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Dans le contexte budgétaire qui a été rappelé, la responsabilité des enseignants est grandissante. Il leur est en effet demandé de réaliser une multiplicité de tâches : prise en charge des technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement – TICE – , problématiques liées à l'usage des réseaux sociaux et du numérique, du harcèlement et de la violence – la liste est loin d'être exhaustive. Nous vous proposons d'augmenter les crédits alloués à la formatio...
Madame la députée, vous proposez d'augmenter les crédits alloués à la formation des enseignants de 10,9 millions d'euros. Deux éléments expliquent la diminution des dépenses de formation. Le premier est le développement d'outils numériques, comme la plateforme « M@gistère » pour la formation continue en ligne, et le second est la progression de la formation à distance. La qualité des formations délivrées est donc identique. J'émets un avis défavorable à l'adoption de votre amendement.
...nsidérez qu'elles ne sont pas massives ; nous en avons une autre appréciation, notamment en raison des conséquences qu'elles auront sur les conditions de travail des personnels éducatifs comme des élèves. Vous devez bien admettre que cette année n'est que la première de plusieurs autres au cours desquelles près de 20 000 postes seront sans doute supprimés. Il ne s'agit pas simplement de postes d'enseignants, lesquels sont au demeurant très inquiets – plus que vous ne l'êtes – au sujet de la préparation de la réforme du lycée général et du lycée professionnel. Vous n'évoquez jamais la condition des personnels administratifs, dont les fonctions support sont fondamentales pour l'organisation du système éducatif dans nos territoires. 200 de ces emplois ont été supprimés l'an dernier, et 400 cette année...
...ement de repli vise à maintenir à tout le moins les 2 650 postes supprimés par le projet de loi de finances. Monsieur le ministre, il n'y a pas d'un côté les démagogues de l'opposition et de l'autre un ministre et une majorité responsables ; il n'y a pas d'un côté un ministre préoccupé de la qualité et une opposition qui se perdrait dans le quantitatif. On peut travailler sur la qualité avec les enseignants. Vous relativisez, mais il y a des symboles forts : vous faites des économies sur l'éducation nationale, et dans la période que nous traversons, c'est un vrai danger.
Si nous cherchions à ouvrir dans nos écoles des cours appliqués de mauvaise foi, c'est sûrement dans cet hémicycle que l'on trouverait les meilleurs enseignants. La politique du Gouvernement va dans le bon sens, et le groupe UDI, Agir et indépendants soutient entièrement cette réforme. Il y a une vraie dynamique !
J'ai été enseignant, et je me suis retrouvé à Roubaix devant des classes de onze élèves – dans la circonscription de Mme la rapporteure spéciale, d'ailleurs. Je peux vous le dire, je ne m'en sortais pas plus ! Le sujet, ce n'est pas la quantité, mais la qualité.
...ve à l'encadrement de l'utilisation du téléphone portable dans les établissements d'enseignement scolaire. Quant à l'éducation par le numérique, elle se justifie car les avantages induits par le numérique éducatif ont mené plusieurs start-up françaises à se lancer dans cette aventure, avec pour objectif de moderniser le système éducatif français, en répondant aux attentes tant des élèves que des enseignants. Afin d'illustrer ces propos, prenons l'exemple du décrochage scolaire, l'un des fléaux de notre société. Selon une étude du Boston Consulting Group de 2012, certes un peu ancienne, un décrocheur coûte 230 000 euros à la collectivité. Dans la plupart des cas, il est confronté à des contrats courts et précaires, voire au chômage de longue durée. C'est pourquoi plusieurs études relevant soit des...
...es enfants qui en souffrent est préoccupante : 80 % des enfants atteints de surdité sévère sont illettrés. Ce ne sont pas les capacités de ces enfants qui sont en cause, mais plutôt l'inadéquation de notre système scolaire. En effet, seulement 25 % des 10 800 élèves sourds scolarisés bénéficient d'un accompagnement personnalisé, et un tiers d'entre eux disposent de matériel adapté. Rares sont les enseignants à pratiquer la langue des signes, ce qui exclut de fait d'une scolarité normale les élèves qui l'utilisent. Pourtant, il suffirait de former des auxiliaires de vie scolaire à la langue des signes pour que ces enfants puissent suivre les cours comme leurs camarades. Les conséquences de ce manque d'accompagnement sont dramatiques. L'orientation professionnelle de ces enfants est dictée par le min...
...là : la plupart des AVS ou AESH ont des contrats précaires et ne sont pas formés. On pourrait ajouter une autre difficulté : les classes ne sont pas façonnées en fonction de ces enfants. Nous pourrions prendre exemple sur le modèle italien, dans lequel le nombre d'élèves dans une classe diminue lorsqu'un élève en situation de handicap est présent et le nombre d'élèves en situation de handicap par enseignant spécialisé est limité à deux. À la fin du collège, les enfants en situation de handicap qui le peuvent doivent être incités à continuer leur scolarité. L'éducation nationale n'a pas le droit de couper les ailes de ces enfants avant même qu'elles ne soient déployées. Pourtant, avec la pénurie d'accompagnants spécialisés et le manque de moyens, c'est bien ce qui est en train de se passer.
J'ai combiné mon travail de maîtresse de CLIS avec la direction d'une école des enfants du voyage, classée 250e à l'issue de l'enquête sociale. J'ai connu les CLIS dans le cadre de la loi sur le handicap, puis la création des ULIS. Or là se trouve, d'après moi, un premier malentendu : une ULIS est non pas une classe, mais une unité placée sous la responsabilité d'un enseignant.
Deuxième malentendu : un enfant porteur de handicap peut être intégré dans une école ordinaire, sans AVS – il faut ôter l'idée contraire de la tête des enseignants.
...matière. D'ailleurs, les chiffres parlent d'eux-mêmes : depuis la rentrée, 26 021 heures de cours n'ont pas été assurées. La Fédération des conseils de parents d'élèves, qui a révélé ce chiffre, est d'autant plus alarmée que, selon elle, la situation est loin de s'améliorer, bien au contraire. La Cour des comptes elle-même est consciente du problème. En 2017, elle rapportait que les absences des enseignants de l'enseignement public représentaient 13,6 millions de journées en 2014 et 2015. Autre chiffre éloquent : dans le second degré, quand un professeur est absent moins de quinze jours, son taux de remplacement est compris entre 5 % et 20 %, alors que le ministère avance un chiffre de 38 %. Et quand ce n'est pas au problème du remplacement d'un professeur, c'est à celui du nombre croissant de pos...
… mais celui de Mme Ménard porte sur un problème qui inquiète beaucoup les parents d'élèves : l'absence de remplaçant, parfois pendant de longues périodes, dans les écoles ou les collèges. Voilà qui pose deux questions. La première est l'absentéisme des professeurs. D'où vient le mal-être du corps enseignant ? Le mouvement de grève d'hier nous offre une occasion de nous interroger sur le sujet.
La seconde est le statut des enseignants remplaçants, qui peut expliquer leur pénurie. Si M. le ministre ne souhaite pas donner de suite à cet amendement pour des raisons budgétaires, il doit le dire. Il pourrait aussi nous fournir des éléments de réponse politiques, afin d'apaiser l'inquiétude réelle qu'on observe dans nos écoles et sur nos territoires.