreux autres que vous appelez à manifester depuis cet après-midi ne le voient pas ainsi. Votre discours révèle de nombreuses inexactitudes. Premièrement, vous défendez une augmentation du budget de l'éducation d'une valeur de 1 % qui correspond en réalité au taux d'inflation. Une fois cette supercherie assumée – ou peut-être me parlerez-vous de 1,7 et admettrez ...
...armants, ils nous interpellent en tout cas, puisque 20 % des élèves sortent de l'école primaire sans savoir correctement lire, écrire ou compter. Professeur des universités, j'ai pu constater chez bien des étudiants de première année de licence une insuffisance de niveau abyssale, et j'ai le sentiment que les choses ne s'améliorent pas avec le temps. Bien sûr, il ne s'agit pas ici d'accabler les enseignants du premier ou du second degré : ils ont souvent peu de moyens ; ils sont quelquefois placés dans des conditions d'enseignement objectivement rédhibitoires ; ils subissent à la fois la pression de certains parents qui ignorent la finalité même de l'éducation nationale et l'intérêt de leurs enfants, et ils subissent aussi la pression d'une hiérarchie qui recherche trop souvent le déni ou le statu ...
… alors même que 2 325 postes d'enseignants supplémentaires seront créés l'an prochain dans le premier degré, afin d'étendre le dédoublement des classes de CP et CE1 dans tous les réseaux d'éducation prioritaire ; et alors même qu'ailleurs sur le territoire le taux d'encadrement sera partout meilleur en 2019, y compris dans les départements ruraux. L'année 2019 sera marquée par la mise en place de l'instruction obligatoire à partir de tr...
Mais parlons des transformations à venir, car ce budget vise aussi à préparer la future loi sur l'école de la confiance que nous aurons à débattre dans cet hémicycle. J'ai déjà évoqué l'instruction à trois ans. Quels sont les deux autres leviers de transformation d'un système éducatif ? La recherche nous le dit : la formation des enseignants et la relation école-familles. Or, dans le cadre de cette future loi, nous réformerons la formation des enseignants afin qu'elle prenne mieux en compte leurs besoins réels. Quant à la relation parents-école, c'est sans doute un chantier qui est devant nous. Vous avez fait des annonces à ce sujet la semaine dernière, monsieur le ministre, et je me réjouis aussi du doublement des crédits alloués ...
...s religieux, sujets sur lesquels nous avons échangé en commission. Il est indispensable de développer la voie professionnelle et l'alternance pour créer de vraies filières d'excellence. Ensuite, je voudrais insister sur la formation continue, parent pauvre du système éducatif, qui ne doit pas seulement être un vecteur de transmission des réformes mais permettre le développement professionnel des enseignants. Pour une école inclusive, il est bon de recruter des AESH, mais il est encore mieux de les former. La baisse des crédits de formation de ces personnels est pour le moins paradoxale. Le groupe Les Républicains proposera des amendements à ce sujet. Nonobstant les suppressions de postes annoncées dans le secondaire, y aura-t-il suffisamment d'heures supplémentaires pour assurer la rentrée 2019 ?...
...rioritaire concentre tous les moyens de la politique gouvernementale, le secteur privé sous contrat, qui participe au service public de l'éducation, ne peut plus en être exclu. Ces moyens, à ce jour, ne sont pas comptés dans la règle coutumière du 8020 – et c'est un pur produit de l'enseignement public qui vous le dit ! Enfin, selon la Cour des comptes, « les primes n'ont abouti ni à attirer les enseignants expérimentés, ni à stabiliser les équipes pédagogiques en place ». C'est sans doute là que le bât blesse ! Que dire de la grande inconnue qu'est le service national universel ? Dans quel budget trouve-t-on les 2 milliards dont tout le monde parle pour concrétiser une annonce présidentielle ? Qui ? Quoi ? Comment ? Mettre le pied à l'étrier du service civique ou du service volontaire européen es...
...n. La notion de durée s'y révèle donc incontournable. La lutte contre les inégalités étant aussi un facteur de cohésion sociale, il est également essentiel d'insister sur l'ambition que caractérisent des mesures aussi emblématiques que l'obligation de scolarisation dès trois ans, le dédoublement des classes, les actions « Devoirs faits », le soutien à l'orientation, la revalorisation du métier d'enseignant. Ce dernier point préoccupe beaucoup les personnels de votre ministère. Cette cohésion doit se faire autour de l'école, lieu de la connaissance et de la reconnaissance, et par l'école. La communauté éducative prend aussi tout son sens dans le lieu où elle est implantée, et nombre d'autres structures gravitent autour d'elle, à commencer par les associations. À ce titre, nous tenons à saluer les ...
Monsieur Blanquer, votre ministère devait être « sanctuarisé » sur le plan budgétaire. Il n'en est rien. Après une hausse sans précédent des crédits pour l'enseignement scolaire et la création de 54 000 postes entre 2012 et 2017, vous annoncez la suppression de 3 500 postes en 2019, ce qui se traduira par une dégradation des conditions de travail des personnels. Ce sont 2 650 postes d'enseignants qui sont supprimés dans le second degré, alors que 40 000 élèves supplémentaires sont attendus à la rentrée 2019, dont 38 000 au collège. Ce sont également 400 postes administratifs qui sont supprimés, lesquels s'ajoutent aux 200 supprimés l'année dernière. Il y aura donc moins de personnels administratifs en 2019 qu'en 2012, ce qui entraînera des conséquences néfastes pour l'accompagnement du ...
Les enseignants ont manifesté hier dans plusieurs villes de France pour protester contre les baisses d'effectifs dans le secondaire et pour demander que leurs conditions de travail soient revalorisées. Depuis votre arrivée au ministère de l'éducation nationale, monsieur le ministre, vous avez affiché la volonté de travailler à une école de la confiance, confiance qui doit être partagée entre tous les acteurs, à...
Monsieur le ministre, alors que le métier d'enseignant a longtemps été une vocation, voire le plus beau métier du monde dans l'imagerie collective, la perspective d'une école sanctuaire s'évanouit au moment où l'école est traversée violemment par les dérives de notre monde. Les enseignants sont épuisés, beaucoup sont démoralisés et ont l'impression, justifiée, de ne pas avoir les moyens et le temps d'enseigner correctement. Dans ce contexte difficil...