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...n deçà de ce qu'il est dans les destinations concurrentes. J'introduirai mon propos par l'analyse d'un certain déséquilibre qui affecte la politique touristique du Gouvernement. Si une attention forte et positive est accordée à l'attractivité de la France pour les touristes étrangers – c'est votre mérite, monsieur le ministre – , aucune action spécifique n'est aujourd'hui dédiée dans le budget au tourisme intérieur, qui représente pourtant les deux tiers de la fréquentation touristique en France, ni à la structuration des offres ou encore à la nécessaire modernisation du parc d'hébergement. Pour l'heure, je regrette donc que la politique touristique ne soit pas davantage prise en compte dans la stratégie économique, d'aménagement du territoire et de cohésion territoriale du Gouvernement, même si e...
...stre, qu'il faut garder les moyens de réaliser cette recette, dans un contexte de réduction de 10 % des ressources humaines du ministère présentes à l'étranger. En Chine par exemple, la capacité d'obtenir un visa en quarante-huit heures représente un enjeu important dans le choix de la destination. Mais comme je le disais, ces propos sont à nuancer : selon moi, la politique publique en faveur du tourisme ne peut se réduire à la seule promotion touristique à l'étranger, même si celle-ci est bien entendu cruciale. L'État a aussi un rôle à jouer en matière de stratégie économique de la filière touristique. Or les crédits qui étaient encore consacrés au tourisme dans la mission « Économie » ont été purement et simplement supprimés dans le projet de loi de finances pour 2019. Les professionnels du tou...
...sentiel de déployer une politique volontariste, permettant de pérenniser les résultats positifs – encore fragiles – qui semblent revenir. Dans ce contexte, je regrette les évolutions budgétaires qui sont envisagées pour l'année prochaine. Certes, le budget de l'opérateur Atout France, au sein de la mission « Action extérieure de l'État », est maintenu constant par rapport à l'année 2018. Mais le tourisme n'est pas exclusivement financé par les crédits de la mission « Action extérieure de l'État », dont nous discutons aujourd'hui : il est aussi concerné par ceux de la mission « Économie ». Or je tiens à signaler que dans la rédaction initiale du projet de loi de finances pour l'année 2019, les crédits de cette mission affectés au tourisme étaient réduits au seul financement d'études statistiques ...
.... Pourtant, la difficulté majeure que les entreprises relèvent est celle de l'accès aux financements. À ce sujet, nous serons vigilants sur deux points. Le premier tient à la suppression de la subvention de l'État aux garanties de Bpifrance. C'est particulièrement inquiétant, car ces garanties sont le premier moyen d'action de Bpifrance pour soutenir les entreprises, notamment dans le secteur du tourisme. Cette subvention, qui s'élevait à 40 millions d'euros l'an dernier, a été restaurée par amendement à un montant symbolique de 10 000 euros : nous ne pouvons pas nous en satisfaire, monsieur le ministre. Le deuxième est lié aux lacunes du marché du crédit s'agissant du financement de la phase de maturation : il manque toujours un chaînon pour que les start-up deviennent des entreprises pérennes. ...
Je viens vous parler du programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde », qui regroupe les crédits relatifs à la diplomatie et aux contributions aux organisations internationales, et du programme 151 « Français de l'étranger et affaires consulaires » – je précise, puisque M. Pauget vient de nous parler de tourisme, que ce programme concerne tous les Français à l'étranger, qu'ils soient résidents ou de passage. Tandis que nous étudions les crédits de la mission « Action extérieure de l'État », nos diplomates, nos services consulaires font face, partout dans le monde, à de multiples défis. Je voudrais d'abord les saluer, les remercier, au nom de la représentation nationale, pour leur travail, pour leur enga...
... Rappelons que les activités consulaires sont sources de recettes, qu'elles soient directes – dans le cas de la délivrance de passeports ou de visas – ou indirectes, dans la mesure où les bénéficiaires de ces titres consomment et investissent ensuite sur le sol français. À ce propos, monsieur le ministre, connaissons-nous la valeur réelle de ce que rapporte à la France la délivrance des visas de tourisme aux personnes qui ne proviennent pas l'Union européenne ? Quoi qu'il en soit, les activités consulaires sont incontestablement favorables à l'économie de notre pays, ce qui justifierait de consolider, et même de renforcer les moyens de nos services consulaires. La délivrance de ces documents est rentable : profitons-en donc ! Cette envie de France à travers le monde s'exprime aussi à l'égard de...
... moins 4 % pour les lycées français à l'étranger ! Certes, il y a à cela des raisons conjoncturelles, mais qui ne sauraient occulter les tensions budgétaires persistantes auxquelles l'AEFE est confrontée depuis des années. J'ai été témoin de ce malaise tout récemment, début octobre, au lycée Stendhal de Milan. Un mot, enfin, de la diplomatie économique : l'effort se concentre sur la promotion du tourisme, mais reste très insuffisant en ce qui concerne la promotion des exportations made in France, pourtant essentielle. Malgré d'indéniables efforts, la trajectoire budgétaire de la mission « Action extérieure de l'État », si elle est conforme à la loi de programmation des finances publiques, n'est pas soutenable si notre pays veut tenir son rang et développer une diplomatie agile et efficace. Le gr...