6 interventions trouvées.
...ficacité, vous faites à nouveau le choix d'accentuer le démantèlement de l'éducation nationale. Cela dégradera les conditions d'études des élèves et les conditions de travail du personnel. Pourquoi un tel choix ? Le constat est déjà alarmant : depuis 2007, une école a fermé chaque jour, principalement en zone rurale. Depuis la rentrée de septembre, la FCPE a enregistré 29 862 heures d'absence de professeurs non remplacées, de la maternelle au lycée. Est-ce là l'école de la confiance que vous appelez de vos voeux ? Avec votre réforme du bac, qui entrera en vigueur en 2021, vous introduisez le contrôle continu et créez donc une inégalité des chances entre les élèves détenteurs d'un diplôme, lequel n'aura désormais plus la même valeur selon l'endroit où il sera obtenu. C'est la fin de l'école de la R...
...antit pas aux élèves le meilleur service public de l'éducation et ce qui, surtout, précarise les personnels. Vous aggravez cette précarité en multipliant les heures supplémentaires des enseignants. Premièrement, il semblerait – mais vous allez peut-être nous en dire plus – que les suppressions de postes de l'an dernier n'ont pas été totalement compensées sur le terrain. De plus, aujourd'hui, les professeurs attendent parfois quatre à six mois pour recevoir le paiement des heures supplémentaires. L'augmentation du temps de présence, la bivalence, les heures supplémentaires ne relèvent plus de l'exception. De plus, la réforme du baccalauréat va augmenter la charge de travail des professeurs : les enseignants vont corriger plus d'épreuves à cause du contrôle continu, mais également élaborer des sujet...
... et la formation des jeunes générations. Il s'agit d'une priorité objective, personne ne le contestera, mais il s'agit aussi d'une source d'inquiétude forte et d'abord devant le bilan qualitatif de la formation des plus jeunes. Les chiffres demeurent alarmants, ils nous interpellent en tout cas, puisque 20 % des élèves sortent de l'école primaire sans savoir correctement lire, écrire ou compter. Professeur des universités, j'ai pu constater chez bien des étudiants de première année de licence une insuffisance de niveau abyssale, et j'ai le sentiment que les choses ne s'améliorent pas avec le temps. Bien sûr, il ne s'agit pas ici d'accabler les enseignants du premier ou du second degré : ils ont souvent peu de moyens ; ils sont quelquefois placés dans des conditions d'enseignement objectivement rédh...
Or, d'une part, celle-ci ne concernera, je le rappelle, que 0,2 % des effectifs. D'autre part, elle s'effectuera au profit d'une augmentation des heures supplémentaires, qui, entre autres mesures, permettront d'accroître la rémunération des professeurs, car l'un des objectifs poursuivis par ce budget est bien de mieux rémunérer le travail des personnels. Enfin, et je tiens à le rappeler, nous sommes l'un des pays de l'OCDE qui dépense le moins pour le premier degré, et le plus pour le second degré, avec de piètres résultats aux enquêtes internationales. Cela mérite quand même que l'on s'interroge. Enfin, vous en avez parlé, monsieur le minist...
...production pour les mettre en accord avec l'impératif écologique. En vérité, votre réforme n'est pas guidée par les besoins du pays ou de la jeunesse. Elle ne suit qu'un objectif comptable, dicté par la Commission européenne, celui de supprimer des postes. Vous faites baisser le volume des enseignements professionnels de 4,5 % et celui des enseignements généraux de 13 %, soit l'équivalent de 900 professeurs, qui ne seront bientôt plus utiles. Vous préparez donc une nouvelle saignée, alors que, depuis 2002, ce sont déjà 248 lycées professionnels qui ont fermé. De l'autre main, vous ouvrez totalement les vannes pour le secteur privé, en dérégulant la création des centres de formation d'apprentis, les CFA. Cela signifie que ce sont les entreprises, et non plus l'État, qui s'occuperont désormais de la ...
...r dans plusieurs villes de France pour protester contre les baisses d'effectifs dans le secondaire et pour demander que leurs conditions de travail soient revalorisées. Depuis votre arrivée au ministère de l'éducation nationale, monsieur le ministre, vous avez affiché la volonté de travailler à une école de la confiance, confiance qui doit être partagée entre tous les acteurs, à commencer par les professeurs. Le budget que vous présentez traduit en partie cette exigence à laquelle nous souscrivons. Dans le premier degré surtout, les crédits alloués à la formation des enseignants augmentent considérablement. Vous avez par ailleurs annoncé une revalorisation de 3 000 euros net du traitement des fonctionnaires enseignants exerçant dans les REP+. Cette mesure est déjà en partie effective, puisqu'une pr...