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... enfants handicapés selon le statut de l'école qu'ils fréquentent. Le choix de leurs parents est d'ailleurs pertinent, puisque ces écoles ont souvent de petits effectifs, plus propices à l'accueil d'un enfant handicapé. Elles sont, de plus, parfois les seules à être aux normes. En outre, les parents n'ont pas toujours le choix : l'école indépendante est parfois la seule à accepter leur enfant en classe. Certaines écoles publiques ou privées sous contrat se contentent en effet d'inscrire administrativement l'enfant sans l'admettre en classe. Faut-il sanctionner les parents qui n'ont trouvé qu'une école hors contrat pour scolariser leur enfant ? L'absence de prise en charge par l'État des AVS ou des AESH de ces enfants représente une discrimination incompréhensible. Il serait pourtant simple de ...
...à une diminution de 0,18 % du nombre de fonctionnaires en poste dans l'éducation nationale. Le Gouvernement a fait le choix assumé d'opérer un rééquilibrage en faveur de l'enseignement primaire. En effet, une maîtrise améliorée des savoirs fondamentaux facilitera l'apprentissage au collège. Ainsi s'expliquent la concentration des moyens humains dans le premier degré ainsi que le dédoublement des classes de CP et de CE1 situées en réseau d'éducation prioritaire et en réseau d'éducation prioritaire renforcée. L'avis de la commission est défavorable.
J'ai été enseignant, et je me suis retrouvé à Roubaix devant des classes de onze élèves – dans la circonscription de Mme la rapporteure spéciale, d'ailleurs. Je peux vous le dire, je ne m'en sortais pas plus ! Le sujet, ce n'est pas la quantité, mais la qualité.
Cet amendement pose la question de l'évaluation des dispositifs pédagogiques et du fléchage des moyens financiers vers ceux qui donnent satisfaction. Nous soutenons évidemment le dédoublement des classes de CP et CE1, mais nous regrettons que le déploiement de ce dispositif se traduise par la suppression de 1 400 postes affectés au dispositif « plus de maîtres que de classes », et ce alors même que l'évaluation des deux dispositifs est en cours. Il aurait été préférable d'attendre les résultats de cette dernière. Dans votre réforme des rythmes scolaires, il a été mis fin brutalement à la semain...
Les auxiliaires de vie scolaire et les AESH sont non pas un luxe, mais une nécessité pour tous les enfants atteints de handicap. Je regrette que ce métier soit si peu considéré. Je suis attristée de constater que plus les enfants en situation de handicap grandissent, moins ils sont présents dans les cursus dits ordinaires : à six ans, 85 % des élèves en situation de handicap sont inscrits en classe ordinaire ; à dix ans, ils ne sont plus que 46 %. Le manque d'accompagnants et d'accompagnants formés est en cause. Dans notre société, le handicap ne devrait pas être une infamie. Pourtant, il reste toujours et trop souvent un sujet tabou. Alors, pour les élèves du premier degré comme pour les collégiens en situation de handicap, je voudrais que l'État se mobilise vraiment pour qu'ils soient a...
...vers de différents amendements. Le Gouvernement annonce la création de 50 ULIS supplémentaires par an durant le quinquennat. Si nous voulions vraiment prendre en charge le handicap à l'école, ce sont près de 200 ULIS qui seraient nécessaires chaque année. Mais dont acte. Le budget de l'année dernière prévoyait 1 942 équivalents temps plein au titre des AVS collectives qui interviennent dans ces classes spécialisées. Or, alors que vous annoncez 50 ULIS supplémentaires, le nombre d'équivalents temps plein prévu dans ce budget reste identique – pas un poste d'AVS collective de plus. Il y a deux explications, monsieur le ministre : soit vous n'allez pas créer ces 50 ULIS, soit les effectifs dans ces classes vont exploser : là où les élèves accompagnés sont aujourd'hui au nombre de dix, ils seront...
Oui, par an. Arrêtez de pinailler, cela ne change rien au fond de mon propos ! Vous annoncez 50 ULIS supplémentaires par an. Toutefois, vous ne bougez pas d'un iota le nombre d'intervenants : l'effectif des AVS collectifs restera strictement le même ; or, vous le savez comme moi, ce sont essentiellement eux, et non les personnes en contrat aidé, qui accompagnent qualitativement les enfants en classe ULIS. La vérité, monsieur le ministre, c'est qu'il y a un écart abyssal entre la politique que vous prétendez mener en faveur de l'insertion et de l'inclusion et ce que vous faites réellement. Je sais que ce sujet vous irrite, depuis longtemps ; vous nous le démontrez à chaque occasion. La vérité, c'est que ce sujet vous agace, parce que vous n'êtes pas à l'aise du tout avec l'exigence de vérité...
Selon ma conception du service public, il faut aller enseigner là où l'institution nous le demande. J'ai donc enseigné un peu partout : en classe unique, dans des maisons d'enfants, en CLIS.
J'ai combiné mon travail de maîtresse de CLIS avec la direction d'une école des enfants du voyage, classée 250e à l'issue de l'enquête sociale. J'ai connu les CLIS dans le cadre de la loi sur le handicap, puis la création des ULIS. Or là se trouve, d'après moi, un premier malentendu : une ULIS est non pas une classe, mais une unité placée sous la responsabilité d'un enseignant.
J'ai été directrice d'école en REP, avec une classe de CM2 à vingt-huit élèves.
...de travailler ensemble il y a quelque temps, ici même, lorsque vous avez balayé d'un mesquin revers de main, avec votre majorité, une proposition de loi que nous avons défendue à ce sujet. Sur le fond, je vous ai posé une question très précise. J'observe que vous, le maître de la précision et de la grande rigueur, n'avez pas daigné y répondre. Madame la rapporteure spéciale, en unité ULIS ou en classe ULIS, comme vous voudrez, il faut des AVS. Vous avez d'ailleurs levé un coin du voile sur la vérité au cours de votre intervention ; vous avez indiqué à demi-mot ce qui se passera demain : ces enfants en grande difficulté, qui sont dans ces unités parce qu'ils ont besoin d'un accompagnement renforcé, ne seront plus humainement accompagnés de la même manière.